Héritiers du makoa loa

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 Dans les marais de Nazmir

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Sala'jin

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MessageSujet: Dans les marais de Nazmir   Dans les marais de Nazmir Icon_minitimeMar 15 Jan 2019 - 16:29

Le soleil est à peine levé que Jum’sha, Juhokan, Ta’ka, Acrae et lui-même sont déjà entrain de s’affairer près des montures, Vanhem les rejoignant plus tard. Après bientôt trois mois passés dans ce petit village en bordure de jungle, proche de Dazar’alor, ils doivent plier bagage pour se rendre en dans les marais de Nazmir, afin de rechercher les atal’zulis et la savance qu’ils ont volé aux Zandalari.

Les montures prêtes, le petit groupe se mit en route, guidé par Ta’ka. Après discussion, elle et Sala’jin optèrent pour un trajet certes un peu plus long, mais plus sûr, afin de rejoindre leur première étape en Nazmir : les ruines de Zul’jan, première tête de pont occupée par la princesse Talanji lors de son expédition pour repousser les trolls de sang.

La première partie du trajet, celle de la traversée de Zuldazar, se fit sans encombre, la seule chose qu’ils purent réellement remarquer fut au niveau du jardin des Loas, lieu de culte pour certains Loas avec quelques sanctuaires et chambres souterraines, plus ou moins grandes, une atmosphère plus lourde, moins de Zandalari allant et venant à l’intérieur des jardins, chose compréhensible vu les actions perpétuées par Zul et ses complices à l’intérieur. Une fois passé le jardin, le trajet leur fit croiser la route de brutosaures et navrecornes, sauvages ceux-là et plus imposants, comme dernier moment tranquille avant de rentrer à proprement parler dans Nazmir.

Dans les marais de Nazmir Zandal18

La jungle laissa lentement place à une atmosphère chargé d’humidité, la moiteur du marais, les arbres aux branches tombantes, le tout sous une fine pluie à la nuit tombante. Le groupe est plus resserré et concentré sur ce qui les entoure, Ta’ka en avant se servant de sa connaissance plus poussée du terrain, pour y avoir déjà été, les mène tous dans un silence quelque peu oppressant. Un endroit rendit les montures du groupe particulièrement nerveuses et agitées, mais chaque troll parvint avec succès à calmer et rassurer son compagnon animal, fort de la relation de confiance tissée entre le troll et la bête. La pluie fine se transforma ensuite en averse diluvienne à travers le marécage, éteignant les torches guidant habituellement les voyageurs et les caravanes de fournitures sur le sentier boueux.

Progressant dans l'obscurité de plus en plus opaque avec la nuit tombée, ce n’est qu’en vue des ruines de Zul’jan que Ta'ka accéléra brusquement la cadence afin d’arriver au plus vite, prenant par surprise Sala’jin qui marchait à coté d’eux, ne possédant pas de monture. Leur arrivée brusque mit les soldats zandalari sur le qui-vive, avant qu’ils ne remarquent bien vite qu'ils n'étaient pas des trolls de sang.

Chacun s’installa comme il put dans le camp zandalari au milieu des ruines boueuses, mais au moins protégées par des soldats aux aguets.

Enfin arrivés…
Arrivés dans un marais dangereux à devoir fouiller des camps et ruines abandonnés... ou encore occupés par des trolls de sang... ou pire.
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Sala'jin

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MessageSujet: Re: Dans les marais de Nazmir   Dans les marais de Nazmir Icon_minitimeMer 16 Jan 2019 - 17:23

La Terrasse des chagrins

Il fallait bien commencer à chercher quelque part. Il fut convenu de se rendre au plus proche. En arrivant à Zul'jan, ils étaient passés devant un vaste complexe de ruines qui menaient jusqu'au temple de Bwonsamdi, loa gardien des morts, qui avait lui aussi subi une attaque de la part des trolls de sang, mais avait réussi à les repousser.

Le plan fut simple, pendant qu’un groupe fouille, l’autre s’assure qu’aucun danger ne survienne. Jum’sha, Juhokan et Sala’jin se chargeant donc des fouilles pendant qu’Acrae, Vanhem et Ta’ka surveillent les alentours. Torches, pioches et pelles rajoutées en plus de leurs armes, tous se mirent en route.

Il ne reste plus que des ruines de ce qui fut une ancienne gigantesque esplanade ouvrant la voie vers le temple, entourée de quelques bâtiments aux fonctions variées. Ta’ka leur précisa que les trolls de sang avaient saccagé l’endroit. Les pierres des bâtiments abandonnés émergent au milieu des marais, sous les arbres qui les engloutissent lentement mais sûrement, les trolls progressent au milieu de ce paysage, à l’affût du moindre bruit suspect.

Après un instant d’hésitation pour savoir où commencer, ils se dirigèrent vers l’un des bâtiments proches, à moitié effondré, afin d’entamer les recherches dans ce qui parut être une alcôve. Ce ne fut que gravats, objets détruits par le temps ou volontairement, des gravures abimées impossibles à déchiffrer, sur des murs rendus friables par l'usure, l'humidité et les moisissures infiltrées. La tâche fut plus compliquée que prévu à cause de l’état des lieux, fragilisés par l’environnement. Le seul objet notable fut une petite idole à l’effigie d'un troll aux doigts osseux et au visage peint d'un crâne, trouvé par Jum’sha, et rapidement identifié comme étant à l'effigie de Bwonsamdi par Ta'ka, mais qui fut laissée sur place.

C’est en ressortant les mains vides, que Sala'jin, Jum'sha et Juhokan se rendirent compte de l’absence de Ta’ka, sensée veiller sur eux. D'après Vanhem, elle avait, tout comme lui, détecté des bruissements suspects alentour, et avait demandé à Acrae et Vanhem de garder leur poste de surveillance pendant qu'elle allait vérifier s'il s'agissait d'animaux ou d'autre chose. Pressé par Vanhem, tout le monde se dirigea immédiatement à la poursuite de Ta'ka qui mettait du temps à revenir.

Ils la trouvèrent non loin, plus haut dans l'étage supérieur des ruines, en train de se frotter le museau couvert de spores, aveuglée et suffoquant sous sa forme féline. A peine eurent-ils le temps de la rejoindre que des espèces de champignons-humanoïdes sortirent de leur cachette pour les attaquer à coup de frondes, dont une pierre qui blessa salement Jum à l’arcade, alors que Vanhem reçut un coup de lance dans l'épaule.

Sala’jin bondit en avant afin de protéger Ta’ka incapable de se battre ou se défendre, pendant que Juhokan découpa en deux, d’un seul lancer de hache précis et lourd, l’un des champignons-bipèdes. Acrae repoussa d’une flèche un autre qui tomba à la renverse, pendant que Vanhem bondit sur celui qui avait oser le blesser. Les derniers hommes-champignons, voyant la réplique brutale des trolls préfèrent fuir dans les ruines en détalant dans des escaliers, plutôt que de rester les affronter. Le temps de nettoyer et bander les quelques blessures, s’assurer que Ta’ka finisse de se rincer le museau et les yeux des spores, ils purent repartirent, non sans rappeler à la druidesse qu’il fallait éviter de partir seule, même si c’est pour vérifier un bruit suspect.

Dans les marais de Nazmir Zandal21

Après cela, ils choisirent l’autel central de la terrasse, couvert d'anciennes traces de sang au vu des marques noirâtres et dégradées, mais cela confirma qu’il se trouvait bien dans un lieu de culte dédié à Bwonsamdi. Ne restait que quelques inscriptions, des noms essentiellement, peut-être de défunts ou de prêtres du loa. Mais nulle stèle ou objet d'intérêt. Du coup, ils choisirent un autre bâtiment en partie affaissé, même si les chances de trouver quelque chose d’intéressant leurs paraissaient de moins en moins probables.

Une nouvelle fois, ce ne fut que ruine, colonnades somptueuses brisées et objets détériorés - notamment un masque de bois vernis peint d'un crâne sans doute en hommage à Bwonsamdi et des sortes de couteaux et scalpels rouillés - au milieu des gravats, sans que rien ne soit exploitable. Pas de traces des atal’zuli ou de savance oubliée ici. Juhokan finit par détecter la possible présence d’une pièce en sous-sol de là où il se trouvait. Jum’sha, Ta’ka, Juho et Sala commencèrent donc à chercher un moyen d’y accéder en tapotant sur les dalles aux alentours, entendant quelques gravats et poussière chuter en contrebas entre quelques minces interstices entre les dalles, cherchant au niveau du sol à l’extérieur un accès en tapant contre les pierres, tandis que Vanhem et Acrae montaient la garde.

Le bruit généré par leurs recherches finit aussi par avoir un écho dans la salle plus bas, sans qu’ils puissent savoir ce qui provoquait ce bruit sourd. Malgré leur volonté, les quatre trolls ne parvinrent pas à trouver l’entrée de cette salle souterraine et il fallut qu’émerge un imposant troll zombi, sans doute un ancien troll redoutable, de l'autre côté du bâtiment par des escaliers descendant sous terre, pour qu’ils remettent soudain en cause leur talent de fouille. Le pas-mort au râle monocorde fut bloqué au niveau du reste de ses jambes décharnées par les sarments invoqués rapidement de concert par Ta’ka et Van, puis pulvérisé par le feu invoqué et canalisé par Jum. Le méthane dégagé par la créature pourrissante provoqua de vives flammes tandis que les chairs putréfiées noircirent.

C’est dans un silence éloquent que les trolls purent constater la présence d’une entrée située sur l’un des cotés du bâtiment, qu’ils n’avaient pas vu, convaincus qu'ils étaient de persévérer à l'opposé, là où des interstices dans les dalles leur permettaient d'entendre l'écho en contrebas. L'odeur de pourriture et de renfermé y était par ailleurs irrespirable et Sala'jin, Jum'sha et Acrae durent se forcer pour fouiller les lieux pendant que les autres restaient en surface à l'air libre. La créature morte-vivante qui terminait de se consumer dehors dans un nuage noirâtre, y était sans doute restée inactive, sans plus de maître à qui obéir, et dissimulée ici elle avait échappé au "nettoyage" de la zone par les Zandalari de l'expédition. La salle souterraine était visiblement un endroit de préparation et d'embaumement des corps par des prêtres, lors de rites funéraires, et de gravure de stèles mortuaires, avant d'être amenés à la nécropole voisine, au temple de Bwonsamdi. Malheureusement, une fois de plus la fouille se révéla vaine et inintéressante pour eux.

Dans les marais de Nazmir Zandal22

Ils rentrèrent au camp les mains vides.
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MessageSujet: Re: Dans les marais de Nazmir   Dans les marais de Nazmir Icon_minitimeJeu 17 Jan 2019 - 16:49

Attaque et tiques

Le groupe de trolls ne s’était pas laissé démoraliser par l’échec des recherches menées sur la terrasse des Chagrins. Rapidement, ils envisagèrent les autres possibles lieux où retrouver des objets, reliques ou stèles emportés par les atal’zuli. L’évocation du repos de Torga, loa à forme de tortue vénéré par les Zandalari et les Tortollans, cruellement abattu et dévoré par les trolls de sangs, sembla pertinente pour la majorité. Si le rituel drakkari avait été utilisé sur Torga pour voler son mojo et son pouvoir, les stèles drakkari dérobées aux chroniqueurs avaient peut-être été consultées là-bas et laissées sur place une fois devenue inutiles.

