Zal'Nash
Localisation : Strangleronce Rôle : Prêtre de Shirvallah
| Sujet: Carnets de voyage Jeu 6 Sep 2018 - 2:42 | |
| Carnets de voyage Et toujours, à l'occasion de ces voyages qui parsemèrent sa vie, il écrivait. C'est qu'il aimait écrire, ce troll. Il en avait pris le goût dès sa plus tendre jeunesse, à son arrivée sur les rivages brûlants de Durotar. Isolé, et effrayé par le vaste monde qui s'étalait au delà de la jungle et de la grande mer, il s'était longtemps réfugié dans les pages de ses carnets, qui devaient l'accompagner tous les âges de sa vie, et même jusqu'au seuil de ses vieux jours. Là, sur ces surfaces vierges qui lui évoquaient un calme dont il n'avait trouvé la réplique nulle part ailleurs, il inscrivait les quelques mots qui suffisaient pour dire sa peur, sa joie et ses rêves, qui toujours revenaient le hanter dans ces longs périples qui l'avaient mené si loin qu'il s'était égaré.
Qui sait, quelque part entre quatre rimes maladroites, le songe fugace de la veille et le croquis d'un inconnu aux airs mémorables, il y avait peut-être un peu de ce foyer perdu, que ce troll solitaire s'échinait à retrouver en écrivant encore, encore, et encore...**** - Citation :
- 8 août - Cabestan
Le bateau est arrivé à quai hier, en début de soirée. Il faisait bon vivre à Cabestan, ce soir là: tout un peuple de badauds, dockers, matelots, marchands de passage, militaires propres sur eux, mercenaires à la sauvette et de barbouzes des Tarides s'était donné le mot pour affluer vers le port, et les rues étaient comme animées par un esprit de fête un peu bizarre. Fatigué par le voyage depuis Strangleronce, un peu abattu, je me suis traîné jusqu'à l'auberge qui surplombe les quais, pour y passer la nuit. Dehors comme dedans, ça grouillait de monde comme jamais, et je peinais à comprendre, qu'une grande expédition se préparait en fait pour le lendemain. Des navires battant pavillon rouge avaient jeté l'ancre à quelque trois-cent mètres de la grève, et attendaient en fait sagement que toute cette petite faune ne rejoigne leur pont, à la première heure du jour. Une sacrée expédition, à en croire les nombres en présence. Un peu perdu, je me suis désintéressé de cette euphorie dont je me sentais un peu exclu, et me suis cloîtré dans mon ouvrage, dans un coin de la taverne.
Encore un voyage pour rien vers l'Est, qui me refuse des réponses que j'ai trop longtemps cherché. Mes moyens s'amenuisent et je désespère de ne pas avoir tiré quoique ce soit de ce dernier périple en Strangleronce. Et pourtant, j'avais bon espoir de retrouver ta piste, cette fois-ci... Non ?
L'angoisse me gagne à l'idée de ne plus jamais te retrouver, mon frère, et je prie le tigre de ne pas avoir perdu ta trace pour de bon depuis cette dernière rencontre, déjà si lointaine. Mais il ne me répond pas, et peu à peu, malgré mes meilleurs efforts, je m'inquiète.
Où es-tu Jin'zua ? Où t'es tu perdu ?
Tu m'attends, n'est-ce pas ? Tu attends mon arrivée de par les brumes, pour te retrouver là où tu t'es échoué ?
Ô mon frère, si seulement ma route jusqu'à toi pouvait émerger des eaux noires... Je te cherche, et je te chercherai longtemps, mais je crains de m'être perdu, moi aussi, en route, et d'avoir dérivé trop loin de toi...
Shirvallah te garde, où que tu sois... Et Hethiss, celui qui bénit ta naissance, te conserve en son giron.
[...]
Si milles lieux nous séparent, je les traverserai toutes, pour un peu que les dieux m'indiquent le cap qu'il me faudra suivre, pour franchir tous ces mondes entre nous, et revenir jusqu'à toi; toi mon frère, la chair de ma chair, qui manque à mon âme. |
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