Indigné mais conspué.

"Allez me trouver cette tablette, et faites ça vite Ub'untu."

L'ordre aboyé par ce chroniqueur vieillissant sonnait à mes oreilles comme les piaillements mesquins d'un vulgaire sauride. Un infâme parasite grignotant ce qu'il peut sur les créatures sur lesquelles il peut planter ses petits griffes. Son faciès, les poils de ses oreilles, son ridicule lobe d'oreille pendant, déformé par le poids de l'or...
Tout me dégoûtait chez lui.
L'administration de Zandalar daignait encore me payer quelques pièces pour un poste bien moins responsabilisant que ma précédente position. Un poste abrutissant d'archiviste ! Terminé le frisson de la découverte, fini le temps de la curiosité ! Je devais maintenant baigner parmi les histoires et les récits d'autres trolls "forcément plus illustres" que cet imbécile d'Ub'untu !



Quand je rentrais chez moi, je rasais les murs et baissait la tête. Je ne souhaitais pas me faire remarquer, je ne supportais pas l'idée de sentir les regards moqueurs dans mon dos. J'attirais l'hostilité des manants et le mépris des aisés. Plus chez moi nulle part, je fuyais pour rejoindre ma soeur, une diseuse de bonne aventure au Zocalo. Si je n'étais plus vu que comme un escroc, c'est encore chez ces mêmes fraudes que j'étais le plus à l'aise.

"Elle a de bonnes nouvelles pour toi, mon frère ! Elle a fait jouer ses relations et trouvé une piste pour les découvertes de Pandarie."

Enfin quelqu'un qui me prenait au sérieux ! Je l'écoutais mais alors elle tendit la paume de sa main vers moi. Evidemment je devais payer un tel renseignement. Le jeu de Zandalar nous a enseigné que la solidarité était monnayée. Quelque part j'étais chagriné d'une pareille extorsion, mais aurai-je fais autrement à sa place? Nous ne sommes pas très attachés. Une fois son dû payé...

"Des amis d'un ami d'un ami semblent intérressés par l'eau qui soigne tout. Tu pourrais aller les rencontrer. Il te faudra demander à Deb'ian au port pour voir son employeur."