La nuit était sombre et la Lune était haute au dessus du village Roncerouge, pourtant, aucun ne dormait. Quelque chose rodait dans l'air, et se tapissait dans l'ombre. Le vent s’était tu pourtant les feuillages résonnaient lentement comme si une légère brise les secouaient... Les branches des arbres de la jungle sombre craquaient doucement, les sons de la forêt étaient semblable à des murmures.
Tout le village fut bientôt sorti de leur hutte respective. Même la brute qu'était le chef du village, toujours accompagné de son raptor dominant. Tous écoutaient maintenant les soupirs de la Jungle. C'est alors que les veilleurs se tournèrent vers l'ombre de l'entrée du village, avertissant les autres qui se saisirent de leurs armes. Tous scrutaient les ténèbres de la forêt qui délimitait le village caché.
Soudainement, s'extirpant des Ombres comme on sort d'une eau profonde, un individu à forme de troll dont le visage était entièrement caché par un masque et le corps recouvert de plaques de bois étrangement façonnées et peintes, s'avança d'un pas traînant, titubant et les bras tendus, cherchant visiblement à se rattraper à quelque chose. L'étranger s'approcha du chef et lui dit d'une voix rauque et fatiguée : "Viens, Mena'Jin, le Zen'Khan il veut te parler."
Nul ne savaient comment l'étranger avait fait pour connaître le nom de leur chef alors que personne n'arrivait à le reconnaître. L'inconnu entraîna le chef des Roncerouge, surpris et sur la défensive qui malgré tout, fut curieux de savoir ce que lui voulait cet étrange Troll.
La jungle s'était tu et ce n'est qu'au petit matin que Mena'jin revint, accompagné de son raptor et de l'étranger. Il déclara alors au village qui ne s’était pas endormi: "Que tous ils accueillent le Zen'Khan comme celui que les Loas ils ont désigné pour nous rejoindre. Et que tous le respectent comme Zen'Khan le Parle-Loa."
A ces mots, les Roncerouge obéirent à leur chef et accueillirent le dénommé Zen'Khan, non sans une certaine froideur. Car même s'il avait réussi à convaincre le chef, peu faisaient confiance au Maléficieur et la plupart s'en méfiaient. Ils le surnommaient dans sont dos "Celui-qui-viens-de-nulle-part". Le Troll qui n'avait pas de passé et qui pourtant s'intéressait de près à celui de la tribu...