Héritiers du makoa loa

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 Le Silence des Dunes

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AuteurMessage
Vanhem

Vanhem


Localisation : Nomade
Rôle : Aîné

Le Silence des Dunes Empty
MessageSujet: Le Silence des Dunes   Le Silence des Dunes Icon_minitimeSam 18 Déc 2021 - 23:49

Le Silence des Dunes










Une chaleur accablante. Une faune hostile. Du sable. Du Sable à perte de vue. Encore et encore. Encore et toujours. Le sable. Rongeant et polissant les carcasses, dissimulant des ruines anciennes parfois même en révélant d'autre. Le sable. Brûlant, sec, insidieux, impitoyable, infini. Ainsi est faite la région de Tanaris, éloignée au Sud de Kalimdor. Ainsi est le territoire des Furies-des-Sables, les fiers trolls Farraki qui ont traqués dans leur dernier retranchement les Aqir. Mais tout ça c’était il y a bien longtemps...Oui...Bien longtemps. Aujourd'hui la région est le théâtre de la piraterie, de la contrebande et de toute sorte de pillage et larcin. Des malfrats, gobelins comme humains, peu scrupuleux y voit une zone tranquille pour faire leur sombre marché en douce, tandis que les archéologues les plus téméraire ou suicidaire sillonnent les dunes à la recherche d'artefact d'une autre époque. Oui les temps ont changés.


Néanmoins tout ce petit monde se garde bien de s'aventurer sur le territoire troll. Même si ce dernier semble s'amenuir jour après jour, nuit après nuit... En effet l'empire Farraki s’érode, ne semblant pas faire exception à tout ce que touche le sable. Le poids des années isolées de leur frères, leur fardeaux de surveillance des dernières lignes insectoïdes et cet environnement toujours plus contraignant, auront mis à mal la tribu de guerrier. Ne laissant qu'une maigre population, amère et désœuvrée. Mais les anciens de la cité de Zul'Farrak, prônent une toute autre doctrine. Le respect des coutumes et de tradition se doit d’être préservé. Ils sont des trolls. Ils sont les premiers à avoir conquis ce désert et s’être adapté pour le bien de tous. Les Loas en sont témoins. Et l'heure viendra ou ils reprendront leur du. En attendant, chaque jeune troll entrant dans l'age adulte se doit de contribuer. La chasse, la défense du territoire, la médecine, les arts divinatoires et la surveillance des Aqir sont autant de domaine ou chacun est formé avant d'y trouver une spécialisation.


Ce jour ci, les tambours de la cité grondent dans un rythme et un hymne festif. On célèbre le retour des Sentinelles. Ces furies-des-sables faisaient partie des meilleurs combattants de la tribu et avaient dédiés leur vie au contrôle de la population (pour ne pas dire l'éradication) des essaims peuplant la région. Il n’était d'ailleurs pas rare, que ces derniers organisent des raid sous terrain dans l'espoir d'honorer leur chef et leur Loa d'un croc sillithide gargantuesque. Une fois de retour, ils étaient accueillis en héros et ils ne se privaient pas pour narrer leurs exploits. Certains arboraient fièrement leur blessure ou leur membre de cour de régénération, d'autre se confectionnait bracelet collier avec les restes de croc ou de chitine tandis que d'autre se tatouaient ou se scarifiaient un symbole pour chaque insecte tués.


C’est le cas de l'un d'entre eux. Thurrel. Il a su des son plus jeune age se distinguer de par une excellente constitution physique et de nombreux fait d'arme. Il est la, le sourire aux lèvres, affichant un air suffisant et narquois, terminant la marque dans sa chair, preuve de sa supériorité sur le reste de la tribu. Oui la modestie ne l'étouffe pas et il se plaît à fanfaronner au sein de la ville. Mais aussi agaçant que cela puisse paraître, il est de ceux qui dont la vantardise n'a d'égale que leur action. C'est un guerrier redoutable et avisé et il le sait. Mais aussi victorieux qu'ils puissent être, ils se devaient tous de se rendre auprès du Sorcier Docteur et ses apprentis, afin de soigner les blessures, améliorer leur régénération, refaire le plein d’anti-venin ou encore rendre compte des nouveautés constatées dans les ruches.