Les « routes » de Nazmir n’étaient que très peu surveillées, les Zandalari préférant user de leurs puissants pterreurdactyles pour survoler la zone entre deux avant-postes, pour minimiser les risques d’embuscade. Mais les Héritiers ne disposaient que de montures terrestres, aussi durent-ils rejoindre à pied le village tortollan de Glaucombe, devenu avant-poste militaire à l'Est de la zone. Le trajet, bien que laissant les trolls constamment sur le qui-vive, ne présenta pas de mauvaise surprise. Seule la découverte d’un corps emprisonné dans un sac et pendu à l’envers à un mât près d’un ponton enjambant un bourbier, leur laissa un avant-goût de mise en garde de la part des trolls de sang encore présents dans la région. Vu les rares patrouilles, impossible de dire depuis combien de jours le pauvre bougre –de race inconnue- était là, il ne donna pas signe de vie et le groupe préféra l’éviter, de peur qu’il ne serve d’appât pour un traquenard. Les trolls contournèrent les pontons et poursuivirent leur chemin.

Les deux tours de guet près desquelles ils passèrent semblaient abandonnées. Après la cuisante défaite subie par les trolls de sang, les rescapés avaient sans doute délaissé leurs bases les plus avancées, trop exposées à la vindicte des étrangers.

Dans les marais de Nazmir Zandal23

Après ces heures de marche pour traverser la région, les montures furent laissées en repos à Glaucombe. Ta’ka conduisit le groupe sur le lieu de la mort du loa tortue, situé un peu plus au nord. Malgré le profond respect dont chacun fit preuve devant la dépouille mortelle du loa, les narines se froncèrent et la bile en prit certains à la gorge devant la pestilence de l'amas de chairs putréfiées du cadavre géant. La zone était vide de vie, y compris animale. Il semblait que même les charognards, chauves-souris ou autres saurides évitaient l’endroit. Peut-être par reconnaissance ou sorte de respect pour le loa ? Ou parce que la dépouille datait de plusieurs mois à présent. D’ailleurs la carcasse paraissait être dans un état de conversation relativement correct par rapport à la durée écoulée depuis son décès. Mais ce n’était après tout pas n’importe quelle dépouille : le puissant dieu qui l’avait habité y avait peut-être laissé une empreinte spirituelle forte, ralentissant quelque peu sa dégradation.

Les trolls examinèrent un petit autel de fortune, devant le loa, où s’entassaient quelques offrandes – coquillages, bijoux, lanternes, perles- sans doute laissées là par des voyageurs tortollans, en hommage à leur « dieu des histoires ». Nulle trace de stèle en zandali. Soudain une attaque surgit au-dessus d’eux. Fondant depuis les airs, deux volatiles grisâtres très étranges, firent un piquet sur eux. L’une de ces tiques-volantes referma ses mandibules sur l’échine de Vanhem sous forme féline. Jum’sha se retourna pour l’aider à s’en débarrasser, tandis que Sala’jin abattit le second au moment où il s’en prenait à Ta’ka. De dégoût devant ces créatures encore jamais vues, les trolls découvrirent qu’une nuée de ces choses voletaient sur les hauteurs de la carapace du loa tortue, sans doute dérangées dans leur « repas » quotidien de chairs en décomposition, par la présence insistante des Héritiers. La mort de deux tiques-volantes semblait toutefois avoir refroidi leurs ardeurs et elles se tinrent à distance pour les observer en dessinant des cercles dans le ciel, guettant une opportunité de sucer du sang frais et chaud.

Sans s’attarder, le groupe décida d’aller rapidement examiner les quelques installations construites par les trolls de sang autour de la dépouille du loa, continuant de chercher des traces de tablettes ou parchemins. C’est en passant sous une sorte de large arche – s’avérant être une des nageoires à moitié effondrée de Torga – que les évènements se gâtèrent. Trois tiques, pas aériennes celles-là, rampants à l’envers au-dessus d’eux, se laissèrent tomber à la verticale alors que le groupe était à mi-chemin des deux « sorties ». Deux échouèrent en tombant juste trop tard derrière Sala’jin et Ta’ka, qui avançaient en tête du groupe, mais la troisième fit mouche sur le dos déjà blessé de Vanhem, cible plus large et dont l’hémoglobine attirait l’instinct et l’odorat de ces saletés comme du nectar captivant des phalènes. Une fois tombées au sol, les tiques, bien que grosses et dégoutantes ne présentèrent pas de menace réelle, mais elles servirent de diversion occupant l’attention des trolls, tandis que les tiques volantes profitèrent de cette aubaine pour lancer une nouvelle attaque en s’engouffrant sous la cavité.

Dans les marais de Nazmir Zandal24

Vanhem prit de l'élan se jeta de côté contre une paroi pour écraser la tique juchée sur son dos d'un seul coup, tandis que Sala'jin et Ta'ka se chargeaient des deux autres rampantes qui tentaient de fuir. Jum'sha et Acrae tentèrent de repousser les tiques volantes qui s'abattaient sur eux, restés plus en retrait pour couvrir les arrières. Acrae parvint à blesser d'une flèche l'une des assaillantes mais, dans cette zone souillée de mauvais vaudou, les pouvoirs de Pogeyan accordés au Scalp-rouge étaient diminués et seules quelques flammèches répondirent à son appel, permettant à une énorme tique volante de se jeter sans encombre droit sur la gorge du troll, plantant ses mandibules en pleine veine jugulaire. Tombé au sol sous le choc, Jum'sha fut secouru par une charge de Vanhem qui bondit par dessus lui, déchirant d'un coup de griffes et de crocs aiguisés le corps de la tique-volante pour la déchiqueter plus loin, tandis que Sala'jin repoussait à coup de bouclier l'assaut d'un autre acarien géant ailé.

Pendant ce temps, Ta'ka tentait de faire appel à ses dons druidiques pour ériger un cocon de sarments afin de les protéger des assauts des créatures volantes. Malheureusement, elle se heurta avec surprise à la même difficulté que Jum'sha : dans ces lieux maudits par la magie corruptrice utilisée par les trolls de sang, la nature n'avait pas les mêmes ressources qu'ailleurs et son appel resta vain. Abandonnant la magie, la trollesse se précipita pour couvrir à son tour Sala'jin en chopant en vol une tique fondant en piquet sur lui.

Acrae, prise de panique à la vue de la répugnante tête de la tique de sang toujours logée dans le cou de Jum'sha, commit l'erreur de l'extraire d'un vif mouvement, ce qui provoqua un flot d'hémoglobine par la plaie béante laissée par la profonde morsure de la créature dessinant un cercle de la taille d'un poing sur la gorge du troll. Retirant le bandeau de Jum'sha, la Sombrelance s'en servit pour entourer le cou et le bander le plus serré possible sans l'étouffer, pour endiguer l'hémorragie.

Se couvrant les uns les autres, Sala'jin portant Jum'sha en passant un bras sur ses épaules, les trolls décidèrent un repli stratégique d'urgence tandis qu'une véritable nuée de tiques volantes, appâtée par l'odeur du sang se regroupait et lançaient des attaques depuis les airs. Courrant aussi vite qu'ils pouvaient hors de la zone, la fuite de Sala'jin et Jum'sha fut protégée par Vanhem, Ta'ka et Acrae, mais tous les trois faiblissaient face au nombre des créatures. C'est alors que surgit une personne non loin. La silhouette encapuchonnée en robe et avec deux cornes invoqua un torrent de boules enflammées contre les ennemis aériens et leur hurla en orc de courir se mettre à l'abri. Confus et intigués, mais pensant tout d'abord à leurs vies et à Jum'sha, les trois compères ne cherchèrent pas plus loin et s'exécutèrent en laissant leur « sauveur » s'occuper du reste.

De retour à Glaucombe, Jum'sha fut immédiatement soigné et pris en charge pour que l'hémorragie s'arrête, sous les regards soucieux d'Acrae, Sala'jin et Ta'ka, aidés par un Tortollan. Tombé inconscient après avoir perdu beaucoup de sang, son état fut stabilisé, au plus grand soulagement de chacun et Acrae resta à ses côtés pour veiller sur lui durant la nuit. Sala'jin s'occupa ensuite quant à lui de retirer les restes de tique écrabouillée sur le dos du Vanhem, avec précaution pour ne pas prendre un mauvais coup réflexe de la part du fauve dont les instincts animaux avaient visiblement gagné en intensité durant ce combat de survie.
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MessageSujet: Re: Dans les marais de Nazmir   Dans les marais de Nazmir Icon_minitimeDim 20 Jan 2019 - 20:24

Acrae détesterait vraiment cet endroit à tout jamais. Évidemment, elle l'avait détesté dès le premier jour, à cause de cette moiteur permanente étouffante à laquelle la "trollesse des savanes et des canyons" n'était pas accoutumée. Elle qui avait grandi loin du foyer originel des Sombrelances, au bord de plages de sable ardent et dans les plaines chaudes mais sèches, n'avait pas l'habitude des jungles tropicales, ni des marécages humides où l'air ne semblait pas lui apporter un oxygène suffisant et où le moindre effort faisait perler des gouttes de sueur le long des tempes. Et pour ne rien arranger les insectes venaient s'y coller.

Néanmoins, si son dégout pour Nazmir s'était résumé à ça, elle l'aurait encaissé. Malheureusement, le lieu était à présent également associé au souvenir de voir Jum'sha être vidé de son sang sous ses yeux. Leur "escapade" n'avait pas été loin d'être mortelle et si Jum'sha n'avait pas été un troll, il ne s'en serait peut-être pas tiré. Heureusement la régénération coulant dans les veines de leur peuple avait rapidement fait effet et son état se stabilisa au fur et à mesure que chair et sang se reformaient à grande vitesse par le pouvoir divin profondément ancré en eux par leur Créateur.

A peine deux jours et deux nuits après ce combat, Jum'sha était sur ses jambes, grâce à beaucoup de repos et de nourriture aidant à sa régénération innée. Après tout, il avait déjà survécu à la perte d'un bras. Cependant il parlait encore lentement, avec une voix murmurante et semblait s'économiser. Vanhem quant à lui, s'était posté sur une large branche pour se régénérer au calme, à l'écart.

Le double échec enduré par le groupe pesait sur le moral général, qui était déjà peu enthousiasmé par les lieux. Certains Héritiers se remémoraient Zul'drak, et le peu d'informations glanées sur place après un voyage long et épuisant dans les neiges. Néanmoins, bien loin de se décourager et de baisser les bras, ces déceptions nourrissaient leur hargne. Pragmatiques, les trolls se rassuraient : la zone était grande, mais chaque piste explorée permettait d'écarter progressivement les possibles lieux d'intérêt et permettait d'affiner leurs recherches. Aussi se remirent-ils rapidement à évoquer les sites restants à fouiller.

Naz'watha, proche de Glaucombe, attira leur attention. C'était un ancien temple, et antique sceau emprisonnant G'huun, semblable à celui de Dazar'alor. Le caractère possiblement "sacré" de l'endroit pour les trolls de sang, symbole de la progression aidée par le destin, de leur victoire pour libérer leur dieu, pouvait justifier qu'ils y aient entreposé des objets ou reliques d'importance.

Une capitaine sombrelance Mutumba, en poste à Glaucombe depuis plusieurs mois et gérant le camp, agita une oreille dans leur direction et s'approcha quand elle les entendit discuter en zandali. Dès leur premier jour ici, elle avait vu ces "visiteurs" inconscients revenir avec des blessures graves. Elle ignorait leur but mais ils étaient des trolls et elle voulait les avertir :

" - Les Zandalari, ils ont essuyé de lourdes pertes militaires à la Porte de sang et également lors de l'attaque de Dazar'alor. Sans compter que le poste de général des armées est vacant depuis la trahison de Jakra'zet. Ils sont en pleine réorganisation. A part quelques troupes en garnison à Zul'jan, tous leurs soldats ils ont été rappelé à Zuldazar. Quant à moi, la mission de mes éclaireurs ici est de faire remonter au commandement de la Horde les informations sur les mouvements et tentatives de débarquement de l'Alliance de ce côté de l'île et l'évolution de la situation. On n'a pas l'autorisation d'aller à droite à gauche secourir des touristes téméraires qui vont dans des endroits dangereux. J'ai pas assez d'éclaireurs pour me permettre de vous en attribuer un en escorte. Vous pouvez compter que sur vous. Dans le coin, y a encore possiblement du naga, des saletés zombifiées et des gars de l'Alliance. Alors vous les mecs, soyez, très, très, très prudents. "

Les Héritiers acquiescèrent. Cette fois, aux moindres bestioles douteuses à l'horizon, ils feraient demi-tour.

