Héritiers du makoa loa

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 Chroniques : volume 1

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Wa'ai
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Wa'ai


Localisation : Tarides
Rôle : Grande prêtresse du makoa loa

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MessageSujet: Chroniques : volume 1   Chroniques : volume 1 Icon_minitimeSam 23 Juil 2016 - 17:24

Les textes ci-dessous sont des passages extraits du livre World of Warcraft : Chroniques, volume 1, paru en France le 8 juin 2016. L'ensemble du contenu présenté ici est la propriété de Blizzard Entertainment.


Citation :

Ancienne Kalimdor

L'empire de Zul et l'éveil des Aqir
16 000 ans avant la porte des ténèbres


Génération après génération, la vie s’épanouit sur le monde ordonné d'Azeroth. C'était particulièrement visible dans les régions densément boisées autour du Puits d'éternité. La fontaine de l'énergie arcanique d'Azeroth accélérait les cycles de croissance et renaissance. Les formes de vie primitives qui peuplaient cette zone ne tardèrent pas à acquérir une conscience.

Parmi ces créatures, les premiers et les plus prolifiques furent les trolls, une race de chasseurs-cueilleurs sauvages qui prospérait dans les jungles et forêts d'Azeroth. Les trolls n'étaient que moyennement intelligents, mais ils possédaient une agilité et une force incroyables. Leur physiologie unique leur permettait aussi de se rétablir des blessures physiques à une vitesse stupéfiante, et ils pouvaient même, au fil du temps, régénérer des membres perdus.

Les premiers trolls développèrent tout un éventail de coutumes superstitieuses. Certains s'adonnaient au cannibalisme et se consacraient à la guerre. Quelques rares individus cherchaient à acquérir le savoir à travers des pratiques mystiques et la méditation. D'autres encore se tournaient vers une forme de magie sombre et puissante, connue sous le nom de vaudou. Cependant, quelles que soient leurs coutumes individuelles, les trolls partageaient tous une religion unique centrée sur les insaisissables dieux sauvages de Kalimdor. Les trolls appelaient ces êtres de pouvoir « loas », et ils les vénéraient comme des déités.

Poussés par leur révérence pour les dieux sauvages, les trolls se rassemblèrent près d'une série de pics et de plateaux au sud de Kalimdor, où résidaient nombre des loas qu'ils honoraient. Les trolls baptisèrent cette chaîne de montagne Zandalar, et ils battirent rapidement des petits campements sur ses flancs.

Le plus puissant groupe de trolls était la tribu de Zandalar. Ses membres prirent possession de presque tous les plateaux les plus élevés de Zandalar, les considérant comme des terres sacrées. Ils construisirent une petite concentration d'autels rudimentaires au sommet des plus hauts pics. Avec le temps, ces derniers se développèrent jusqu'à devenir une ville-temple animée, Zuldazar.

Chroniques : volume 1 Wowchroniclesample-page-011jpg-0d80a7

Au cours des siècles suivants, d'autres tribus se mirent à défier les Zandalaris pour des questions de territoire et de pouvoir. Les plus notables d'entre elles étaient les redoutables Gurubashi, les Amani et les Drakkari. Les Gurubashi et les Amani en particulier revendiquaient d'énormes bandes de terre dans les forêts et les jungles luxuriantes de Kalimdor. De temps à autre, les tribus s'affrontaient, souvent pour le contrôle de terrains de chasse. Cependant, les conflits majeurs étaient rares, et ils duraient peu. Les trolls étaient des combattants si habiles et si féroce que tout conflit d'importance aurait coûté trop cher aux deux camps. Les terres vierges abondaient dans toutes les directions, et les diverses tribus apprirent rapidement qu'il était plus sage de s'installer ailleurs que de risquer une guerre.

Seul un endroit était interdit par les prêtres et les féticheurs des tribus : un monticule de pierres noircies situé au pied des montagnes de Zandalar. Les loas avertirent les mystiques des tribus que de graves conséquences s'ensuivraient s'ils touchaient aux pierres noires. Pendant de nombreuses années, aucun troll n'osa désobéir, mais la curiosité finit par avoir le dessus.

Un groupe de trolls rebelles explora le monticule interdit. Ils découvrirent que les pierres noires n'étaient pas de simples roches, mais la peau déchiquetée d'une monstrueuse créature. Aucun des trolls n'avait jamais vu une telle chose. Prenant leur découverte pour un loa inconnu – et fort puissant étant donné que les autres esprits le craignaient –, ils procédèrent à d'infâmes rituels et sacrifices pour réveiller la monstruosité endormie.

Stimulé par les offrandes de sang, un gigantesque général c'thrax émergea de son long sommeil et massacra sans pitié tous ceux qui l'avaient fait revivre. Les trolls ignoraient qu'il s'agissait de Kith'ix, l'être qui avait survécu à sa rencontre avec le gardien Tyr. Grièvement blessé, le C'Thrax avait fui au sud-ouest, vers ce qui deviendrait ensuite les montagnes de Zandalar, avant de sombrer dans une profonde hibernation. Ébranlés par sa présence, les anciens loas qui habitaient la région avaient enterré Kith'ix afin que nulle créature ne le dérange.

Le C'Thrax réveillé contempla la civilisation trolle avec dédain, car elle n'était qu'un pâle reflet de l'empire noir des ères passées. Kith'ix savait que les Dieux très anciens seraient ravis de voir cette pitoyable civilisation réduite en cendres. Il mit en œuvre toutes les capacités de son esprit et trouva une race de créature qu'il pourrait contrôler : les aqir. Durant les âges qui avaient suivi la chute de l'empire noir, ces insectoïdes étaient restés cachés dans des petits terriers et tunnels sous le sol.

Kith'ix rassembla les essaims aqir, les incitant à faire la guerre et à établi de nouveau leur dominance sur Azeroth. Tandis qu'il regagnait son pouvoir et se rétablissait, les insectoïdes commencèrent à bâtir un vaste empire souterrain, qui fut appelé Azj'Aqir. Kith'ix les observa patiemment, et attendit pendant que les rangs des aqir grossissaient en nombre. Quand l'heure fut venue, il mena les insectoïdes hors de leur empire sous la terre, et ils se répandirent à la surface.
L'expérience des trolls en matière de chasse faisait d'eux des adversaires de taille, mais la menace aqir ne ressemblait à rien de ce qu'ils avaient pu affronter par le passé. De nombreuses petites tribus tombèrent devant les légions insectoïdes opiniâtres.