En effet, les aqir sont une espèce sournoise et évolutive et il n’était pas rare que ces dernières s'adaptent en vue de contrer, en vain, la fureur des farraki. Tout changement comportementale de l'essaim, de même que toute glande de phéromone ou de toxine, étaient fortement appréciées du vieux troll en charge de la médecine de la tribu. A l'écart du brouhaha et du tumulte de la foule, ses fidèles analysent, étudient, dissèquent, et produisent toute sorte de décoction visant à renforcer leur troupe ou à nuire à l'essaim. C'est un travail fastidieux qui requiert de la discipline et une concentration absolue. Pas le temps pour la fête ou autre excentricité. Le vieux sage exige la perfection de la part de ses disciples. Parmi eux, il y en a une en particulier avec qui il est extrêmement dur et exigeant. La jeune Nefterys. Son père fut emporté par les sables bien avant sa naissance et elle pris la vie de sa mère lors de l'accouchement. Ce n’était pas un cas isolé, au vue des conditions de vie, il était même miraculeux que cela ne soit pas une norme...Le fait est que ces orphelins livrés à eux même ne vivent jamais bien longtemps sans cadre au seins du désert. Mais pas elle. Sa volonté de vivre et son aisance à comprendre et manipuler les plantes et herbes médicinales pour sa survie ne tardèrent pas à attirer l'attention de son mentor qui la pris sous son aile.


Nefterys est donc une privilégiée aux yeux du vieux Sorcier Docteur et il ne manque pas de le lui rappeler à grand coup de bâton dans tibia. Elle qui a accès à tout son savoir et toute ses recherches, elle qu'il considère comme sa propre fille, se doit d'être au dessus de l'excellence. Mais elle ne s'en plaint pas. Elle aime ce qu'elle fait et elle y prend du plaisir. Même si ils ne se le disent pas, il y a une une franche et belle affection entre eux. Aujourd'hui, elle est en charge de contrôler l’état physique des sentinelles. Un troll se présente à elle. Thurrel. Aucun mot n'est échangé. Le vieux fou veille au grain. Mais chacun d'eux à entendu parler de l'autre. Lui le redoutable guerrier qui n'a de soif que de bataille et de prestige. Elle, la prodige toute désignée pour devenir la prochaine Sorcière Docteure. Il la regarde travailler sur son corps, scrute le moindre de ses mouvements, fluides, assurés. Elle n'est pas plus belle qu'une autre mais elle a son charme et surtout elle dégage un puissant mojo. Quand à elle, elle analyse, étudie, et soigne l'intégralité du troll. Ce n'est pas un corps qu'elle a sous la main, c'est une machine de précision et il n'y a de place que pour la perfection.


Leur manège durera un certain temps. Lui prétextant de devoir se ravitailler en onguent. Elle lui glissant à son insu des charmes protecteur dans sa besace. Puis ils finirent par célébrer leur union. Aaaahh ce jour. Le plus beau jour de leur vie sans doute. Sur la plus haute pyramide, devant leur chef, leur Loas et la tribu toute entière, ils pratiquèrent l'union par le sang. L'espace d'un instant elle oublia. Elle oublia la chaleur accablante du désert. Elle oublia l'odeur des liquides d'embaumement de son atelier. Elle oublia la misère qui s'insinuait peu à peu dans la cité. Par dessus tout, elle oublia le sable...Mais très vite il la rappellerais à lui.

Il est tard cette nuit la. La nuit est froide comme à son habitude dans le désert. Les braseros illuminent la cité telle une myriade de luciole à travers les rochers. Nefterys attend. Cela fait un moment qu'il aurait du rentrer à leur hutte. Aucun signe de lui. Elle décide alors de partir à sa rencontre. En chemin elle croise les patrouilles de garde habituelle...ainsi que les désœuvrés de la cités. Elle sait ce que tous traverse ici et a toujours un geste pour eux que ce soit un onguent ou une flasque d'eau. C'est au détour d'un couloir qu'elle le retrouva. Malgré la pénombre, elle le reconnaîtrait entre mille, après tout ils étaient liés désormais. Elle sentie son cœur se déchirer face au spectacle qui s'offrait devant elle. Son âme sœur, transgressant leur union avec une autre. Le son salace de leur échange rythmé fut rapidement étouffé par le bourdonnement de l'afflux de sang dans ses oreilles. Elle se voit l'espace d'un instant s'autopsier tant la douleur dans sa cage thoracique se fait percutante. Elle rebrousse chemin, évasive, errante jusqu'à sa couche.