Dans les marais de Nazmir Zandal25

Ils se mirent en chemin vers Naz'watha, en respirant un peu d'air frais iodé apporté par la mer proche. Les ruines entourant l'imposant édifice avaient déjà été fouillé proprement par l'expédition de Talanji aussi les trolls ne trouvèrent nulle tablette ou ennemi à l'extérieur, bien que l'ambiance dans certaines chambres annexes au temple provoqua un malaise chez certains. Vanhem crut apercevoir quelqu'un mais lorsqu'ils atteignirent le dernier degré de Naz'watha, ils étaient seuls. Le groupe se divisa en deux : la première moitié restait à l'extérieur pour garder l'entrée et empêcher les autres d'être pris à revers, tandis que la seconde moitié s'engouffrait à l'intérieur. Avançant d'abord dans le noir, pour ne pas annoncer leur arrivée si des ennemis les attendaient à l'intérieur, ils progressèrent à tâtons. La vaste salle sur laquelle débouchait l'anti-chambre était éclairée par un rai de lumière, tandis que l'atmosphère était emplie d'une odeur fongique humide et renfermée, parut vide, mais un malaise croissant se répandit parmi certains d'entre eux, leur faisant tourner la tête, presque à en être frappé d'étourdissement.

Précautionneux, le groupe de trolls recula vers l'entrée et demanda à Vanhem sous sa forme féline de humer l'air à l'intérieur pour être certains qu'il n'y avait pas d'odeur de présence vivante récente. Jum'sha finit par céder sa place à Ta'ka, qui accompagna Sala'jin et Juhokan à l'intérieur et invoqua des lucioles avec sa magie druidique pour éclairer un peu mieux les lieux. Ils discernèrent un amas filandreux de mycélium blanchâtre recouvrant intégralement les murs, hauts plafonds et sols comme une immense toile d'araignée. Néanmoins le malaise augmenta et le groupe ressortit, convaincu qu'il serait difficile de trouver quoi que ce soit dans ce réseau de filaments pouvant potentiellement rejeté des spores aux effets inconnus. Sala'jin commença à entrer en crise de panique. Rejoignant les autres et l'air pur, les trolls tentèrent de calmer l'effroi qui se lisait sur son visage, mais alors surgit entre Ta'ka, Vanhem et Acrae une ombre qui sembla prendre forme et s'élever du sol comme un être à part.

L'apparition plongea soudainement les trois trolls proche d'elle dans un état de cécité complète. Juhokan, Sala'jin et Jum'sha eurent à peine le temps de se retourner et d'aviser la présence de la forme ombreuse que les trois autres commencèrent à délirer avec des propos sans queue ni tête. Cela aurait pu être gérable s'ils ne bougeaient et ne se battaient contre des choses invisibles. Un coup de hache passa à travers l'ombre sans lui porter atteinte, mais Jum'sha réussit à la faire reculer quelque peu grâce aux flammes de Pogeyan. Malheureusement, Vanhem devenait dangereux et le Scalp-rouge choisit de s'interposer pour tenter de le raisonner et le confronter, laissant Juhokan choper Acrae, se débattant comme une furie avec détresse, pour l'écarter de la présence de l'ombre. Sala'jin fut quant à lui attaqué par Ta'ka sous forme d'ours le prenant visiblement pour un démon.

Malgré leurs tentatives de canaliser leurs compagnons, le maléfice semblant s'être emparé de leurs peurs les plus vives pour leur faire ressentir une réalité altérée avait une emprise qui ne faiblissait pas, l'ombre toujours présente non loin. Ce fût la ré-apparition d'une silhouette qu'il avait déjà aperçu, ornée de cornes sous un capuchon et invoquant des flammes, qui les sauva une seconde fois, leur hurlant de s'écarter de l'entrée du temple et de la présence ombreuse, elle libéra une colonne de feu dissipant l'apparition et de facto son emprise sur eux.

Chacun voulait en apprendre plus sur ce "sauveur" qui les aidait pour la seconde fois, et sur ses intentions, mais la priorité était de s'éloigner au plus vite et que chacun retrouve son calme et le contrôle de soi. Durant ce long moment d'illusion, Acrae avait cru revivre un souvenir oublié, refoulé - ou peut-être était-ce un ancien cauchemar - qui l'avait laissée dans une terreur indicible qui la faisait frisonner au plus profond d'elle-même. Oui, elle détestait Nazmir.
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MessageSujet: Re: Dans les marais de Nazmir   Dans les marais de Nazmir Icon_minitimeMar 22 Jan 2019 - 11:34

Après une nuit de repos, les trolls se regroupent à l’écart de Glaucombe, loin des regards des Sombrelances. Tous dévisagent leur sauveuse dissimulée sous une longue robe et un capuchon orné de cornes. Juhokan, voyant qui elle est, préfère se détourner pour éviter une réaction viscérale. Certes ils lui doivent la vie, néanmoins la méfiance est de mise car face à eux se tient une elfe de sang qui ne semble pas en mener large.

Préférant éviter de laisser perdurer le silence, Sala’jin se présenta puis la remercia de les avoir aidé, néanmoins il voulut savoir ce qui leur avait valu cette aide car, comme elle l’avait justement remarqué, les lieux où ils s'étaient aventurés, étaient dangereux, or elle était seule.

L’elfe se présenta sous le nom de Ziras et assura n’être affiliée à aucun camp, agissant par elle-même. Elle menait sa propre mission en Nazmir et ses recherches dans le marécage l'avaient simplement menée à croiser leur route une première fois. Elle finit par admettre qu’elle avait besoin d’aide également, plus précisément l’aide de trolls. Elle avait bien essayé auprès des Sombrelances de Glaucombe et des Zandalari de Zul'jan, mais n’étant mandatée ni par la Horde, ni par aucune organisation officielle, il y avait peu de chance que sa demande aboutisse. Or eux non plus ne semblaient pas être ici pour répondre à une mission officielle, aussi pensait-elle qu'ils pourraient peut-être s'entre-aider. Septiques, ils demandèrent malgré tout en quoi ils pouvaient lui être utiles et pourquoi particulièrement des trolls.

Ziras leur expliqua être à la poursuite d’individus dangereux qui seraient arrivés en Nazmir avec comme but de prendre contact avec les trolls de sang. Étonnés, ils demandèrent d’avantage de précisions sur ces individus, elle évoqua le fait qu'ils avaient bien des noms, mais qu'ils les connaissaient sans doute sous celui "d'agents du Crépuscule" ou du moins quelque chose s’y rapprochant. Selon ses informations, une première délégation de cultistes fut exécutée par les trolls de sang bien des mois auparavant, avant que les trois sceaux ne soient brisés. Mais des nouveaux messagers avaient plus récemment réussi à prendre contact avec les trolls de sang survivants. Ces derniers, acculés par les forces de la Horde et des Zandalari et la perte de G'huun, avaient peut-être prêté une oreille plus attentive aux propositions des sectateurs cette fois-ci. Préférant éviter le pire, Ziras avait besoin de savoir ce qu'ils avaient dit à celles qui dirigent les trolls de sang, les Ma'das, et ce qu'ils complotaient, mais ne parlant pas zandali, elle ne comprenait rien à ce que pouvait raconter les trolls de sang.

Chacun fut dubitatif, voire même méfiant, mais ce fut Jum’sha qui leur permit de lever le voile sur un doute. S’adressant à l’elfe, il lui intima l’ordre de cesser les cachoteries sur sa véritable identité et ses intentions. Leur cacher la vérité ne déboucherait que sur un refus catégorique. Et quelques soucis supplémentaires. Montrant son amulette de "vérivision"cachée sous son poncho, fabriquée et offerte par Wa’ai, le Scalp-rouge révéla que ce genre d’illusion ne marcherait pas sur eux.

Ziras, mal à l’aise, et stupéfaite d'avoir été découverte par une simple babiole trolle, se jura intérieurement de se méfier du vaudou et de ne plus baisser sa garde devant des trolls. Elle prit un moment pour peser le pour et le contre. Finalement, misant sur ces trolls pour l'aider et garder son secret, elle leur donna son nom complet, Zirastrasza, fille de la Lieuse-de-vie, et si Vanhem fut le seul à réagir en l’apprenant, elle dût préciser sa nature draconique et son vol en abaissant brièvement son capuchon pour dévoiler deux yeux jaunes reptiliens afin de les en convaincre.

Les trolls se concertent entre eux en zandali, demandant à leur interlocutrice un moment pour digérer tout ça, et voir s’ils acceptaient l’idée d’aider un dragon. Disait-elle finalement la vérité ? Ou n'était-ce qu'une illusion trompeuse de plus pour dissimuler sa véritable nature ? Quelles étaient ses réelles intentions ? Ils lui demandèrent de continuer de s’expliquer sur ce qu’elle attendait d’eux plus exactement.

Encouragée, l’elfe-dragonne expliqua qu’elle voulait simplement savoir les possibles relations et échanges qu’il y avait pu avoir entre la tribu trolle locale et les cultistes messagers. S'ils avaient laissé des instructions, si les trolls de sang étaient au courant de quelque chose au sujet des plans des sectateurs, que manigançaient-ils ? Zirastrasza se chargerait de placer sur eux une apparence qu'ils auraient évidemment besoin de conforter par leurs paroles et leur comportement pour infiltrer avec succès leurs congénères, dont les survivants, aux effectifs réduits, se regroupaient dans des endroits plus reculés du marais. Il leur faudrait donc faire attention à bien rester dans leur rôles sous peine de voire l’illusion être inutile. Ils n'auraient alors qu'à prétendre rejoindre leurs confrères en tant que rescapés d'une attaque sur un autre village de Nazmir et écouter les conversations.

Le groupe rétorqua que si elle craignait que le Marteau du Crépuscule prépare un mauvais coup avec les trolls de sang, et qu'elle connaissait la position de ce village retranché, pourquoi ne carbonisait-elle pas simplement les lieux sous sa forme draconique en ne laissant aucun survivant ? Le problème aurait été complètement réglé. Mais la dragonne sous apparence d'elfe argua qu'elle ne se sentait aucune légitimité à avoir droit de vie ou de mort sur quelle que créature que ce soit, et qu'elle répugnait à l'idée de tuer.

De leur coté, les trolls étaient tentés. Cela représente une opportunité inespérée pour servir leurs propres intérêts : infiltrer un village de trolls de sang avec des possibilités pour récupérer des morceaux de savance volée.

Les trolls acceptèrent donc et partirent se préparer à s'exprimer et se conduire comme des trolls de sang, afin de renforcer l’illusion.
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MessageSujet: Résumé Nazmir   Dans les marais de Nazmir Icon_minitimeMer 30 Jan 2019 - 17:37

Immersion sanguine

Nos vingt-quatre premières heures n’ont pas révélé la supercherie. Si les trolls de sang d'ici nous avaient démasqué ou émis des doutes, ce cap n’aurait jamais été franchi. Nous donnons donc le change correctement pour l’instant.

Ce village au fin fond des marais de Nazmir, caché par des falaises abruptes, est en partie seulement habité par les trolls de sang. Leur nombre a été réduit et, n’ayant plus l’usage de l’entièreté des lieux, ils se sont regroupés sur la partie ouest. Comme convenu, la veille, Ziras nous a doté d’illusions convaincantes auxquelles il n’a suffi que d’ajouter des frusques récupérées par la dragonne – probablement sur des cadavres ou bien dans d’autres villages locaux abandonnés.