Alors que les aqir gagnaient du terrain et se rapprochaient dangereusement des montagnes de Zandalar, les Zandalari se décidèrent à agir. Ils unirent les tribus trolles disparates afin de former une force unique et puissante, qu'ils appelèrent l'empire de Zul. Les membres de cette nouvelle société allaient mettre leurs différences de côté et travailler de concert pour détruire les aqir.

Les Zandalari prirent le commandement des armées trolles. Depuis leur ville-temple dressée au sommet des montagnes, ils pouvaient détecter les mouvements de l'ennemi et diriger les attaques de leurs troupes sur des points faibles. Sous la houlette des Zandalari, les autres trolls privilégièrent la tactique des embuscades dans les jungles environnantes afin de réduire le nombre de leurs ennemis. Ailleurs, des prêtres révérés invoquèrent les loas pour assaillir les aqir. Ces féroces dieux sauvages rejoignirent les guerriers trolls à la bataille et dévastèrent les rangs aqiri, blessant même Kith'ix.

Les aqir furent obligés de battre en retraite avant d'avoir pu assiéger en règle les montagnes sacrées. Kith'ix gravement blessé par les loas, s'enfuit au nord-est avec un contingent de ses plus proches aqir. Une fois au loin, il entreprit de récupérer ses forces pendant que les insectoïdes poursuivraient leur guerre contre les trolls.

Même s'ils avaient repoussé les aqir, les Zandalari savaient que leur ennemi représentait toujours une sérieuse menace. Si les insectoïdes étaient laissés sans surveillance, ils attaqueraient des territoires trolls excentrés.

Sur ordre des Zandalari, les autres tribus partirent traquer leurs adversaires. Les trolls apprirent rapidement qu'il ne suffisait pas de tuer les insectoïdes. Lorsque des aqir s'échappaient sous terre, ils y établissaient une nouvelle colonie et refaisaient surface plus tard. Afin d'éradiquer cette menace de façon permanente, chaque recoin du continent devait être placé sous surveillance. Les Zandalari convainquirent donc les factions trolles les plus assoiffées de pouvoir d'établir de nouveaux bastions sur Azeroth. Les principaux membres de ces groupes étaient les Amani, les Gurubashi et les Drakkari.

Après avoir vaincu les aqir, ils pourraient revendiquer les nouvelles terres fertiles sans craindre aucune compétition. Ambitieuses, les tribus acceptèrent avec empressement. Les Drakkari s'enfoncèrent dans le Nord glacé pour affronter une colonie d'aqir, mais les trolls firent face à une armée inattendue : des tol'vir corrompus. Un petit groupe de ces forgés par les titans qui vivaient à l'extérieur d'Ulduar avait été capturés et subjugués par les aqir. Ces féroces tol'vir de pierre, appelés destructeurs d'obsidienne, faillirent l'emporter sur les Drakkari, mais les années de batailles avaient fait de ces derniers des combattants rusés, et ils mirent au point des stratégies brillantes pour renverser et détruire leurs ennemis.

Les Gurubashi rencontrèrent également des forgés par les titans corrompus. Ces trolls s'étaient aventurés au sud-ouest, où les aqir avaient infesté Ahn'Qiraj, la prison dans laquelle était retenu le Dieu très ancien C'Thun. En infiltrant la forteresse, les insectoïdes avaient asservi les géants anubisath qui gardaient la prison.

Les premiers engagements opposant les Gurubashi aux aqir se révélèrent désastreux pour les trolls. Les insectoïdes et leurs puissants anubisath massacrèrent plusieurs gros campements de Gurubashi. Par la suite, les Zandalari demandèrent aux prêtres gurubashi de scinder leur tribu en groupes plus petits et plus mobiles au lieu de former de vastes armées. Cette nouvelle tactique leur permit de harceler constamment les aqir, saignant à blanc les armées insectoïdes pendant de nombreuses années. Même s'ils ne parvinrent jamais à éradiquer totalement les aqir, les Gurubashi finirent par gagner le contrôle incontesté des territoires environnants.

Pendant ce temps, les Amani avaient entrepris de détruire Kith'ix. Ils suivirent sa piste jusqu'aux lointaines forêts du Nord-Est, se taillant un chemin à travers d'innombrables masses de gardes aqiri. Lors d'une ultime bataille, la tribu tout entière se lança dans une attaque suicide contre Kith'ix et ses derniers sbires insectoïdes. Seule une minuscule fraction de l'armée trolle survécut, mais le C'Thrax finit par succomber à ses infatigables chasseurs.

Bien que le prix à payer ait été élevé, la redoutable réputation des Amani devint légendaire chez les autres tribus. Les trolls établirent une nouvelle colonie au sommet du site où ils avaient tué Kith'ix. Elle deviendrait un jour une ville-temple tentaculaire nommée Zul'Aman.

Après la disparition de C'Thrax, les aqir ne luttèrent plus avec la même férocité ni avec la même détermination. La guerre entre les trolls et les aqir changea rapidement. L'extermination des aqir devint le nouvel impératif des trolls.

Après plusieurs siècles de combats violents, les trolls firent voler en éclats l'empire aqir, repoussant les insectoïdes aux confins nord et sud du continent. Le centre de Kalimdor était pour toujours débarrassé de leur présence. Les aqir survivants fortifièrent leurs colonies souterraines pour résister à de nouvelles agressions trolles ; ils ne montrèrent plus aucun intérêt pour le combat. Pour finir, les trolls se  proclamèrent victorieux.

Sans la guerre pour les unifier, les factions trolles s'isolèrent de plus en plus les unes des autres. Les bastions reculés des différentes tribus se transformèrent en foyers animés, en villes-temples, et pour finir en empires à part entière. Les Zandalari se retirèrent sur leurs plateaux montagneux  afin de poursuivre leur quête de connaissances spirituelles, mais ils conserveraient toujours une influence considérable sur les sociétés trolles disparates.

