Héritiers du makoa loa Guilde jeu de rôle trolle - World of Warcraft - Serveur EU-Kirin Tor |
| | Empreintes sanglantes | |
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Ta'ka
Localisation : Tarides Rôle : Partisane du Makoa Loa
| Sujet: Empreintes sanglantes Sam 20 Oct 2018 - 0:47 | |
| " Mes cicatrices sont comme mes rayures sur ma fourrure, elles donnent mon identité, ce que je suis. Et je peux en rajouter autant que je veux pour qu'elles racontent mon histoire à ma place. "
Frappe de Sang I Lorsque je visite la taverne de la Queue de la Wyverne à Orgrimmar, je vois souvent de nouvelles têtes, tantôt des orcs de la nouvelle Draenor bizarre, tantôt ces étranges bovin à corne d'élan provenant d'Haut-Roc, j'y retrouve même trop souvent des sac-d'os à l'odeur putride sur pattes. Rare les fois où je vois des trolls, je suppose que suite à la chute de notre Ancien Chef de tribu ils ont préférer se faire petit, comme ont fait les orcs avec leur soit-disant grand chef Chanteguerre. Comme quoi le vieux Vol'jin a suivit Garrosh dans la chute peu de temps après. J'ai encore du mal à m'en remettre moi aussi, et je n'ai pas vraiment eue le temps de faire mon deuil avec celui en plus de mon mentor. Les deuils sont des trucs que je sais pas vraiment comment m'y prendre, doit-je le faire à la tradition Horde ou bien celle des miens? Ai-je le droit de l'accomplir bien que je ne les aie pas tant fréquentés que ça ? Au lieu de ça, j'observe de loin ceux que je respectais disparaître dans la terre ou partir en fumée à travers le souffle du vent. Je les connais pas vraiment, mais eux ils me connaissent bien. Zulfi'ta'aka fût l'origine de mon nom, signifiant "Enfant de la Sorcière". Sorcière par-ci, sorcière par-là, on la cite souvent mais jamais on me parle de ma mère, je sais juste qu'elle se nommait Jinsha'ra et qu'elle était une Sorcière-Docteur ayant un esprit du vent la guidant pour les traversée lointain qu'elle faisait, apparement c'est comme ça qu'elle aurait croisé un troll et ainsi je suis venue, je parle de mon père, mais lui je sais rien de ce gars-là. Juste à part que ça doit être un lâche de fuir sa trollesse de cette manière lorsqu'elle avait le plus besoin d'aide, si il aurait été là pour l'assister durant ma naissance, elle ne serait pas partie avec Bwonsamdi ce jour-là, me laissant seule dans les bras d'un vieux croûton au caractère d'ours en peluche... N'empêche Zash'Zul fût un très bon ami de Jinsha'ra, mais il me parlait presque jamais d'elle, j'aurai dû le forcer tant que je pouvais car maintenant, le vieux Zash'Zul n'a plus de langue pour parler, ni de corps tout court. J'ignore donc de qui je viens, ce que je suis aux yeux de la tribu. Une abomination ? Une honte de la tribu ? Une fille provenant d'un puissant troll? D'un chef d'une autre tribu? Je n'en ai aucune idée et pas la moindre piste pour me guider, car au village personne ne sait qui c'est, ce papa troll. Ne pas savoir son passé peut causer des soucis de confiance envers soi-même, mais moi je compte que sur moi-même et de mon moi du future, mais malgré ça, ce manque de confiance est là, je ne peux me guérir correctement de mes plaies, et ça je le sais pourtant j'en profite pour foutre ma tête sous la hache de l'ennemi. On me dit souvent que j'ai Bwonsamdi derrière l'épaule, toujours à me la tenir, à retenir mon âme de quitter le corps malgré qu'il devienne une charpie de chair. Un Loa de la mort empêcher quelqu'un de mourir, ou du moins le faire attendre encore, mais pourquoi ? Pourquoi ça tombe sur moi ? Je n'ai pas eue l'occasion de le voir en face-à-face et d'en savoir plus sur cette idée de me tenir en vie à un fil. Peut-être que ça l'amuse de voir que je verse autant de sang malgré mon état ? Peut-être que je suis l'une de ses