J’ai gagné quelques centimètres et suis un brin plus légère. Les trolls de sang ne doivent pas faire souvent de banquet, ni profiter de cidre de cactus… On voit les côtes ressortir sur les corps émaciés de Jum’sha et Sala’jin, nos deux « tâcherons » mâles. Il m’a fallu un petit moment d’adaptation pour acquérir une démarche naturelle avec mon nouveau centre de gravité. Nous nous sommes peinturlurer de sang de bête jusqu’à en être écoeurés, pour plus « d’authenticité ». Mais il a surtout fallu s’habituer à nos apparences respectives. Sentir les trois autres qui me dévisagent avec leurs yeux recouverts d’un voile sombre ou écarlate miroitant me laisse toujours un doute : est-ce bien Sala’jin, Jum’sha et Ta’ka derrière ? Et moi, leur renvoie-je le même air inquiètant ? Je préfère ne pas voir à quoi je ressemble.

Après avoir suivi les indications de Ziras afin de se rendre au village de survivants trolls de sang – présument contactés par des sectateurs du Crépuscule – nous n’avons pas eu de mal à rencontrer nos « semblables ». Ils nous sont littéralement tombés dessus. Sala’jin a été neutralisé par un paralysant, avant que plusieurs têtes n’émergent des cahuttes alentour en nous enjoignant à nous identifier et s’expliquer.

C'est ainsi que les deux soeurs, Kae et Ataka, ainsi que leur larbin respectif, rejoignent les rangs de ce village de survivants. Notre histoire colle avec celle d'autres réfugiés de divers hameaux de Nazmir, attaqués par les forces de l'expédition de Talanji. Les derniers rescapés arrivés ici remontent à une semaine. Il y a un flot visiblement régulier de trolls de sang errants, qui cherchent un refuge pour se regrouper, même si le flux n'a cessé de diminuer au cours des derniers mois. Nous nous fondons donc dans le contexte et nous mettons immédiatement au service de la tribu, une fois Sala'jin libéré du paralysant par un anti-venin donné par Oumja. Cette trollesse peu commode semble être la meneuse. Nous ne discutons pas et tentons d'entrer dans ses bonnes grâces quand elle nous affecte au nettoyage du quartier bas du village, laissé plus ou moins à l'abandon.

L'élevage de croggs dans cette zone semble aller à vau-l'eau depuis que les tâcherons auparavant affectés à cette charge sont morts. Affamées et livrées à elles-mêmes, ces bêtes bipèdes répugnantes aux mâchoires aussi larges que leur ventre ont profité de la situation pour inverser la hiérarchie et prendre la domination sur leurs dresseurs... n'en laissant que charpies. Le « nettoyage » consiste donc bien à une mise à mort des derniers spécimens récalcitrants, qui pourraient finir par poser problème si on les laisse rôder à leur guise près des huttes encore habitées. En plus ça fera de la viande pour nourrir le village. Les trolls de sang ont vu leur territoire régressé à peau de chagrin et ils doivent éviter les Zandalari, la nourriture se fait plus rare.

Dans les marais de Nazmir Zandal26

A quatre, nous exécutons rapidement les gros croggs que nous croisons après être descendus et avoir traversé un ponton. Les autres ont sans doute déguerpis dans le marais. Malgré tout, il nous faut nous adapter à l'absence de nos armes et armures habituelles. Sala'jin, départi de sa solide armure gurubashi, manque se faire arracher un bras entre la gueule béante aux dents proéminentes d'une des bestioles, tandis que Ta'ka est extirpée par Jum'sha de sous le cadavre du crogg qui s'est affaissé sur elle en se vidant de son sang après qu'elle lui ait ouvert la gorge – ou le ventre, difficile de déterminer où commence et où finit la tête sur le corps ramassé de ces créatures.

Une fois la mission accomplie et la zone sécurisée, nous découvrons un tâcheron replié dans une des cahuttes. Sans doute est-il resté planqué là à faire le mort pour éviter les croggs depuis plusieurs jours... Il empeste. Il a préféré se cacher que de rester à son poste comme il lui avait été ordonné, mais il semble reconnaissant d'avoir été sauvé de cette mauvaise posture et heureux de pouvoir reprendre son travail. Nous hésitons brièvement sur ce qu'il conviendrait de faire pour deux ma'da comme nous face à ce froussard, puis décidons de le sermonner avant de le renvoyer auprès de Oumja au village.

Nous prenons le temps de discuter entre nous, profitant que nous sommes seuls et isolés du reste de la tribu, d'autant que Ta'ka – ou Ataka actuellement – a besoin d'un petit temps de pause pour se vider l'estomac et se remettre de son combat viscéral contre le crogg. Elle ne doit pas se rincer, ce n'est pas dans les mœurs locales : être ainsi aspergée du sang de la bête vaincue lui donnera du crédit en tant que combattante, elle est sensée s'en délecter. Jum'sha emporte un trophée et les tâcherons commencent à débiter la viande, mais les bestioles sont trop imposantes pour deux, ils reviendront terminer leur labeur avec des renforts plus tard.

Lorsque nous rentrons auprès des trolls de sang, j'ai le ventre qui se serre à nouveau. Chaque instant passé auprès d'eux peut être fatal. Chaque mot, chaque geste doit être mesuré. Le moindre impair peut nous trahir et nous condamner. Bien sûr Ta'ka nous a briefé, expliqué ce qu'elle sait de leur mode de vie, comment nous comporter, mais il y a en vérité peu de connaissances sur ces « cousins » farouches et leurs coutumes.

Sur la place centrale, le tâcheron que nous avons sauvé se fait violemment corrigé, au su de tous, pour sa lâcheté et sa désobéissance. Je regarde de biais les traits du troll sous lesquels se dissimule Jum'sha. J'ai préféré laisser Ta'ka être sa ma'da... dans l'éventualité où il nous faudrait « punir » nos sbires, je ne me sentirais pas capable de le blesser. Le blesser vraiment, pas faire semblant. Lui faire endurer la douleur et devoir continuer, ce serait au-dessus de mes forces. Mais est-ce que je m'en tirerai mieux même si c'est Sala'jin le supplicié ? Je sais qu'il sait à quel point il compte pour moi. Tout du moins, vu la situation actuelle et notre nombre réduit, toute main-d’œuvre compte, j'imagine. Cela devrait limiter la promptitude des ma'da à sacrifier des tâcherons pour des rituels ou à les punir de mort. Et avec la viande de croggs fraiche, nos deux mâles devraient également éviter de finir en ragoût pour la tribu.

J'ai rapidement compris que Jum'sha essaie de se faire bien voir et d'être réactif, pour ne pas être trié parmi les tâcherons « remplaçables » dont les vies pourraient être écourtées. Mais depuis que j'ai aperçu l'un des tâcherons entrer dans l'une des huttes communes et avoir le privilège de passer ses nuits avec plusieurs trollesses, je ne peux m'empêcher d'espérer qu'il ne se démarque pas trop et ne gagne pas trop leur estime. Si lui aussi obtenait l'insigne honneur de pouvoir les engrosser pour leur donner du plaisir et des trollions vigoureux, Ta'ka ne pourrait s'y opposer formellement sans créer du tumulte, tant les rapports semblent basés sur l'utilité générale ,plus que les sentiments personnels.

A force de réfléchir au moindre détail et d'essayer d'anticiper leur façon de penser, et de faire attention à me comporter comme eux, j'ai l'impression de devenir comme une trollesse de sang. J'ai la tête qui tourne de multiples pensées, je n'arrive plus à rester un moment sans réfléchir et je sens le fil de ma conscience s'effilocher. Notre intégration s'est bien déroulée, mais j'ignore jusqu'à quel point nous serons capables de donner le change. Il nous faut au plus vite découvrir s'il y a présence d'étrangers ou messagers ici, comme l'a demandé Ziras, tout en vérifiant si les trolls de sang ne sont pas en possession des tablettes volées que nous cherchons, et tout ça en gardant une attitude normale.
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MessageSujet: Re: Dans les marais de Nazmir   Dans les marais de Nazmir Icon_minitimeLun 4 Fév 2019 - 13:18

Deuxième jour

Je me suis réveillée, déstabilisée. Je suis restée un moment allongée sur la paillasse, à contempler mes doigts blafards aux ongles incrustés de sang séché, en écoutant dans la hutte commune les autres trollesses de sang émerger et se lever. J'ai besoin de bien réaliser où je suis et ce que je fais là, d'être certaine que c'est la réalité et pas un autre rêve. La nuit a été entrecoupée de songes inquiétants où je fuyais pour ma vie, pourchassée par des trolls, et de réveils en sursauts, persuadée d'avoir perdu mon illusion ou d'avoir marmonné involontairement dans mon sommeil des choses qui m'auraient dévoilée. Heureusement, il n'en ait rien. Mais j'ai très mal dormi.

Durant la journée j'essaie de me faire toute petite et de rester à l'écart dans mon coin en observant de loin. Cette attitude n'échappe peut-être pas aux autres membres de la tribu mais au moins c'est là où je risque le moins de dire une connerie. Je regarde des trollesses se défier et s'entrainer au combat, pendant que les tâcherons préparent des fléchettes de sarbacane ou entretiennent les armes en petits groupes, tout en discutant de choses et d'autres. Leur défaite ne leur fait que détester un peu plus les étrangers, et les Zandalari en particulier. J'entends des bribes de conversation quand deux trollesses viennent se reposer de leur affrontement mutuel, pas loin de moi. Leur haine des Zandalari est viscérale. Elles grognent que les Zandalari ne vénèrent pas de « vrais dieux », qu'ils sont des hypocrites : ils méprisent leur tribu pour leur magie du sang, mais pour les combattre, ils font appel à l'aide d'une armée dirigée par une morte-vivante.

J'aimerais leur poser des questions, essayer de comprendre leur version de l'histoire millénaire qui les a séparé des Zandalari et découvrir pourquoi ils ne considèrent pas nos loas comme de vrais dieux. Mais la Garde-chasse Kae est censée savoir déjà tout ça. De même, elles semblent répugner les instruments d'ingénierie gobeline qui ont été décisifs dans le massacre des villages locaux. Tout ce qui a trait, de près ou de loin à une technologie les rebute. En cela, leur tribu est plus proche de nos origines et de la volonté primordiale du loa oublié que les Zandalari, c'est certain.

Tandis que mon regard se perd sur les alentours, je prends conscience que Sala'jin m'observe depuis l'autre bout du village. Il travaille à nettoyer des gamelles tout en jetant des oeillades furtives dans ma direction. Je lui adresse un bref signe de tête quand nos regards se croisent, pour le rassurer sur mon état. Je ne voudrais pas qu'il s'imagine que je flanche. Il se détourne alors de son labeur et s'avance vers moi. Ce n'est que lorsqu'il est à trois enjambées que je comprends mon erreur. Echu'ta...

Je l'ai confondu ! Ce n'est pas l'illusion qui recouvre Sala'jin, mais un autre tâcheron qui lui ressemble assez en allure et en accoutrement. Alors qu'il se plante devant moi et me dévisage, je peux mieux distinguer son visage et suis à présent certaine que ce troll n'est pas celui que je pensais.

- La ma'da Kae, elle a besoin de quelque chose ? Je peux faire quoi pour elle ?
- Ah... euh... c'est...


Je déglutis, sans ciller, en le fixant intensément, comme si la réponse était écrite quelque part sur son front ou son nez, et me lève, le toisant.