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Sala'jin

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MessageSujet: Chroniques : empire mogu   Chroniques : volume 1 Icon_minitimeDim 24 Juil 2016 - 17:25

Citation :

L'empire mogu
De 15 000 à 12 200 ans avant la porte des ténèbres

Les deux empires

L’empire mogu attira bientôt l’attention d’autres civilisations sur Azeroth. Les trolls zandalari en particulier furent stupéfaits par les pouvoirs surnaturels déployés par le roi-tonnerre. Un des meneurs zandalari, le haut-prêtre Zulathra, vit en ces mogu une occasion en or. Accompagné de sa suite, il se rendit au domaine du roi-tonnerre avec une proposition toute simple : les mogu avaient peut-être la mainmise sur ce monde, mais les trolls détenaient la connaissance des terres. Les deux empires pouvaient accroître mutuellement leur grandeur et partager leurs secrets. Une fois alliés, ils ne rencontreraient aucune opposition sur Azeroth.

Cette offre intrigua Lei Shen, pour la première fois, il était confronté à d’autres créatures vivantes qui cherchaient à dominer leur environnement plutôt que vivre en paix avec lui. Les mogu s’aventuraient rarement loin de leur pays ; les superstitions ainsi que le devoir ancré en eux de protéger le val influençaient toujours leurs actions. Ils pouvaient explorer le monde en ignorants, ou s’allier avec les trolls et apprendre rapidement ses mystères.

En vérité, chaque dirigeant avait l’intention de trahir l’autre. Zulathra pensait que les Zandalari pouvaient voler les pouvoirs divins de Lei Shen une fois qu’ils auraient appris les secrets des mogu, et le roi-tonnerre projetait d’asservir les Zandalari au moment où ils cesseraient de lui être utiles. Cependant, tous deux gardèrent le secret sur leurs projets, même envers leur propre peuple, et négocièrent publiquement un accord. En échange du savoir des Zandalari, les mogu enseigneraient à ces derniers la magie des Arcanes. Ils promirent également aux trolls une zone de terres fertiles près du val.

Lei Shen passa même un accord secret avec Zulathra. Le roi-tonnerre avait conçu une méthode pour pleinement réanimer son esprit si un jour il était tué, mais il ne se fiait pas assez à ses propres serviteurs pour leur confier un tel savoir : les mogu étaient des créatures avides de pouvoir, et ils essaieraient sûrement de s’emparer de l’empire pour leur propre compte si Lei Shen tombait. Seuls les Zandalari détiendrait la clef pour ressusciter ce dernier. Sans lui, les trolls savaient qu’ils n’apprendraient jamais tous les secrets des Arcanes ; ils ne pourraient pas non plus obtenir son incroyable pouvoir.

Les deux chefs poursuivirent leurs intrigues, mais les trahisons ne se concrétiseraient jamais. En effet, chacun découvrit en l’autre un allié inestimable, et leur pacte perdura pendant de nombreuses années.

Citation :

L'invasion zandalari
11 900 ans avant la porte des ténèbres

Les Zandalari avaient toujours conservé des relations distantes avec les mogu après la mort de Lei Shen. Même si les trolls avaient trouvé utiles les connaissances mogu sur la magie des Arcanes, ils avaient en horreur les constantes querelles entre les clans et leurs manœuvres politiques tendues. Quand il devient clair qu’aucun clan mogu n’aurait le dessus sur les autres, les Zandalari s’abstinrent de jurer loyauté à une faction en particulier.

En revanche, ils n’oublièrent jamais la promesse que leur avait faite Lei Shen : une grande parcelle de terrain près du val de l’Éternel printemps appartiendrait pour toujours aux trolls. Quand l’empire mogu finit enfin par s’effriter, les Zandalari y virent l’occasion de prendre ce qu’ils avaient toujours considéré comme leur revenant de droit. Cependant, ils n’entrèrent pas immédiatement en action. Des débats internes firent rage dans leur capital de Zuldazar afin de déterminer si le territoire devait être acquis par la diplomatie ou par la force.

En définitive, ce fut un descendant du grand haut-prêtre Zulathra qui remporta l’adhésion de ses semblables. Il s’appelait Mengazi, et il savait que les pandarens n’étaient guère susceptibles d’honorer l’accord passé entre les Zandalari et les mogu. Les anciens esclaves avaient de plus renversé leurs maîtres ; ils pouvaient donc être suffisamment fort pour opposer aux trolls une farouche résistance s’ils avaient le temps de se préparer. Afin de réussir à revendiquer leurs terres, les trolls devaient frapper sans prévenir, et avec suffisamment de puissance pour briser la volonté des pandarens.

Ils firent alors marche vers le sud, décidés à s’emparer d’une région fertile au nord de Kun-Lai. Les Zandalari prirent d’assaut la colonie principale dans cette zone, un paisible village de fermiers pandarens. Pénétrés de pouvoir mystiques et chevauchant des sauriens, leurs colossales montures de guerres, les trolls massacrèrent presque tous les habitants de la colonie. Les rangs zandalari s’enfoncèrent ensuite dans la forêt de Jade, une jungle dense qui était devenue le cœur du nouvel empire pandaren.

Quand la rumeur de cette invasion parvint à d’autres colonies pandarens, elle créa un mouvement de panique. Aucune armée de métier n’existait pour contrer les trolls. Durant les décennies qui avaient suivi la révolution des esclaves, peu d’entre eux avaient éprouvé le besoin de poursuivre les traditions militaristes des mogu, préférant laisser la population vivre en paix, sans autorité globale. La seule véritable force armée était un ordre de moines, chargés par l’empereur pandaren de patrouiller sur l’Échine du Serpent et de faire face aux périodiques essaims mantides.

Les moines quittèrent en toute hâte l’Échine du Serpent pour défendre leur pays contre les trolls, mais ils se retrouvèrent désespérément dépassés en nombre et en habilité. Les trolls employaient une forme de combat que nul n’avait jamais vue, plongeant dans la bataille sur dos de pterreurdailes reptiliens et de chauve-souris géantes. Les pandarens n’avaient aucun moyen de contrer ces féroces attaques aériennes.

En fin de compte, le salut vint d’une jeune pandarène nommée Jiang. Quand elle n’était qu’une enfant, elle avait trouvé un jeune serpent-nuage, seul et grièvement blessé après qu’une terrible tempête eut détruit son nid. À l’époque, les pandarens considéraient les serpents-nuage volants comme des bêtes violentes et indomptables, mais Jiang s’occupa de lui jusqu’à ce qu’il guérisse. Elle s’en fit un ami, et les habitants de son village les voyaient souvent voler ensemble dans le ciel.