poupées, une bête de combat pour le distraire, à voir à quel point je m'accroche à ce dernier fil, même si ce n'est qu'une fibre de toile d'araignée. Je trouverai la réponse un jour. Car j'ai beau à avoir Bwonsamdi à l'épaule soit-disant, je sert Gonk ainsi qu'Hir'eek. Enfin je pense. J'ai le Don de me changer en bête, je n'ai pas vraiment dû faire de rituel ou quoique ce soit de ce que je me souvienne... j'ai su me changer très tôt en divers animaux, à peine je tenais sur mes pieds que je savais comme communiquer avec les raptors, ce foutu enclos qui a quand même causés des morts aux inconscients ! Mais pour moi c'était comme une aire de jeux, jamais ils ne mordaient les gros-lézards, c'était comme mes animaux de compagnie, juste avec des crocs et des griffes qui faisaient la taille du tour de ma gorge. J'étais trop petite pour me souvenir de ma relation avec les Loas, mais ont me disait qu'avec ma liaison à ma mère les Esprits m'observaient de loin, à la fois méfiant et intrigué de mon petit être. Il semblerait que Gonk me fit confiance et m'offrit un don, que j'ai point refusé au point où j'en suis, sûrement dû au fait de se sentir libre d'être tout ce que je rêvais, d'une créature terrestre pour courir dans les plaines à toute vitesse à la créature-volante pour glisser sur les brises du matin, la sentir me caresser la peau avec une douce chaleur provenant du soleil. Enfin bon, enfant prodigieux, mais avec l'esprit d'inconscient. Bien sur ce Don, j'en faisais tout et n'importe quoi, mais je l'utilisais tout le temps donc... pas de gâchis je dirais ? Je ne sais pas ce qu'en pensait Gonk à ce temps, et je ne le sais toujours pas encore encore aujourd'hui. Mais pour que j'apprenne à mieux maîtriser mes formes avec plus de modération et correctement, Zash'Zul dû m'emporter rejoindre les bouffeurs-d'herbes et les taurens. Il en a fallut un temps pour me convaincre, mais j'étais bien plus têtue que lui. Il finit par abandonner et décida de m'apprendre par lui-même en voyageant, alors dès que j'ai su chevaucher un raptor sans causer un massacre suite à mon passage, nous avons donc commencé notre périple à travers Azeroth. Devoir supporter ce troll au cœur trop gros avec son corps chétif, comparé à moi, jeune, petit corps mais trop grande gueule. Vous sentez l'équipe de bras-cassés approcher ?
Dernière édition par Ta'ka le Sam 18 Jan 2020 - 15:26, édité 1 fois |
| | | Ta'ka
Localisation : Tarides Rôle : Partisane du Makoa Loa
| Sujet: Re: Empreintes sanglantes Sam 20 Oct 2018 - 14:57 | |
| Frappe de Sang II A peine on partait en direction des Tarides pour débuter mon pèlerinage qu'une bande d'orcs et de taurens nous avait stoppé en chemin. Ils portaient des armures épaisses et le fameux Tabard de la Horde, j'ai donc dû attendre que le Vieux finisse son papotage avec ces gars-là. Je détestais d'attendre, surtout avec cette selle que j'avais mal équipé à mon raptor, ça me démangeait le postérieur. L'orc à la peau vert jaunâtre semblait être le dirigeant, à ses côtés se trouvait ses soldats, sûrement sa brigade d'escorte pour le recrutement. Eh bien sur j'en doutes pas : des taurens, des elfes de sang, des réprouvés, mais pas la moindre présence d'un troll à ses côtés. L'orc s'approcha donc, chevauchant son loup boiteux et parla d'une voix très forte, trop assourdissant à mon goût. - " Ne vois-tu donc pas que cette trollesse à une tête de combattante ? Regardes-la à gesticuler sur sa selle. Elle a envie de descendre de sa monture et d'en coller des baffes aux peaux-roses ! Tu ne devrais pas l'emporter seul avec toi, surtout avec ton corps chétif, tes vieux os vont te mener toi et la gamine à votre perte. - " Cette gamine est la seule descendante de la Sorcière-Docteur qui est décédée il y à des années de ça, elle