- C'est... extrêmement déplaisant. Tu me reluques au lieu de te concentrer sur ton travail, tâcheron. Tu lambines ! Tout ce que j'ai besoin que tu fasses, c'est ton boulot ! Vas frotter ces écuelles avec toute la force de tes bras, au lieu de rêvasser, ou tu auras affaire à moi ! J'ai rarement vu un larbin aussi peu productif ! Et baisse les yeux quand je te parle !

Ma voix se raffermit au fur et à mesure que je tisse de toute pièce des reproches aussi vite que mon cerveau me le permet, jusqu'à finir par aboyer sur le pauvre bougre qui finit par s'éloigner prestement, la tête rentrée dans les épaules. Alors que je le regarde se remettre à l'ouvrage avec une conviction toute hâtive, je sens la pression de plusieurs paires d'yeux tournées dans ma direction, dans un silence de plomb. Je me rassois, ou plutôt me laisse choir comme une masse, en priant tous les loas existants que ma performance ait été suffisamment convaincante. Ce n'est pas grave que je passe pour une excentrique ou une ma'da a l'autorité et charisme nuls comparés à une Oumja, mais il ne faut pas que je passe pour une menteuse.

Peu à peu, j'entends les conversations qui reprennent alentour, et je laisse échapper un soupir. Ce soir, un grand rassemblement a été convoqué par la Grande Ma'da. Nous ne l'avons encore jamais vue, mais il s'agit apparemment de leur guide spirituel. Les discussions vont bon train sur les annonces qui y seront faites. Ainsi va la vie ici, intrinsèquement suspendue aux paroles reçues du loa G'huun à ses prêtresses, et aux décisions qui en découlent. Les deux trollesses qui avaient pris une pause non loin de moi se redressent et s'en vont pour se préparer. Tout le monde se pare pour l'occasion de peintures et symboles sur la peau avec leur propre sang ou celui d'un tâcheron. Je me dirige vers la hutte commune pour en faire autant. Espérons que ce soit le soir des révélations et que nous partions bientôt.
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MessageSujet: Re: Dans les marais de Nazmir   Dans les marais de Nazmir Icon_minitimeMar 5 Fév 2019 - 15:36

La Grande Ma’da

Au crépuscule, la tribu s’est réunie en arc de cercle sur la place centrale du village, les trollesses de sang au plus près du centre rituel tracé au sol, les tâcherons regroupés en arrière. Sala’jin, Jum’sha, Ta’ka et moi sentons que ce regroupement est déterminant. C’est notre meilleur espoir d’avoir une idée de ce qui se trame en coulisse ici sans paraitre suspects.

Les chuchotements bas de la foule se taisent quand la Grande Ma’da Wora, leur guide spirituel, quitte sa hutte personnelle et s’avance à travers le village pour venir se poster face à ses ouailles. Je remarque qu’une petite silhouette frêle la suit comme son ombre. C’est une jeune trollesse, sans doute à peine âgée d’une dizaine d’années et qui porte quelque chose cachée sous un morceau de tissu en ne mouftant mot et en gardant la tête respectueusement baissée derrière la Grande Ma’da. Lorsque cette dernière prend la parole, les trolls et trollesses rassemblés boivent ses paroles. Ils sont convaincus que G’huun renaitra, tant que ses fervents dévots le « nourrissent » de prières et d’offrandes, car rien ne peut tuer un vrai dieu.

A la faveur d’un éloge sur la détermination dont les trolls de sang sont dotés, la Ma’da Wora parcourt l’assemblée du regard en désignant les nouvelles figures ayant grossi les rangs des rescapés ici récemment. Les deux sœurs Ataka et Kae sont nommées et leur travail pour supprimer les croggs incontrôlables est cité. Ses yeux couverts d’un voile opaque pourpre se posent sur nous tandis qu’elle parle. Je sens tout mon corps se crisper et mon souffle se couper malgré moi, je reste immobile tandis que mon sang tape dans mes oreilles et me fait monter le chaud au visage. Peut-être les autres trollesses assises alentour penseront-elles qu’il s’agit d’un excès d’émoi lié au fait d’avoir l’honneur d’être remarquée par la Grande Ma’da en personne. Elle semble au courant de tout. Sans doute Oumja lui fait-elle des rapports réguliers sur l’évolution du village et des ressources ? Ou bien son loa lui murmure-t-il tout ce qui se passe hors de sa hutte ? Espérons qu’elle ne « voit » pas à travers nos illusions.

Le temps que toutes ces pensées m’assaillent, je suis rappelée à la réalité pour des poings férocement levés et des voix qui s’exclament « Atal’G’huun ! ». Je me dépêche de hocher la tête fermement et de me joindre au chœur, tout en tâchant, maintenant que l’attention de la Grande Ma’da n’est plus sur Ataka et moi, de me concentrer sur ce qui se dit. Ta’ka semble faire de même, le regard rivé sur la prêtresse de ce culte, la mâchoire stoïquement serrée. Et ce que nous apprenons n’est pas de bon augure.

Les « Voix » ont parlé à la Grande Ma’da. Le destin est en marche et il va punir les Zandalari pour leurs actions. Les Zandalari vont précipiter leur propre chute et vont recevoir le juste retour de flammes lié à leurs décisions, nous dit-elle, et cela va laisser une opportunité aux rescapés de Nazmir d’agir. En effet, toute l’attention des reliquats de l’armée zandalari, mais aussi l’attention du loa Bwonsamdi, vont être détournées ailleurs. Le loa sera obligé d’abandonner son temple. Ce sera à ce moment-là que les trolls de sang survivants devront en profiter pour s’y infiltrer et par la magie du sang, récupérer les centaines et milliers d’âmes de leurs frères et sœurs tombés, volées par ce faux loa de la mort. Par la magie du sang, les morts renaîtront, ils seront rappelés des terres informes pour combattre à nouveau.

Pour s’assurer que cette opération soit un succès au jour où ils disposeront de quelques heures durant lesquelles Bwonsamdi désertera son temple, il faut de la préparation. La Grande Ma’da laisse entendre qu’un « corps » a été retrouvé et sera une clé indispensable pour mener l’assaut sur le temple et en ressortir. Elle ne donne pas de détail sur celui-ci, mais elle charge Oumja de mener une grande traque afin de pouvoir procéder à autant de sacrifices de sang qu’il faudra pour que le « corps » retrouve son énergie et ses forces.

Mais ce n’est pas tout. Un nouveau potentiel va s’éveiller au sein des trolls de sang. Par un autre type de « sang », issu des tréfonds de ce monde qui appartient aux trolls et aux vrais dieux, viendra la vengeance. La Grande Ma’da Wora se tourne alors pour la première fois vers la jeune trollesse restée debout derrière elle révérencieusement et dévoile ce que sa disciple a amené sur un plateau sous un linge sale : un cristal de la taille d’un poing, aux couleurs miroitantes bleues et dorées scintillant légèrement. Un point de collecte de ce cristal a été repéré en contrebas du village, dans une crevasse, et les tâcherons seront prochainement assignés pour en récolter autant que possible. La Ma’da s’en saisit et parcourt l’assistance du regard, à la recherche d’un cobaye parmi les tâcherons, pour faire démonstration. Je serre les poings sur mes cuisses en priant pour qu’elle ne jette pas son dévolu sur Jum’sha ou Sala’jin, mais alors que je n’ose me retourner vers eux, un mâle se redresse et s’extirpe de la foule. C’est le « favori », qui passe ses nuits avec quelques trollesses. Il se porte volontaire.

La manipulation est rapide. Trop peut-être. A peine la Ma’da lui demande-t-elle de se positionner devant elle et de faire face à l’auditoire, qu’elle se saisit d’une longue dague rituelle courbe et lui enfonce entre les omoplates. La pointe de l’arme blanche ressort de l’autre côté du torse avant qu’elle ne la retire d’un geste assuré. Poignardé en plein cœur, le troll semble ne pas comprendre ce qui lui arrive et titube, hoquetant des filets de liquide rouge, sous le regard tout aussi médusé de la foule qui retient son souffle sans bouger. Lui comme eux ne sont pas dans l'effroi, non, ils ne sont pas effrayés, ils sont captivés. Aussitôt, la Grande Ma’da plaque le cristal d’une main contre la plaie en tenant le tâcheron par l’épaule de l’autre pour le maintenir. Elle incante, elle psalmodie à la gloire de G’huun et, très vite, ses paroles sont ponctuées par des « Atal’G’huun ! » que scandent de plus en plus de trollesses et de tâcherons réunis. Dans le dos du tâcheron meurtri, des jaillissements de magie rougeâtres se mêlent à des crépitements bleus et dorés. Choquée par ce qui se passe, je mets un moment à réaliser que la foule martèle en chœur le rythme du rituel avec son mantra « Atal’G’huun ! Atal’G’huun ! Atal’G’huun ! » dans une cadence de plus en plus rapide. La gorge sèche, je m’efforce de me joindre à l’ensemble, ahurie par ce sacrifice si soudain d'un des leurs.

Quand le rythme de plus en plus effréné est interrompu, la Grande Ma’da lève les bras et tourne son regard vers le ciel nocturne. Le tâcheron ne tombe, ni ne gémit, ni ne meurt. La plaie sur son thorax est refermée et malgré son air hagard, il semble bel et bien parmi nous, vivant et conscient, son coeur pulsant dans ses veines avec une nouvelle ardeur.

Même le don troll ne régénère pas un organe aussi complexe que le cœur aussi vite que ça. C’est impossible… Pourtant il est là. Et après un instant de stupeur, l’assistance laisse éclater sa liesse, acclamant ce nouveau miracle accompli par la magie de G’huun, qui ne les a pas abandonnés et qui va les revivifier !

Moi j’ai la tête qui tourne et il me faut tous les efforts du monde pour ne pas laisser le sol se dérober sous mes pieds et rejoindre Ta'ka, Sala'jin et Jum'sha qui se sont écartés promptement en arrière pour discuter de tout ce dont nous venons d'être témoins.

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MessageSujet: Re: Dans les marais de Nazmir   Dans les marais de Nazmir Icon_minitimeMer 6 Fév 2019 - 13:10

" Atal'Ghuun ! Atal'Ghuun ! Atal'Guun ! ATAL'GHUN !"


Ces mots n'arrêtaient pas d'hurler dans ma tête, j'ai bien cru que j'allais avaler ma propre langue ou l'arracher sous les yeux de la tribu, je voulais tant hurler qu'ils se taisent, je voulais tant m'enfuir à toute vitesse de cette maudite réunion où j'ai vu bien assez d'informations désastreuse concernant notre cas et celui de l'Empire de Zandalar. Ma mâchoire à faillit briser mes dents par sa force de se retenir fermée, mes doigts avaient presque déchirée le peu d'habit que je portais et ma chair des cuisses allait y passer. Je n'ai hurlé qu'une fois ce cri scandaleux pour donner meilleur impression que j'étais bien des leurs, ils n'auraient jamais pu m'arracher un second cri. Je risquais gros de ne pas me mêler à la foule de cette manière, mais mon corps et ma tête ne voulait pas, mon sang était bouillant de colère et de peur, j'ai senti que mon corps s'est détachée du monde durant un instant, mais une fois la réunion terminée, j'ai vite rejoins le groupe et essayait de rester calme. J'allais craquer, je sentais que soit mon esprit allait lâcher et que j'hurlerais et cracherais toute ma haine, soit mon corps allait me lâcher et j'aurai causé l'irréparable, j'aurai mené la perte du groupe. Je sentais que je marchais sur du verre pillé.