Alors que les moines menaient une bataille perdue d’avance sur les falaises de la forêt de Jade, Jiang et son compagnon serpent, Lo, fondirent sur leurs ennemis depuis les cieux. La fureur et le feu de Lo brisèrent les rangs zandalari, les poussant à battre en retraite. La nouvelle de cette victoire se rependit dans tout l’empire, donnant l’idée à d’autres pandarens d’imiter l’exemple de Jiang. Ils domestiquèrent les puissants serpents-nuage, et bientôt une petite armée se dressa pour combattre aux côtés de Jiang. Ces braves pandarens formèrent par la suite l’ordre du Serpent-nuage.

Le cours de la guerre s’était inversé. Les trolls savaient qu’ils ne pouvaient plus gagner de façon conventionnelle. Mengazi décida donc d’une ultime tactique : ressusciter le roi-tonnerre, Lei Shen.
Ce dernier, qui ne s’était fié à aucun de ses subalternes mogu pour l’aider à renaître après sa mort, avait confié ce secret aux Zandalari. Les trolls savaient que le roi-tonnerre aurait le pouvoir d’éliminer les chevaucheurs de serpent importuns et de détruire toute armée au sol. Une bataille rangée éclata près de la tombe des Conquérants, où reposait le corps de Lei Shen. Jiang se sacrifia dans une ultime attaque désespérée, tuant Mengazi. Les autres Zandalari ne tardèrent pas à rompre les rangs et à fuir vers leurs demeures, couverts de honte. Par cet acte héroïque, Jiang avait empêché les trolls de ressusciter le terrible roi-tonnerre.

De grandes célébrations eurent lieu dans tout l’empire, mais les pandarens pleurèrent également les vies perdues, en particulier celle de Jiang. Pendant des décennies après le conflit, des témoins virent Lo tourner en rond dans le ciel au-dessus de la forêt de Jade, comme s’il cherchait son amie. Les autres chevaucheurs de serpents honorèrent la mémoire de Jiang en codifiant ses enseignements. Au sein de l’ordre du Serpent-nuage, sa tradition de dressage et d’amitié avec ces majestueuses créatures survivrait pour les millénaires à venir.

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Sala'jin

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MessageSujet: Chronicles : trolls noirs   Chroniques : volume 1 Icon_minitimeMer 27 Juil 2016 - 21:24

Citation :

Le Puits d'éternité et l'éveil des elfes de la nuit
De 15 000 à 10 000 ans avant la porte des ténèbres


Avant leur guerre contre les aqir, les tribus trolles détenaient de grandes étendues de terre sur Kalimdor. Nombre de ces groupes, tels que les Gurubashi et les Amani, s'affrontaient pour des terrains de chasse et des territoires. Cependant, une tribu restait à l'écart de ces batailles pour les terres et le pouvoir. Connus sous le nom de trolls noirs, les membres de cette tribu vivaient dans un réseau de profondes cavernes qui s'étendaient sous le mont Hyjal. Ils exécraient la lumière du jour et ne sortaient de leurs terriers qu'à la nuit tombée. Les mœurs nocturnes des trolls noirs transformèrent ces derniers au fil du temps, changeant le bleu de leur peau en nuances de gris.

Les trolls noirs chérissaient leur indépendance vis-à-vis de la grande société trolle, et ils ignoraient en grande partie les activités des autres tribus. Contrairement à leurs cousins gurubashi et amani, ils souhaitaient trouver une connexion paisible avec la nature. Les mystiques de leur tribu cherchaient souvent des moyens de communier avec la terre et de vivre en harmonie avec elle. La plupart de ces trolls migrèrent peu à peu vers le centre de Kalimdor. Ils explorèrent les bois labyrinthiques au cœur du continent, croisant la route des insaisissables dragons féeriques, des chimères et des dryades. Avec le temps, les trolls noirs découvrirent également un immense lac empli d'énergies chatoyantes, dont ils sauraient plus tard que c'était le Puits d'éternité.

Fascinés par leur découverte, ils s'installèrent sur les rives du lac. Au fil des générations, les énergies émanant de ce dernier infiltrèrent la chair et l'os des trolls, élevant leur forme physique afin qu'elle corresponde à la grâce de leur esprit. Ils se transformèrent ainsi en êtres extrèmement intelligents et virtuellement immortels. Ces anciens trolls abandonnèrent graduellement leur héritage et leurs traditions. Les mystiques de la tribu se mirent à vénérer la déesse de la lune, Élune, qu'ils pensaient liée au Puits d'éternité lui-même. Ils affirmèrent que la déité dormait dans les profondeurs du lac durant le jour.

Les anciens trolls découvrirent également le nom Kalimdor ainsi que d'autres mots issus des forgés par les titans en communiant avec Élune et en examinant d'étranges reliques dispersées sur le pourtour du Puits d'éternité.

Influencés par ce nouveau langage, ils se firent appeler kaldorei, « enfants des étoiles », ou elfes de la nuit.

Les arbres, les fleurs et les créatures des bois observèrent en silence les elfes de la nuit prospérer, chuchotant de leurs nouvelles aux dieux sauvages d'Hyjal. Parmi eux, le demi-dieu Cénarius s'intéressa vivement à ces nouveaux venus sur les rives du Puits d'éternité. Les elfes de la nuit affirmaient qu'il était le fils du grand Cerf Blanc, Malorne, et d'Élune elle-même. Cénarius adorait les elfes de la nuit et pensait qu'ils avaient le potentiel pour devenir d'excellents gardiens de la nature. Il se lia d'amitié avec cette race balbutiante et leur dispensa ses enseignements. Il espérait ainsi que les elfes de la nuit s'efforceraient de vivre en harmonie avec leur environnement.

C'est en effet ce qu'ils firent pendant plusieurs siècles. Au fil du temps cependant, de nombreux elfes de la nuit aspirèrent à une vie différente. Ces individus se mirent à nourrir une seule obsession : lever le voile sur les secrets du Puits d'éternité. Ils étudièrent rigoureusement les énergies arcaniques du lac, devenant des sorciers chevronnés.

Ce fut lors de cette ère de croissance sans précédant que la plus prolifique dirigeante des elfes de la nuit arriva au pouvoir : la reine Azshara. D'une beauté et d'une sagesse peu communes pour son âge, la reine Azshara incarnait les qualités les plus prisées par son peuple. Elle s'adonnait à des recherches dans l'art de la sorcellerie et construisit un palais époustouflant orné de joyaux sur la rive du Puits d'éternité.