Les nuits passent et les absences se multiplient. Chaque fois elle déambule dans leur hutte, attendant une intervention des Loas, l’espérant même, quelque chose, un signe, une punition, un châtiment. Mais rien n'y fait. Il revient toujours. Avec cet air suffisant et narcissique qu'il arbore lorsqu'il revient d'une chasse bien faite. Empestant l'odeur corporel d'une autre. « La trainée ! Elle se croit toute permise parce qu'elle est la fille du chef !? » Elle se surprend fébrile, une dague mortuaire à la main qu'elle finit par ranger machinalement. Les jours passent et le regard des trolls se fait changeant vis à vis d'elle. Elle le sent. Des bruits courent. Ils savent. Nefterys peine à cacher sa rancœur et développe un intérêt certain pour la magie sombre du vaudoo. Elle finit par anticiper les soir ou Thurrel ne rentre pas et subtilise de temps à autre des tablettes afin de les étudier en secret.

Ce soir, l'embaumeuse fredonne à la lueur d'une bougie. La mélodie est belle mais chargée de tristesse. Elle l'attend. Elle s'est mise en beauté, se présentant sous son plus beau jour pour lui. Il finit par rentrer, souriant, passant une main dans la chevelure tressée de la trollesse avant de s'affaler sur leur lit. Elle le rejoint, se faisant lascive, elle se blottie contre lui. Sa main portant l'entaille de leur union vient serrer sa jumelle. Langoureusement elle lui susurre à l'oreille «Pour toujours et à jamais ». Aussi rapide et agile qu'il ai été, aussi fort et craint qu'il fut, aucun aqir, aucun silithide ne l'aura préparé à ça. L'incision est rapide, nette et précise. Il ne peut crier, ses cordes vocales sont déjà tranchées. Il ne peut se débattre, Nefterys est fermement ancrée sur lui, diffusant une sombre magie par son bras. Elle le regarde, stoïque, se vider de son sang, aussi rapidement que le soleil disparaît derrière les dunes.


Et maintenant ? Il faut cacher le corps. Oui c'est une évidence. Mais une autre réalité la rattrape aussitôt. Elle n'est pas en mesure de le transporter. Pas seule. Pas en l'état tout du moins...L’atelier, oui il y serait facile d'y dissimuler quelque membre...Quand à sa tête...Traître devant les Loas, qu'elle pourrisse au soleil. Seulement voilà, les esprits sont parfois capricieux. Alors qu'elle traine en pleine nuit la carcasse de son bien aimé, le vent se lève. Rapidement elle se retrouve isolée, se cramponnant aux restes du farraki. C'est alors qu'elle entendit finalement leur réponse. Pour toujours et à jamais, elle avait brisé l'union en lui ôtant la vie. Pour toujours et à jamais leur esprits serait liés. Elle serait l'ancrage du monde physique et lui celui du monde spirituel.


Les rayons du soleil viennent caresser son visage au petit matin, la sortant de sa torpeur. Le réveil est brutal. Tremblotante elle peine à rassembler ses forces mais n'y voit rien. Elle ne sent que le sable. Le sable encore et toujours. Ou est elle ? La vue lui revient mais c'est différent, elle ne voit pas...elle SE voit ? Les deux esprit se confrontent. Elle l'entend lui aussi qui hurle de colère. Il est vivant ? Comment es ce possible ? La désorientation finit par laisser place à une cruelle lucidité. Le crâne qu'elle serre entre ses mains abrite bel et bien l'esprit vivace de Thurrel dont elle dépend désormais. Quelle ironie. Elle qui souhaitait le punir et se défaire lui, la voilà punie à son tour et plus que jamais lié à lui. Il faudra quelque jour pour que le jeune couple se synchronise, se redécouvre et s'apprivoise à nouveau.


De nouveau en possession de ses nouvelles facultés, elle pris la décision de partir. Plus rien ne la retenait ici et un tout nouveau registre de savoir s'ouvrait à elle afin de perfectionner son art occulte et se défaire de l'emprise des Loas. Mais il lui restait une dernière chose à accomplir. Dans ces ruines ou règnent la désillusion d'un empire déchu et la suffisance de leur suivant, il lui restait une ultime tache à accomplir. Dans les jours qui vinrent, la plus talentueuse des sorcière docteur, le plus aguerris des chasseur d'aqir et la fille du chef disparurent. Il ne resta que le sable. Du Sable à perte de vue. Encore et encore. Encore et toujours. Le sable. Rongeant et polissant les carcasses, dissimulant des ruines anciennes parfois même en révélant d'autre. Le sable. Brûlant, sec, insidieux, impitoyable, infini.
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