Depuis qu'on est arrivé dans le village, je ne dors absolument plus, je n'arrive pas à trouver le sommeil en sachant que je dois partager le même lit que ces trolls, la même nourriture et la même eau que l'ennemi. J'ai déjà infiltré des camps ennemis, mais celle-là, c'était l'infiltration de trop. C'était aux dessus de mes capacités physique et mental d'encaisser. Ou bien l'est-ce mais qu'à force de me battre je perds en efficacité ? Est-ce que j'étais aussi un bon soldat du temps où j'étais une simple grunt ? Commandant ? Dirigeante d'une troupe ? Et sur Argus, ai-je fais les bons choix malgré la perte de nombreux alliés ? Suis-je encore apte à diriger sans que je perde le contrôle de moi-même ? Ces questions se mêlaient à celles concernant notre mission actuelle, j'ai eue beaucoup de mal à trouver le sommeil durant ces nuits-là. Pour ce qui était de me nourrir c'était encore plus compliqué. Un tâcheron l'a remarqué et m'apportait de la nourriture chaque nuit, pour que je retrouve au pied de la hutte dans laquelle je dormais une gamelle de viande et de fruits ainsi qu'une gourde, le tout caché sous un panier afin de conserver la fraîcheur et éviter que les insectes n'infecte tout cela. Me donnait-il sa part ? Je comprenais pas l'entièreté du fonctionnement du village, ou de leur habitudes. Mais ça montrait un signe que je commençais à faiblir, que si il pouvait, il pourrait dénoncer ça à la Ma'da. Un signe d'attention qui me glaça l'échine.

Le jour suivant, les trollesses partirent à la chasse avec quelques tâcherons, à la recherche de sang frais pour les sacrifices à venir.
Ils nous donnèrent des flacons de poison paralysant et nous ont bien mit en garde que de l'antidote, ils en n'avaient pas beaucoup, du moins pour tout le monde si ça devait se produire. Je conserve le flacon tandis que je vois Sala'jin appliquer le poison... ou bien était-ce Jum'sha ? Une véritable catastrophe quand je dois retrouver à l’œil nu qui est qui, parmi tout les tâcherons. Enfin... Jum'sha me donnait un énorme coup de main, difficile de passer à côté d'un mâle qui se montre fort et hargneux. Grâce à ça je le repère rapidement, et je sais automatiquement que Sala'jin est à ses côtés pour le maintenir discret. J'ignorais si la technique du Scalp-rouge pouvait fonctionner ou le mener rapidement à sa perte, après avoir vu le "chouchou" en expérimentation comme ça, je priais qu'il se calme et se fasse plus discret, j'ai déjà beaucoup de mal à essayer de le corriger malgré qu'Acrae m'avait fait confiance sur ça, mais je sens que l'ancienne moi, c'est fini.

Dans les marais de Nazmir Zandal29

Les femelles partent avec leurs tâcherons à la chasse, aussitôt on se décida si on doit suivre le mouvement, ou profiter de la voie qui est libérer pour prendre ce dont on a besoin. L'idée de participer à un sacrifice et d'hurler ce chant me hantait l'esprit, le choix était rapide pour moi. J'ai sortis aussitôt mon couteau et prit la direction du village, attendant que toute les troupes de chasses se sont bien éloignés. Les tâcherons se seraient fait repérer aussitôt si ils entraient dans la hutte de la Grande Ma'da, et se seraient sûrement renvoyés dans les mines à l'azérite, quant à Acrae, son arc nous est bien utile pour monter la garde, il ne restait que moi avec ce couteau en silex dans la main.

Lorsque je mis le pied à l'intérieur, je ne voyais que la trollesse marmonner et balbutier des scandes trolle, je ne comprenais pas ce qu'elle disait, mais malgré mes nombreux appels, aucunes réponses, sûrement en transe ou que sais-je... Je me mettais en position furtive, je m'approchais doucement de son dos et je me préparais à lui asséner un coup mortel et à maintenir sa bouche sous le silence. Mais voilà que l'enfant disciple se montra et m'appela, me demandant ce que je faisais. Aussitôt je repris un air naturel et j'ai tenté de jouer le jeu, de croire que la Ma'da était seule sans sa petite disciple, ce qui m'inquiétais. Elle dévore mes mensonges comme un vautour dévorant une carcasse osseuse. Mais un autre problème s'installa : Dois-je vraiment la tuer aussi ?

J'ai discuté longuement avec elle, au fil de la conversation, j'avais peur que la Ma'da sorte de sa phase et revienne à elle, ou que la petite l'averti aussi. J'ai joué franc jeu, j'ai tentée de la complimenter, peut-être de l'inciter à chercher des ingrédients le temps de me laisser seule avec elle. Mais je voyais que je n'avais peu de temps, et si jamais elle sortait et voyait ainsi Acrae, Sala'jin et Jum'sha dehors... c'était fichu.
Son air à moitié innocent me brûla mes pensées, ce n'était qu'une enfant, mais corrompue par le sang, par ces trolls, était-elle née de cette manière ou bien à-t-elle subit un rituel ? Je pense plutôt à la naissance... elle ne doit pas connaître l'amour propre d'une mère ainsi que d'un père, elle est née là, elle fait ce qu'elle est censée faire. Elle me rappelait étrangement moi quand j'étais plus petite, mon regard se figeait dans le siens, j'avais qu'une seule envie, de l'emporter avec moi et de lui offrir ce dont moi je n'ai pu vivre, une vie saine et parmi les siens qui pourraient lui offrir un magnifique avenir. Mais les siens, ce sont des trolls de sang.
J'avais envie de la serrer dans mes bras,de caresser son visage d'enfant innocente, de l'aimer comme la progéniture j'aurai tant rêvé d'avoir, je voulais la sauver, mais je n'ai rien pu faire de cela, si moi-même je suis incapable de prendre soin de ma propre vie, que je ne rêve de l'impensable, alors pourquoi serais-je capable de m'occuper d'une enfant ?

C'est à contre-cœur que je lui demanda si elle était prête à suivre sa Ma'da partout où elle ira, c'est avec une confiance aveugle qu'elle me répondit positivement. Je ne voulais pas la faire souffrir, j'ai tranché sa gorge aussi fortement que j'ai pu et d'un affûtage sans égal pour qu'elle s'éteigne rapidement, c'était la seconde fois que j'ai prié qu'une de mes cibles ne sombre pas dans l'agonie avant de mourir, c'est la seconde fois que j'espérais avoir bien affûté ma lame pour faire le boulot correctement. Si je ne pouvais l'emporter avec moi, elle suivra sa Ma'da dans l'Au-delà, elle ne serait pas seule au moins et en bonne compagnie. Aussitôt je me jeta sur le corps de la Ma'da pour l'emporter à son tour dans les eaux troubles pourpre qui jonchait le sol. Je ne voulais pas non-plus la faire souffrir étrangement. Elles crachèrent du sang, je ne pensais pas que voir des gens mourir dans mes mains me blesserait tant. Même Dazango ou Rhakalar une fois mort, ne m'avaient fait pleurer.

Je sentais un grand vide en moi, mes mains pleines de larmes et d'eaux sanglante jusqu'à en faire couler le long de mes poignets, je tremblais des mains, adrénaline ou peur ? Je ne savais pas. Devais-je manger les organes pour éviter une malédiction ou être hantée ? Je ne savais pas. Je ne pensais qu'à une chose : partir d'ici.

Lorsque je prit la sortie de la hutte, aucun des mâles ne prit la parole, ou bien j'avais les oreilles qui bourdonnait trop pour entendre assez bien... je ne me souviens que d'un écho des paroles d'Acrae : "T'en a mis du temps."

Oui, j'ai mis du temps à me décider de tuer une victime d'une guerre qui dure de plus de deux siècles dans ce continent, j'ai mis du temps à me dire que j'allais tuer une enfant semblable à moi qui a juste été plus malchanceuse de moi-même. J'ai mis du temps à réaliser combien c'est dur de revenir à la réalité de ce monde et que tout n'est point rose mais rouge sang, sang de nos familles, de nos amis, des innocents et des enfants.

Aussitôt ils prirent les affaires et nous avons réussit à nous enfuir sans laisser de traces, du moins je l'espère.
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MessageSujet: Re: Dans les marais de Nazmir   Dans les marais de Nazmir Icon_minitimeJeu 7 Fév 2019 - 16:36

Jum'sha ne savait pas quoi penser de cette mascarade. C'était avec une grande méfiance qu'il avait écouté la requête de la dragonne, ayant déjà percé à jour une information qu'elle leur cachait, mais finalement le premier à appuyer sa requête auprès des autres. C'était surtout dans leur propre intérêt, pour trouver de la savance parmi les Nazmanis.

Sala'jin, son déguisement contrastait énormément de ce qu'il était réellement. Le Gurubashi charpenté et policé avait laissé la place à un troll presque misérable, quasiment nu et aux cotes apparentes. Jum'sha avait l'impression qu'il pourrait voir le jour au travers et ce n'est pas avec la poussière d'os et le sang ajouté qu'il était beaucoup plus impressionnant.
Ta'ka était encore très grande, comme à la normale. Elle s'était dégoté une panoplie de ma'da guerrière. Jum'sha ressentait une certaine fierté de la voir se rapprocher des tribus les plus reculées, même si il aurait largement préféré la voir déguisée en Casse-crânes ou même Scalp-rouge. La situation la révoltait et il le ressentait de loin. Une boule se formait dans son estomac à chaque fois qu'elle était proche, comme si son dégoût était contagieux. Jum'sha s'était pourtant promis de ne plus se laisser envahir par les émotions des autres.
Acrae avait grandit en taille et présentait des traits cruels, mais une attitude et une émotion peu rassurée. Jum' craignait que ce rictus ne la trahisse pendant la mission mais alors elle s'est désignée Sala'jin comme tâcheron et s'est mis à le tancer directement, comme pour se mettre dans l'ambiance... Ca éveillait un écho dérangeant chez le prêtre, se souvenant du jeu d'autorité auxquels elle et lui se sont prêtés. Il chassa ce souvenir, ne voulant absolument pas associer ça et la trollesse de sang qu'elle incarnait.

Se voir dans le miroir d'un étang lui procurait une sensation étrange, à lui comme à Acrae, vu comment elle le regardait. Ils ne savaient pas pour combien de temps ils seraient enfermés dans ces corps donc il fallait trouver un équilibre entre le confort et la crédibilité. Jum'sha avait malheureusement du se nouer les cheveux mais il pu trouver le contact rassurant des pigments et des os, même si la provenance de ceux-ci était beaucoup plus morbide que la terre rouge de Durotar...

******************

Le tâcheron qu'il était devenu était un bon travailleur et surtout voulait se faire voir comme un tueur vicieux, le genre de troll dont on ne peut se passer. Sala'jin l'avait déjà mis en garde :

"Tu joues trop les fortes têtes, elles risquent de te punir si t'es trop indocile.
- Elles peuvent pas se passer de main d'oeuvre, et même si elles le font, je me rends indispensable.
- Tu joues avec le feu.
- J'ai toujours joué avec le feu, j'sais ce que je fais !"


Et comme il s'était trompé. En aperçevant le favoris des Ma'das partager la couche de trois d'entre elles, comme le jour et la nuit Jum'sha s'était calmé, faisait profil bas. Pour ne pas attirer l'attention il convenait de rester indocile, cependant il commençait à baisser les yeux. Peu importe combien dure cette infiltration, il ne la jettera pas aux ronces en perdant sa couverture ou en risquant de briser le coeur d'Acrae.

******************

Les jours suivants lui offraient peu d'activité stimulantes. Entre les quelques rares moments de lucidité que le travail abrutissant de tâcheron ne lui mangeait pas, il ressentait le besoin de bientôt partir. Non pas qu'il soit horrifié parce qu'il l'entoure, mais que le travail des tâcherons sous les coups des femelles offrait trop peu d'opportunité de s'épanouir. Il trouvait dans cette situation un écho affreux des mois de servitude chez les Casse-crânes. Il aperçoit Kae qui surveille le travail. Elle offrait l'air d'une trollesse dédaigneuse, Jum'sha reconnaissait les traits qu'elle adoptait lorsqu'elle était dans un profond malaise. Il ne lui en a pas parlé. Peut-être devra-t'il l'aborder un jour. Simplement il n'y pensait jamais.