À la demande d'Azshara, des expéditions se lancèrent dans l'exploration du monde, repoussant également les frontières de l'empire. À mesure que le temps passait, les elfes de la nuit commencèrent à délaisser la diplomatie et à ignorer les autres cultures d'Azeroth. Les croyances dogmatiques d'Azshara pour ce qui était de la pureté raciale s'immiscèrent dans le psychisme des elfes de la nuit, créant une atmosphère de xénophobie.

Seules les nations trolles ouvertement hostiles attiraient encore l'attention des elfes, et des petites batailles éclataient sporadiquement entre les deux camps. À chaque fois, les trolls pliaient devant la magie dévastatrice déployée par les elfes de la nuit. Azshara, cependant, n'était pas intéressée par les conquêtes. À ses yeux, les trolls étaient une nuisance mineure, et leur soif de batailles le signe d'esprits primitifs et peu éclairés. Finalement, la reine passa un accord avec la tribu des Zandalari, laquelle avait une considérable influence sur tous les autres trolls. En échange de l'arrêt des incursions trolles sur le territoire elfique, les Zandalari seraient autorisés (par la grâce d'Azshara) à conserver Zandalar, les monts sacrés au sud du Puits d'éternité.

Les trolls acceptèrent à contrecœur, parfaitement conscients qu'ils n'avaient aucune chance face aux pouvoirs arcaniques de leur ennemi. Cet accord honteux alimenta le profond ressentiment que les trolls éprouvaient envers les elfes de la nuit, haine implacable qui s'étendrait aux générations à venir.

Chroniques : volume 1 800px-Night_Elf_Empire


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Wa'ai
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MessageSujet: Chroniques : amani   Chroniques : volume 1 Icon_minitimeDim 31 Juil 2016 - 12:34

Citation :

Un nouveau monde

La fondation de Quel'Thalas
6 800 ans avant la porte des ténèbres

Exilés de Kalimdor après la Grande Fracture, Dath'Remar Haut-Soleil et les Bien-nés poursuivaient leur quête d'un foyer dans les royaumes de l'Est. Ils suivirent les pistes d'essence magique, cherchant la confluence de lignes telluriques que leurs éclaireurs avaient repérée au nord. Mais ils ne tardèrent pas à se rendre compte qu'une autre race avait fait de cette région sa demeure : les barbares trolls amani.

L'arrivée des Bien-nés mit les trolls en rage, eux qui nourrissaient une haine implacable envers les elfes depuis l'époque de la reine Azshara. Les Amani lancèrent immédiatement des raids, et les Bien-nés apprirent bientôt à craindre les embuscades trolles dans les replis de la forêt. Cependant, les elfes s'entêtèrent et poursuivirent leur progression, usant de leurs prouesses magiques pour décimer tout Amani qui osait croiser leur chemin. Les trolls apprirent à leur tour à faire preuve de prudence. Ces escarmouches continuelles alimentèrent une hostilité mutuelle entre les Amani et les Bien-nés.

Malgré la férocité des trolls, les elfes atteignirent enfin le nœud de lignes telluriques qu'ils cherchaient. Ils baptisèrent leur nouveau foyer Quel'Thalas, « haut-foyer », et affirmèrent qu'il éclipserait la civilisation des elfes de la nuit et se dresserait tel un monument pour les âges à venir.

Les trolls n'étaient pas d'accord. Les hauts-elfes avaient bâti leur nouveau royaume sur des anciennes ruines amani, des ruines que les trolls considéraient toujours comme une terre sacrée. À plus de dix contre un, les Amani combattirent farouchement pour chasser les envahisseurs de leur sol béni.

Les hauts-elfes firent appel à toute la puissance de leur nouveau pouvoir, contenant de justesse les assauts des trolls. Dath'Remar lui-même mena presque chaque bataille face aux féroces Amani. Portion par portion, les elfes façonnèrent les limites de leur royaume, s'assurant un nouveau foyer qu'ils payaient avec le sang de leurs frères et sœurs.

Cependant, de nombreux hauts-elfes s'inquiétèrent de cette utilisation effrénée de la magie des Arcanes, craignant qu'elle n'attire une nouvelle fois la Légion ardente sur Azeroth. Dath'Remar demanda à ses plus puissants arcanistes de trouver une solution. Pendant plusieurs décennies, ils bâtirent une série de pierres runiques monolithiques à la frontière de Quel'Thalas. Cette barrière fut appelée Ban'dinoriel, « gardien de la porte » en haut-elfique. Elle empêcherait les étrangers de détecter leur usage de la magie des Arcanes, tout en effrayant les Amani superstitieux.

Les trolls finirent par se retirer dans leur ville-temple de Zul'Aman. Ils décidèrent qu'il était plus sûr de tendre des embuscades aux convois elfiques qui s'aventuraient au-delà de la barrière magique plutôt que de lancer un assaut général sur Quel'Thalas. Un groupe d'élite constitué de forestiers elfiques fut rapidement créé pour combattre cette menace.



Citation :

La création d'Arathor
2 800 ans avant la porte des ténèbres


Le roi Thoradin nomma son nouveau royaume Arathor. Il chargea ses bâtisseurs les plus doués de construire une puissante capitale baptisée Strom, au sud-ouest des clairières de Tirisfal. Les terres semi-arides qui entouraient la cité agissaient comme une zone tampon idéale entre l'humanité et les Amani, empêchant les trolls de lancer leurs embuscades forestières tant redoutées. Thoradin ordonna aussi à son peuple d'ériger un grand mur près de la capitale pour les protéger encore plus des incursions amani. La réputation de puissance de Strom se répandit rapidement parmi les autres tribus humaines disséminées sur le continent, et nombre d'entre elles affluèrent vers la forteresse pour y chercher la sécurité.

Exactement comme Thoradin s'y attendait, les trolls amani commencèrent bientôt à empiéter sur les terres contrôlées par les humains. Le roi envoya deux de ses plus importants généraux pour rassembler des informations sur leurs ennemis et repousser chacune de ses brutes qui se serait aventurée trop loin à l'intérieur des frontières d'Arathor.

Un de ses généraux s'appelait Ignaeus. Son peuple colonisait autrefois les pentes accidentées des montagnes d'Alterac. Même si beaucoup d'humains issus d'autres régions les trouvaient rustres et sauvages, Ignaeus et ses hommes du Nord possédaient une force et un courage jamais vus. Ils menèrent leur traque bien au-delà des frontières d'Arathor, massacrant tous les trolls qu'ils trouvaient en train de rôder dans les bois. Ignaeus recevait le surnom de Trollemort en raison de la quantité de sang amani qu'il avait répandu.

Le deuxième général favori de Thoradin était Lordain, originaire du cœur des clairières de Tirisfal. Ses guerriers organisés et lui étaient jugés plus raffinés qu'Ignaeus et les autres montagnards. Chevaleresque aussi bien d'apparence que d'esprit, Lordain et ses hommes patrouillaient méticuleusement les limites nord d'Arathor. Les rares fois où des Amani s'approchèrent du royaume, Lordain les passa tous par le fil de l'épée.

Les deux généraux revenaient souvent à Strom avec les récits d'un horrible conflit qui couvait loin au nord entre les Amani et les hauts-elfes. On murmurait aussi qu'autre chose s'éveillait dans l'obscurité des forêts, que d'étranges rituels vaudous étaient menés et que des êtres surnaturels rôdaient dans la nature au cœur de la nuit.

Même si ces rapports étaient troublants, Thoradin et ses généraux convinrent qu'ils ne risqueraient pas la vie de leurs semblables, et donc n'enverraient aucune aide aux hauts-elfes reclus. Pour l'heure, ils conservaient le plus gros de leurs forces derrière les immenses remparts de Strom, certains de pouvoir tenir tête à n'importe quel ennemi.

Chroniques : volume 1 TAiuCka



Citation :

Les guerres trolles, partie I
Le siège de Quel'thalas
2 800 ans avant la porte des ténèbres

Des millénaires après avoir été vaincus par les hauts-elfes, les trolls amani planifiaient leur revanche dans leur ville-temple de Zul'Aman. Les trolls avaient beau être de féroces guerriers, il leur manquait un chef puissant qui pourrait leur apporter la victoire. Des querelles internes avaient également éclaté au sein de la tribu, menaçant de la détruire de l'intérieur. La chance des Amani tourna quand ils reçurent de l'aide de la révérée tribu Zandalari.

Les Zandalari se voyaient comme les protecteurs et les guides spirituels de tous les trolls. Ils désiraient ardemment renforcer les sociétés trolles d'Azeroth, nombre d'entre elles s'étant étiolées depuis la Grande Fracture. Même les Zandalari avaient souffert de cet événement catastrophique. Leur glorieuse demeure de Zandalar, dans la montagne, avait été engloutie par la mer, ne laissant rien d'autre qu'une petite île.

Les Zandalari virent dans les Amani l'occasion de revitaliser une des plus puissantes tribus de leur race, réaffirmant ainsi la domination trolle dans les royaumes de l'Est. Il ne serait pas facile d'écraser les hauts-elfes, mais les Zandalari croyaient en leur victoire. Quel'Thalas n'était pas aussi puissant que l'ancien empire des elfes de la nuit, qui avait décimé les trolls si longtemps auparavant. De plus, les Zandalari avaient affiné et perfectionné leur art vaudou durant ces derniers millénaires.

Une poignée de sages émissaires zandalari se rendit à Zul'Aman. Là, ils promirent aux Amani de les aider dans leur conflit à venir. Plus important, ils s'assureraient que les puissants demi-dieux loas aideraient les trolls dans la bataille. Pour régler la question du commandement, les Zandalari choisirent également un des guerriers les plus intrépides des Amani, Jintha, pour diriger son peuple.

Des petites troupes de guerre amani commencèrent à émerger des forêts et à attaquer les frontières de Quel'Thalas, testant la force des hauts-elfes. Rusés, les trolls leur cachaient toujours leur véritable nombre et leurs capacités. Après une série d'escarmouches réussies, les Amani décidèrent que l'heure était venue de lancer une guerre totale.

Sans avertissement, des dizaines de milliers de combattants trolls jaillirent des forêts obscures. De monstrueux demi-dieux loas marchaient aux côtés des Amani, imprégnant leurs alliés trolls d'une puissance surnaturelle. Les hauts-elfes luttèrent désespérément pour contrer leurs adversaires, mais ils furent obligés de céder du terrain. Avec une rapidité et une férocité stupéfiantes, les Amani dévastèrent les confins de Quel'Thalas.

Depuis Zul'Aman, les émissaires zandalari observèrent le déroulement de la guerre avec satisfaction. Même les elfes et leurs puissants pouvoirs arcaniques ne pouvaient rivaliser avec la puissance des Amani, la puissance de la race trolle.

Ce n'était qu'une question de temps avant que ne vienne la victoire finale des trolls.



Citation :

Les guerres trolles, partie II
Le feu des cieux

Le roi Thoradin surveillait d'un œil vigilant la guerre entre les hauts-elfes et les trolls. Les éclaireurs qui revenaient à Strom parlaient de fumée s'élevant aux frontières de Quel'Thalas, de cadavres elfes brutalisés parsemant les grottes autrefois tranquilles des terres du Nord. Les trolls étaient manifestement en train de gagner, mais Thoradin s'accrochait avec entêtement à sa conviction qu'intervenir dans le conflit ferait courir un risque inutile à son peuple.

Cependant, il changea d'opinion quand un groupe d'ambassadeurs hauts-elfes envoyés par le roi Anasterian Haut-Soleil arriva soudain à Strom. Avec une horreur grandissante, Thoradin écouta les messagers lui décrire de première main la brutalité incroyable des Amani et des demi-dieux qui combattaient à leurs côtés.

La menace amani était bien plus grave que le roi ou ses conseillers ne l'avaient imaginé. Les hauts-elfes déclarèrent qu'ils devaient recevoir de l'aide d'Arathor, faute de quoi les trolls ne tarderaient pas à détruire Quel'Thalas, après quoi ils déchaîneraient la pleine puissance de leurs troupes ivres de sang sur Strom elle-même.

Thoradin consulta ses conseillers après cette rencontre. Ils convinrent que s'allier avec les elfes était plus prudent, mais ils savaient également qu'Arathor n'avait pas les forces requises pour soutenir un conflit ouvert avec les trolls. Ils débattirent jusqu'à une heure avancée de la nuit avant de parvenir à une conclusion : si les humains apprenaient la magie, cela pourrait leur donner l'avantage nécessaire pour avoir un réel impact sur la guerre.