******************

C'est le moment de frapper. Ta'ka est entrée dans la hutte et la tension est palpable...

{La suite bientôt}
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MessageSujet: Re: Dans les marais de Nazmir   Dans les marais de Nazmir Icon_minitimeJeu 7 Fév 2019 - 17:41

Il regarde son reflet dans l’eau, difficile de se dire que ce qu’il voit est vraiment lui …
Plus chétif, malingre, une de ces défenses est même abîmée ! Les ornements aussi le mettent mal à l’aise, mélange de tatouage, colifichet fait d’os, mais surtout dédié à l’attention de Gh’uun. A côté de lui, un second troll se regarde, différent mais tout aussi maigre, impossible de reconnaître le scalp-rouge. Il essaie d’imprimer les nouveaux visages mais pour le moment impossible, le changement est bien trop radical.

Derrière lui, deux grandes trollesses, leur visage exprime une cruauté naturelle qui semble gravé dans leur visage mais aussi de l’incrédulité. Ta’ka et Acrae, qu’il parvient à différencier par l’arc que porte l’une des trollesses, sont tout aussi surprise que lui en voyant le résultat de la magie de Ziras. Plus grande et robuste qu’un troll, elles aussi possèdent de nombreux tatouages et marques à l’attention de G’huun et de trophées tout simplement.

- Bon … il n’y a plus qu'à y aller. Pas envie de m’attarder ici.

Plus vite ils y seront, plus vite ils partiront …

A partir de maintenant ils vont devoir se faire passer pour des trolls de sang.

------------------------

Sala’jin se doutait que l’accueil ne serait pas facile, mais de là a recevoir une fléchette empoisonné, non ! Il n’eut pas besoin de feindre la peur, ce savoir à terre et à la merci des trolls de sang, même avec la présence des autres héritiers près de lui, il n’est qu’un mâle, négligeable donc. Acrae et Ta’ka, sous l’apparence de deux sœurs ma’da furent immédiatement dans leur rôle, plus possible de reculer. Ils se firent accepter en abattant et ramener de la viande de crogg devenu incontrôlable avec la pénurie de main d’œuvre dans le village. Et rien que cette « simple »mission fut dangereuse pour eux. Le village étant en sous-effectif, des huttes vides, il y aurait au moins de la place pour eux.

A présent, Le tâcheron à côté de lui le regarde à peine, il a fini par être sur qu’il ne s’agit pas de Jum’sha. A moins qu’il ne porte son arme, le reconnaître est encore très difficile et il en va de même pour Ta’ka et Acrae, surtout Acrae vu qu’il est sensé être son serviteur. S’il se trompe et qu’il va vers la mauvaise ma’da, il est fichu, s’il va vers Acrae au mauvais moment, il est fichu et elle aussi, s’il ne réagit pas assez vite à son appel, idem. Il doit constamment surveiller, sans pour autant avoir l’air de le faire.

L’avantage indéniable par contre c’est qu’il est bien plus en forme que les autres mâles présent dans le camp, il n’a pas subit leur condition de vie et leur carences découlant du système de caste, cela l’empêche de se fatiguer aussi vite qu’eux. Et sans chercher à se mettre en avant, il lui a été plutôt rapide de montrer qu’il ne se laisserait pas marcher sur les pieds par les autres tâcherons sans chercher à convoiter la place du favoris … sauf si une ma’da lui ordonne de faire quelque chose bien sur.

Ramassant les provisions amassé, il se traverse le camp l’air occupé, pour le moment il se doit de bien connaître le village, et surtout commencer à chercher les traces des possibles sectateurs. Mais rien.

Z’êtes planqué ou … ?
La ma’da vous rencontre t’elle ici ? A l’extérieur ?


En marchant, il croise une ma’da qui porte un arc reconnaissable, Acrae ! Elle renvoi visiblement un tâcheron qui a du l’importuner ou tout simplement pour jouer son rôle. Il l’entend crier après lui, il retient un sourire, au moins elle arrive à tenir son rôle ! Il s’assure qu’elle le voit bien afin de voir si elle l’appel, mais elle se détourne rapidement. Si elle arrive a jouer son rôle, il peut y arriver sans souci ! Il doit juste obéir aux ordres ou mourir … Il ne voit pas Ta’ka ou Jum’, enfin il les a sûrement croisé sans les reconnaître. Pour le moment aucun tâcheron n’a été exécuté, espérons qu’ils aient réellement besoin de main d’œuvre comme tout laisse à le croire, cela lui garantit un peu plus de survie ainsi qu’à Jum’sha.

-----------------------------

Horrifié, écœuré et pourtant il pousse des acclamations comme les autres à côté de lui, scandant G’huun et la ma’da qui a réalisé le prodige. Le tâcheron qui a été poignardé en plein cœur se tien debout face à tout le monde, Jum’ a côté de lui fait pareil, acclamant le miracle pourtant lorsque son regard croise le sien c’est la même horreur qui se lit dans le regard. La ma’da a réalisé un rituel mélange de magie de sang et d’azerite afin de donner un régénération surnaturel, quelque chose qui n’a rien a voir avec le don inné des trolls.

Il faut faire vite, trouver ce pourquoi ils sont venus et si au passage on peut se débarrasser de la ma’da et de son apprentie …

-----------------------------

La veille ils ont assisté au rituel, à présent ils doivent chasser du sang. Refaire les réserves pour que la ma’da puisse refaire le même rite sur d’autres trolls. Ils n’ont vu toujours aucune trace à part l’hypothèse qui s'est formulé dans sa tête mais ça reste maigre et surtout il faut faire un choix, chasser des humanoïdes pour les ramener au village afin d’aider les trolls de sang à faire les rituels ? Il doute de pouvoir et surtout d’avoir envie de le faire tout simplement.

Non, le moment est venu d’agir !
Plus le temps d’attendre, même si au final ils n’ont rien trouvé, la situation commence à devenir bien trop tendu, difficile. Les guerrières sont parties chasser de l’humanoïde, le peu qu’il reste ne peut surveiller tout le village et les tâcherons aux mines, c’est l’occasion parfaite !

Préservant au maximum leur déguisement, c’est Ta’ka qui entre dans la hutte de la ma’da afin de s’occuper d’elle et eux restent dehors à surveiller. Acrae posé non loin de la hutte, Jum’sha et lui dissimuler autant que possible, prêt à intervenir au cas ou. Les minutes s’écoulent, lentement, bien trop lentement … Aucun d’eux n’osent entrer ou hausser la voix voir si Ta’ka n’a pas besoin d’elle, il faut juste attendre et faire confiance.

Enfin elle sort ! Son poignard est luisant de sang, pas besoin de savoir ce qu’elle a fait ni de perdre plus de temps, de plus il voit bien qu'elle n'est pas à l'aise avec ce qu'elle vient de faire, malgré l'illusion tout dans son attitude reflète sa tension. Lui et Jum’sha pénètrent dans la hutte afin de voir s’il y a de la savance intéressante à récupérer et sans surprise à l’intérieur, il constate le cadavre de la ma'da égorgé, mais aussi celle de sa jeune assistante. Mettant de coté toute émotion, il décapita par acquis de conscience les deux corps. Les recherches permit de mettre rapidement deux tablettes de côté. Puis un détour fut effectué dans la hutte personnelle de la ma'da afin de s'assurer que rien ne soit oublier.

Ils n’avaient peut être pas trouvé la trace de cultiste, mais au moins les rites aberrant des trolls de sang pratiqué dans ce village n’iraient pas plus loin ! Et eux peuvent enfin quitter ce lieu !

-----------------------------

Ziras dissipe enfin les illusions en les remerciant pour ce qu’ils ont fait et rapporté. Si elle est déçue de ne pas avoir les informations qu’elle cherche, elle ne montre rien et c’est une bonne chose pour elle.

Il se regarde dans l’eau, l’image est de nouveau conforme à ce qu’il connaît, autour de lui le soulagement est palpable et c’est d’autant plus agréable de revoir la véritable apparences des autres trolls !

Il ne lui reste plus qu’à traduire les tablettes
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MessageSujet: Re: Dans les marais de Nazmir   Dans les marais de Nazmir Icon_minitimeJeu 14 Fév 2019 - 11:39

Les trolls avaient rapidement quitté les lieux, comme des voleurs, en emportant sous leur bras des tablettes inscrites en zandali ancien, dérobées à leurs cousins de Nazmir espérant qu'il s'agisse des tablettes elles-mêmes volées aux Zandalari lors de l'attaque de Dazar'alor par Zul et ses alliés. Toujours transformés par la magie, ils s’étaient précipités à la recherche de Zirastrazsa la dragonne, là où ils l’avaient quittée, pour retrouver leurs apparences normales, craignant à tout instant de tomber sur des patrouilles Zandalari ou Sombrelances de Glaucombe, qui n’auraient sans doute pas hésité une seconde à abattre quatre trolls de sang en maraude, s’ils étaient tombés sur eux.

A leur « associée » de circonstance, ils avaient narré tout ce qu’ils avaient vu ou entendu au cours de leur séjour dans ce village des survivants trolls de sang. Ils expliquèrent le plan d’infiltration du temple de Bwonsamdi, prétendument lorsqu’un évènement proche accaparerait l’attention du loa et l’obligerait à s’éloigner, pour récupérer les âmes de leurs frères et sœurs morts « emprisonnées » là-bas. Ils expliquèrent le rituel de magie du sang couplée à un fragment d’azérite, dont ils avaient été témoins et qui pourrait assurer une nouvelle forme de résistance aux trolls locaux. Ils expliquèrent comment, la situation devenant de plus en plus périlleuse pour eux et risquant de se faire démasquer, ils n’avaient pas pu accéder à la mine d’azérite découverte dans les profondeurs du marais par les trolls de sang, ni voir le « corps » que la Grande Ma’da avait évoqué et qui allait être également utilisé ou réanimé. Rester plusieurs jours de plus en infiltration leur aurait peut-être apporté plus de réponses, mais le groupe se serait mis de plus en plus en danger, Ta’ka aurait pu craquer, les deux mâles auraient pu servir d’ouvriers récolteurs d’azérite et en subir l’influence ou devenir cobayes… Ils avaient jugé plus prudent d’interrompre la mission et de revenir vivants pour partager les informations déjà récoltées.

En outre, ils avaient tranché la tête du serpent. En effet, Ta’ka avait éliminé la Grande Ma’da semblant être l’instigatrice des rituels et des plans, ainsi que sa jeune apprentie – qui aurait pu prendre le relai à la mort de Wora et poursuivre la magie de sang couplée à l’azérite. Cette double liquidation devait retarder les plans des trolls de sang, voire les annuler complètement. Mais les Héritiers n’avaient pas pu rencontrer ou apercevoir d’ambassadeurs sectateurs du Crépuscule : avaient-ils été tués et sacrifiés ? Ou étaient-ils restés dans l’ombre ? Incarnaient-ils les « Voix » dont la Grande Ma’da avait parlé ? Leurs manigances et leurs intentions demeureraient obscures et cela les rendait dangereux.

Ziras écouta attentivement et, si elle avait des regrets ou de la frustration elle n’en montra rien, et ne leur porta aucune rancœur d’avoir écourté leur séjour et rapporté des informations parcellaires, plutôt rassurée et soucieuse de les retrouver en vie. Elle les encouragea à les transmettre et avertir les officiers de Glaucombe, tandis qu’elle-même repartait à l’affut du moindre mouvement suspect.