La magie elfique était légendaire chez les humains, mais ces derniers n'avaient jamais appris ses secrets. Même si Thoradin nourrissait une profonde méfiance à l'égard de la sorcellerie sous quelque forme que ce soit, il savait que ses troupes en auraient besoin afin de vaincre les Amani. Le lendemain, il retrouva les ambassadeurs avec une offre : en échange d'une aide militaire, les hauts-elfes enseigneraient la magie aux humains.

Sans tarder, les mages elfes se rendirent à Strom et se hâtèrent de transmettre leur savoir aux humains. Pendant ce temps, Thoradin ordonna à ses généraux d'établir un bastion au pied des montagnes d'Alterac, d'où ils pourraient organiser leur future offensive contre les trolls. Les généraux du roi érigèrent également d'autres forts rudimentaires dans les Sylves de l'Est, une large bande de contreforts fertiles non loin des clairières de Tirisfal. Cependant, la forteresse d'Alterac resterait la position la plus importante des humais au nord.

Une fois que les elfes eurent fini de former les mages humains, Arathor lança son offensive. Plus de vingt mille soldats humains se rassemblèrent à la forteresse d'Alterac. Depuis ce point, Thoradin en personne mena ses troupes vers Quel'Thalas. Cependant, il n’emmena pas les mages humains avec lui. Ceux-ci resteraient derrière les murs d'Alterac. Si les choses évoluaient comme Thoradin l'espérait, les mages joueraient plus tard leur rôle dans la guerre...

Les généraux Ignaeus et Lordain firent office d'avant-garde pour les armées d'Arathor. Chevauchant avec plusieurs journées d'avance sur le reste des troupes, ils dégagèrent la voie vers le nord et massacrèrent tous les éclaireurs et les avant-postes trolls qu'ils purent trouver. Après des semaines de marche forcée, toute la puissance des armées d'Arathor atteignit enfin la périphérie de Quel'Thalas et s'abattit sur le flanc sud des Amani. En coordination avec les Arathi, les hauts-elfes lancèrent une contre-attaque depuis le nord et dévastèrent les lignes de front des trolls.

Les Amani devaient maintenant mener la guerre sur deux fronts, mais Jintha restait confiant : il était persuadé que les trolls sortiraient victorieux. La décision qu'avaient prise les elfes de s'allier avec les primitifs humains sentait à plein nez le désespoir. Les Arathi avaient la réputation d'être de féroces guerriers, mais il leur manquait les pouvoirs magiques et la discipline des elfes. Ces grossiers humains n'étaient qu'un désagrément mineur, que Jintha comptait éliminer rapidement. Décidé à détruire les armées d'Arathor, il tourna ses troupes de guerre vers le sud pour écraser les humains. Une fois qu'il les aurait massacrés, il recentrerait ses forces sur Quel'Thalas et exterminerait les elfes pour de bon.

Sur les ordres de Thoradin, les humains entamèrent une lente retraite vers Alterac. Des semaines de combats brutaux et sanglants s'ensuivirent tandis que les Amani, trop confiants, chassaient les armées d'Arathor vers les montagnes. Alors que les humains partaient vers le sud, les hauts-elfes sortirent de Quel'Thalas et marchèrent en direction d'Alterac. Ils harcelèrent constamment le flanc nord des Amani, réduisant peu à peu l'arrière-garde des trolls.

En atteignant la forteresse d'Alterac, Thoradin fut ravi de voir que les Amani n'avaient pas abandonné la poursuite. Il libéra son arme secrète : les cent mages humains. Aux côtés des sorciers elfes, les mages humains firent appel à leurs nouveaux pouvoirs. Au lieu d'attaquer individuellement, ils firent une chose sans précédent : ils mirent en commun leurs pouvoirs et tissèrent un unique et terrible sort. Les montagnes d'Alterac se soulevèrent et tremblèrent tandis que des torrents de feu fondaient sur l'ennemi depuis le ciel rouge sang. Les énergies engloutirent les rangs amani dans une conflagration brûlante, les flammes magiques consumant entièrement les loas comme les trolls.

Un des premiers Amani à être consumé dans les flammes enchantées fut Jintha. Sans leur meneur, les trolls rompirent les rangs et battirent en retraite vers le nord. Elfes et humains les traquèrent comme du gibier, massacrant tout combattant amani qui passait à leur portée.

Cette bataille désastreuse terrassa les émissaires zandalari. Autrefois si confiants en leur victoire, ils rejoignirent leur île dans la honte et l'incrédulité. Pour eux, cette défaite marqua un tournant sombre dans l'histoire des trolls, duquel leur race assiégée ne se remettrait peut-être jamais.

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MessageSujet: Chroniques : gurubashi   Chroniques : volume 1 Icon_minitimeDim 7 Aoû 2016 - 10:08

Citation :

La guerre civile des Gurubashi
1500 ans avant la porte des ténèbres


Dans les confins sud des royaumes de l’Est, les trolls des jungles gurubashi dépérissaient dans la pauvreté et l’adversité. Ils ne s’étaient jamais pleinement remis de la destruction apportée par la Fracture. De nombreux terrains de chasse et d’agriculture étaient perdus à jamais, et la famine était une compagne constante de l’empire.

Cherchant désespérément à retrouver leur gloire passée, les Gurubashi de la vallée de Strangleronce finirent par se tourner vers les puissants esprits loas vénérés par les trolls. Une de ces créatures répondit à leur appel : Hakkar, l’Écorcheur des âmes, le loa du sang. Cet esprit malveillant promit d’aider les Gurubashi à étendre leur empire sur la moitié inférieure des royaumes de l’Est. En retour, il demandait un grand nombre de sacrifices d’êtres vivants.

Les Gurubashi qui jurèrent loyauté à Hakkar devinrent les Hakkari. Ils battirent à plate couture les meutes de gnolls et les tribus de murlocs toute proches, ainsi que les autres trolls qui s’opposaient à Hakkar. Ceux qui étaient faits prisonniers ne tardaient pas à regretter de n’être pas morts au combat ; l’esprit désincarné d’Hakkar se gorgeait du sang des captifs pendant des années. Sous le contrôle des Hakkari, les Gurubashi avaient atteint tout ce qu’ils espéraient, conquérant de vastes bandes de terre et même plusieurs des îles qui parsemaient les côtes des mers du Sud.

Les Zandalari, qui observaient ces événements de loin, étaient au départ ravis de voir les Gurubashi se relancer dans les conquêtes et dans leur culte traditionnel. Cependant, quand il devint clair que la soif de sang d’Hakkar ne serait jamais apaisée, ils surent que le dieu monstrueux mènerait à la destruction non seulement la race des trolls, mais aussi le monde entier.

Les Zandalari mobilisèrent leurs forces et firent voile vers les royaumes de l’Est. Ils y rencontrèrent des trolls gurubashi qui avaient caché leur dissension aux Hakkari. Les Zandalari et leurs nouveaux alliés apprirent qu’une faction regroupant les prêtres les plus zélés d’Hakkar, les Atal’ai, tentait d’invoquer l’esprit du loa afin qu’il adopte une forme physique. Cet acte aurait pour conséquence d’apporter de nouvelles et terribles dimensions à son pouvoir, préparant la ruine certaine de la race trolle.

Horrifiée par les plans des Atal’ai, l’armée des Zandalari prit d’assaut la capitale gurubashi, Zul’Gurub. Les combats firent rage nuit et jour parmi les ziggourats couvertes de vigne de la ville-temple. Finalement, au sommet de l’autel maculé de sang dédié à Hakkar, les Zandalari vainquirent ce dernier et la plupart de ses adeptes déments.

Malgré cette victoire, les Zandalari et leurs alliés convinrent de garder un œil vigilant sur le moindre signe indiquant la réapparition d’Hakkar. Le loa n’était pas vraiment mort, son esprit avait seulement été banni du monde physique.

Un certain nombre de ses fanatiques prêtres atal’ai s’étaient échappés dans les jungles entourant Zul’Gurub. Ils finirent par s’installer dans le marais des Chagrins, au nord de la capitale gurubashi. Au cœur de ces marécages sauvages, ils construisirent en secret un grand temple à leur loa assoiffé de sang : le temple d’Atal’Hakkar.

Dans les tréfonds du temple, les Atal’ai perpétuèrent leur culte d’Hakkar. Ils y pratiquaient de sinistres rituels et cérémonies, invoquant de nouveau le loa à se manifester dans le monde physique. Des magies ténébreuses défigurèrent la flore et la faune autour du temple, ce qui attira l’attention de l’Aspect dragon vert, Ysera.

En apprenant que les Atal’ai invoquaient Hakkar, Ysera déchaîna ses pouvoirs : l’attaque de l’Aspect dragon fit s’écrouler les murs du temple et mit en pièces ses fondations. L’immense ziggourat commença à sombrer sous la terre. Tandis que le bourbier marécageux engloutissait le temple, les Atala’ai, terrifiés, abandonnèrent leurs rituels et se dispersèrent dans les marais.

Même si Ysera avait évité le retour d’Hakkar, elle savait que les Atal’ai pourraient un jour tenter à nouveau d’invoquer le loa. Elle ordonna donc à un certain nombre de ses fidèles dragons verts de surveiller les ruines du temple afin de s’assurer qu’elles ne seraient plus jamais utilisées pour apporter un tel mal dans le monde.

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MessageSujet: Re: Chroniques : volume 1   Chroniques : volume 1 Icon_minitimeDim 7 Aoû 2016 - 10:25

Citation :

La libération de Kezan
100 ans avant la porte des ténèbres


Après la Fracture, les Zandalari entreprirent d'explorer les nombreuses îles qui constellaient la nouvelle mer séparant Kalimdor des royaumes de l'Est. Ce fut au cours de ces voyages que les trolls découvrirent Kezan, une île peuplée par les gobelins, des petits êtres à la peau verte, malins mais rustres.

Au début, les deux races gardèrent leurs distances. Les Zandalari étaient venus à Kezan en quête d'un étrange minerai appelé kaja'mite. La consommation de kaja'mite vaporisée provoquait toute une série d'effets tels que l'exacerbation des perceptions, des hallucinations et l'augmentation de l'intelligence. Les trolls accordaient une grande valeur à ce minéral, et le voyaient comme un composant sacré de leurs rituels et leurs cérémonies. Pendant des siècles, ils exploitèrent les nombreuses veines de kaja'mite qui couraient juste sous la surface de l'île. Ils employaient parfois les gobelins, les payant avec les babioles brillantes mais sans valeur que ces petites créatures appréciaient.

Cet arrangement changea quand les trolls découvrirent un dépôt inimaginable de kaja'mite enfoui profondément sous terre. Il y en avait là plus que les Zandalari en auraient jamais besoin. Plutôt que de creuser eux-mêmes, ils asservirent les gobelins et les obligèrent à forer dans des conditions effroyables. Pendant des milliers d'années, les gobelins, trop faibles pour résister, souffrirent  sous le joug de l'oppression trolle.

Finalement, ce fut la kaja'mite elle-même qui apporta le salut aux gobelins.

Les mines étaient constamment ensevelies sous un nuage de poussière de kaja'mite. Au fil du temps, respirer cette poussière éveilla l'intelligence des gobelins... ainsi que leur ruse. En secret, ils manigancèrent le renversement  de leurs maîtres, usant de tous les matériaux à leur disposition pour élaborer des pièges, des explosifs et autres armes ingénieuses.

Les contremaîtres trolls furent pris par surprise quand les gobelins s'échappèrent en masse des mines, armés d'une technique qui dépassait même celle des Zandalari. La révolution brisa la domination trolle sur Kezan, dévastant leurs exploitations minières et laissant dans son sillage une indicible destruction.

Les Zandalari survivants s'enfuirent, et les gobelins fêtèrent leur libération en s'en prenant les uns aux autres, dans une folle ruée pour le pouvoir. Au sein de ce chaos, d'innombrables factions et allégeances se formèrent. Les plus puissants de ces groupes étaient appelés cartels. Voyant que nul vainqueur évident n'émergeait de ces luttes, les cartels négocièrent une paix précaire.

Les conflits ne cesseraient jamais vraiment entre les diverses factions gobelines, mais pendant des décennies la plupart de leurs batailles se joueraient sur la scène économique. Les cartels finirent par se tourner vers le commerce pour subsister, et utilisèrent leurs profits pour amasser encore plus de richesses et de pouvoir.

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