Dans les marais de Nazmir Zandal30

Épuisés physiquement et moralement, les Héritiers redevenus eux-mêmes rejoignirent la sécurité de l’avant-poste Tortollan, où ils purent rapporter tout ce qu’ils savaient à une chasseuse des ombres sombrelance et prendre du repos. Les tablettes récupérées étant en proto-zandali ancien, il fallait un peu de temps pour une traduction en zandali moderne, mais les préparatifs pour quitter Nazmir s’accélérèrent quand certains éclaireurs sombrelances patrouillant régulièrement les côtes maritimes de la région ne revinrent pas et qu'une tension monta dans l'avant-poste.


Dernière édition par Wa'ai le Ven 15 Fév 2019 - 14:46, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Dans les marais de Nazmir   Dans les marais de Nazmir Icon_minitimeVen 15 Fév 2019 - 14:40

La décision est prise, le groupe quitte Nazmir pour tenter sa chance en Voldun. Malgré leurs recherches poussées, ils n'ont pas trouvé de trace de stèles volées aux chroniqueurs par des atal'zuli. Quoique... l'une des deux tablettes trouvées au village des trolls de sang durant leur infiltration pourrait être d'origine zandalari et donc volée, mais son piteux état laisse plutôt penser qu'elle est en leur possession depuis longtemps et a été volontairement mal entretenue. Quand à la deuxième, c'est une ode au culte de G'huun vraisemblablement, même si le nom n'est pas écrit tel quel.

Les Héritiers espèrent retrouver la trace des tablettes de Dazar'alor en Voldun, là où le général Jakra'zet, allié du prophète Zul, a recruté des Sephraks pour grossir les rangs de la rébellion contre Zuldazar et Rastakhan. Des rumeurs disent que ces Sephraks auraient tenté de voler le pouvoir de leur mère-loa serpent. Malheureusement, le sort semble s'acharner sur le groupe de trolls : peu après leur départ de Glaucombe en direction de l'ouest, une brume abondante et de plus en plus opaque se répand dans la région marécageuse.

-----------------------------------

La brume est de plus en plus épaisse à mesure qu’ils avancent. Les torches qui sont censées éclairer le chemin s’enveloppent d’un halo blanchâtre et ce n’est que le début. Les lentes tentacules de brouillard se répandent sans qu’aucun souffle de vent ne viennent les chasser, rendant la visibilité de plus en plus réduite.

- On ne va pas pouvoir continuer comme ça longtemps… on ne voit pas à trois mètres devant nous, on va finir par tomber dans un bourbier sans pouvoir en sortir.
- Faut se trouver vite-rapide un coin à l’abri, le temps que la brume elle passe.


Tous acquiescent et le temps de trouver celui-ci, ils sont en plein milieu d’un brouillard consistant. Le refuge est situé dans des ruines, non loin de la route empruntée, cela leur donnera une vue sur la route dès que celle-ci sera dégagée mais aussi d'entendre si des mouvements viennent de là et leur donner le temps de se préparer si besoin.

Les montures à l’abri et eux assis autour d'un maigre feu, ils occupent le temps en discutant de ce qui les attend dans Vol’dun. Les temples locaux sont évoqués, ainsi que les loas qui les abritent, peut-être même des traces d’Igazi ?

Cependant, au fur et à mesure de la discussion, Jum’sha se fit de plus en plus silencieux et attentif à quelque chose d'invisible pour les autres, avant de dire à voix haute :

- Il y a quelqu’un, un esprit ici. Montre toi !

Pendant quelques instants, tous regardent le Scalp-rouge, intrigués, les histoires d’esprits, c’est bien le seul qui puisse vraiment faire quelque chose pour eux actuellement. Acrae s'aventure dans le reste de la salle effondrée en quête d'un sarcophage ou d'une jarre pouvant abriter une momie trolle ou des ossements calcinés (selon la tradition zandalari), en vain. C'est derrière un rocher non loin de Ta'ka, caché par des lianes et la poussière, que Jum'sha découvre un crâne troll, peut-être celui de l'âme errante.

Le prêtre de Pogeyan décide de s'en servir comme catalyseur pour invoquer l'esprit et lui parler. Sous les indications de Jum’sha, le groupe se rassemble et l'aide à attirer l'âme piégée dans le lieu, grâce à la musique. Le rythme marqué par les mains, les pieds - les queues pour un certain changeforme - ou des instruments improvisés de pierre et bois, est d'abord lent, comme une invitation subtile et sobre. Puis, suivant les signes reçus par Jum'sha, le groupe augmente peu à peu la cadence tandis que le Scalp-rouge intime à l'esprit à suivre le son de sa voix et le tempo pour apparaitre devant eux.

L’esprit lui semble ancien et faible, ses propos décousus, parfois incomplets, mais malgré tout il semble désireux de leur parler derrière la tristesse et la douleur qui l’habitent et le hantent. Jum’sha, d'abord méfiant quant aux intentions de l'esprit - connaissant les âmes des morts jaloux des vivants et avides de vie - ressentant cela, décide de l’aider afin de mieux comprendre ce qu’il veut et enfin de lui apporter le repos.

Dans les marais de Nazmir Zandal31

Tandis que les autres continuent de battre le rythme, le parle-loa a alors recours à un don de sang, le sien, pour "nourrir de mojo" l’esprit. Gagnant une forme visible rougeâtre aux yeux de tous, capable de se manifester quelques instants dans le monde physique, l'esprit se présente comme un prêtre d’un ancien loa, un loa disparu. Intrigué par cela, Jum'sha l’interroge plus avant, néanmoins l’esprit affaibli lui dit qu’il est incomplet, fragmenté. Pour obtenir des réponses, il va falloir rassembler la tête et le corps. Et pour trouver le corps, l'esprit du mort errant entre en communion avec celui de Jum'sha.

-----------------------------------

Il marche dans un temple, l’ambiance est lourde, ces pas sont rapides. Subitement il se fait saisir. Une voix murmure à son oreille :

- Il en sait trop. A présent ils doivent oublier et lui il ne peut plus rester.

Le coup s’abat sur son crâne, le brisant. Puis il sent son esprit se fragmenter, se déchirer sous l’effet d’un rituel.

-----------------------------------

Jum’sha hurle de douleur, ressentant une partie de la vision, lui qui voulait comprendre ce qui était arrivé au prêtre, il assiste aux derniers instants de celui-ci, avant de s'évanouir.

La voix fantomatique du prêtre murmure :

- Fragmenté… il veut transmettre ce qu’il sait. Ne rien... oublier.

Immédiatement Acrae et Sala’jin se précipitent auprès de Jum'sha qui vient de s'effondrer, inconscient. Le Gurubashi et la jeune Sombrelance ont chacun l'habitude d'assister et d'aider les parle-loas. Ils s'assurent de l’allonger correctement et d'éviter qu’il ne se coupe la langue, ni ne l'avale, le laissant finir sa vision et revenir à lui. Le don des parle-loa est fort, mais il a un coût. Jum'sha a donné une partie de son mojo pour aider l'esprit, et il l'a invité à entrer en lui pour partager une vision, cela lui a retiré beaucoup d'énergie, il a besoin de récupérer.

Rien ne presse ; dehors la brume les piège toujours.
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MessageSujet: Re: Dans les marais de Nazmir   Dans les marais de Nazmir Icon_minitimeLun 18 Fév 2019 - 16:34

Tous sont de nouveau réunis autour du feu alors que la brume dehors est toujours aussi tenace. Jum’sha finit d’expliquer la vision qu’il a reçu du prêtre et c’est rapidement que les trolls furent d’accord pour aider l’esprit, car qu’il pourrait détenir des informations sur le loa oublié !

Jum’sha dût une nouvelle fois partager un peu de son sang/mojo avec l’esprit au travers du crâne afin de lui donner des forces pour s’exprimer plus clairement. Le prêtre leur demanda de retrouver le reste de son corps dans le temple non loin, là où il fut tué, ce qui lui permettrait enfin de retrouver l'intégralité de sa conscience et de ses souvenirs. Malgré les indications confuses sur le lieu où chercher, les trolls reprirent la route dans le brouillard épais et prirent avec eux le crâne afin de s’assurer d’être guidés au bon endroit.

Dans les marais de Nazmir Zandal32

Le temple mentionné par le spectre s'avèra être à présent un ensemble en ruines abandonnées situées à côté de l'autre côté de leur refuge. Jum’sha leur confirma le lieu, car la vision partagée avec l'âme du prêtre lui avait révélé ce que furent dans un lointain passé ce majestueux complexes de plusieurs bâtiments. Progressant à l'intérieur, les montures devinrent agitées et nerveuses, le lieu silencieux laissé à la merci du temps se révéla lugubre sous la brouillasse étouffant les sons, contribuant à renforcer l’effet de danger et de menace. Parmi le peu d’objets abandonnés encore visibles, ils aperçurent à plusieurs reprise des urnes funéraires brisées.

- Ici !

Jum’sha s'arrêta en face de ce qui fut une alcôve, en partie effondrée à présent. Ils aperçurent à l’intérieur plusieurs urnes brisées, mais une dernière, cachée derrière était encore entière.

- Voici le reste de ton corps, esprit.

Le Scalp-rouge tend ses deux mains au-dessus de l’urne puis laisse l’esprit rassemblé le reste de son âme, incapable de bouger pendant ce temps, ni même conscient de ce qu’il entoure, il n’a d’autre choix que de laisser les autres trolls le protéger.

Le premier signe de danger fut Tso’ba, le raptor d’Acrae, qui commença à s’agiter et ruer en rugissant après que sa cavalière poussa un cri d'effroi en croyant sentir le contact glacial d'un esprit. Il fallut l’aide de Ta’ka et Sala'jin pour maintenir l’animal et l'apaiser. Ensuite ce fut Van, resté proche de Jum, qui vit un esprit, le visage déformé par la haine, apparaître non loin, sous son habituel forme féline il se plaça devant Jum'sha et hérissa sa fourrure et gronda sourdement en réaction instinctive à l'encontre de l’esprit pour le dissuader d’approcher.

L’esprit se précipita malgré tout sur Vanhem qui esquiva le coup, bien qu’immatériel, pour éviter tout contact avec le spectre.

Il ne faut pas ! Il faut laisser ça dans l’oubli !

Sala’jin vint porter son aide sans avoir beaucoup plus d’effet et ce fut Ta’ka qui parvient, à l’aide de sa magie druidique stellaire, à repousser l’esprit haineux et le faire disparaître, coûtant énormément d'énergie à la trollesse. Mais cela eut aussi pour conséquence de tirer un peu plus tôt que prévu Jum’sha de son rituel. L’esprit du prêtre enfin libéré, il s’adressa au parle-loa :

- Plus loin il trouvera l’autel où je priais, là où le loa Lion était honoré !
- Le loa Lion ?
- Oui, le loa que j'avais l'honneur de servir. Soudainement, il a cessé de répondre à nos suppliques. Il a disparu purement et simplement. Malgré mes prières, mes appels il n'a plus donné signe à aucun prêtre de notre temps. Mais je n'ai jamais voulu renoncer...


-----------------------------------

Les trolls sont dans ce qui fut une salle accueillant un autel dédié au loa. Accrochée sur un mur une imposante stèle représente des trolls agenouillés en train de prier un loa, mais le temps a eu raison d’une grande partie de la lisibilité. Est-ce bien un lion assis qui est représenté, ou un autre loa ? Est-il possible que d'autres loas aient partagé le destin du Père des trolls ? Il semble que malgré les prières et les offrandes d'un grand culte zandalari rendu à ce loa - quelle que fut sa nature - lui aussi ait disparu.

La déception, l’inquiétude de savoir qu’un loa peut disparaître comme ça sans raison apparente, laisse aux trolls un sentiment mitigé et de quoi réfléchir.  Certes ils ont aidé l’esprit d’un prêtre à trouver le repos, mais cela ne leur a apporté que davantage d'interrogations, dans la quête de la savance sur le loa oublié.

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