m'a été confié par cette dernière avant son dernier souffle s'en aille avec celui d'Azeroth et des Esprits. Elle est donc sous ma responsabilités. Elle apprendra ses pouvoirs avec moi, elle est bien trop jeune pour se battre encore maintenant. " - " Et que comptes-tu faire si vous vous faites attaquer vous deux ? Ta carcasse d'os et de peau ne pourra pas protéger grand chose de la gamine, et j'en suis certains qu'elle cache un excellent potentiel. De toute façon la Horde à besoin de l'aide des citoyens afin de terrasser l'Alliance une bonne fois pour toute. Thrall a aidé Sen'jin ainsi que votre tribu à s'installer ici, en échange de votre loyauté et services à la Horde. Nous avons besoin de jeunes recrues afin de les mener vers notre victoire, ils sont notre avenir sur Azeroth. " Le vieux mit un temps à réfléchir, il y a effectivement cette sorte de part du marché que nous les trolls nous devons accomplir, enfin du moins en faire l'effort. Tout comme notre promesse à ne plus manger les corps, pour ma part j'ai eue beaucoup de mal à cesser cette pratique, pas par traditions ou rituel, juste que c'était une bonne source de nourriture lorsqu'on avait la chance de croiser un humain ou un nain mourrant, affaiblit par les précédentes batailles et qu'il s'échoue sur la plage par mégarde. Mais l'idée de voyager seul avec Zash'Zul me déplaisait déjà à la base, je n'avais vraiment pas confiance à son apparence, dû à sa régénération il ne cache aucune cicatrices, comment savoir si il s'est déjà battu durant sa vie ? Comment savoir qu'à nous deux nous seront capable de voyager aussi loin ? Déjà rien qu'avec ma selle je le sentais mal ce départ. - " Je refuse de partir sans elle et de vous la laisser entre vos mains. " - " Dans ce cas tu l'accompagnera durant son entraînement, tu en sera comme son garde du corps si tu le désires tant vieux troll. Peut-être que ta présence donnera l'envie à tes copains du village de venir en faire autant, avec ta Sagesse tu pourra même nous guider. " - " Je ne promet rien concernant ça, tant qu'elle sera capable de se débrouiller sans moi quand je ne serais plus là, c'est tout ce qui compte pour moi. " L'orc semblait sûr de ses paroles, se tenant sous une posture offensive, comme si aucune paroles ne pourrait briser son mur de fer qu'était sa morale et sa forme. Pour un dirigeant d'une brigade il avait donc sûrement un grade important en dehors du recrutement. J'étais trop occupée sur ma selle à m'agiter que mon mentor tourna la tête vers moi, suivi du regard de l'orc. - " D'abord demandons à la concernée, c'est quand même un choix décisif qui marquera sur ses os durant toute sa vie. Zulfi'ta- " - " Zulta'ka ! Pas ce nom long et débile ! " J'avais hurlé, dans un grognement d'agacement. - " Elle en a du caractère déjà, j'aime bien." L'orc souffle ces paroles dans un ricanement que j'ai entendu. - " ... Zulta'ka, tu veux rejoindre les rangs de la Horde ? Je te laisse choisir et sache que je te suivrai où que t'ailles cocotte. Cela reste une façon de t'apprendre à te battre et à te défendre. " Cette question me semblait anodin à première vue, bien sur que je voulais les rejoindre ces gros gars musclés ! J'étais sûre qu'avec eux j'allais être en sécurité du moins le temps que j'apprenne à me battre ! J'ai donc descendu de ma selle, qui m'a lâché en traîtrise et je tombe donc tête première sur le sol, dû à la hauteur je me suis bien cognée le crâne contre les terres arides de Durotar. Ils ont pas hésité une seconde à rire de ma chute. - " Arrêtez de rigoler ! J'suis une gamine mais j'vous rappelle que je peux vous bouffer une fois mort, j'peux me contenter d'un steak de tauren et d'une cuisse d'orc rôtit à la broche ! " Disais-je en me relevant sur mes deux pattes, le front en sang. Mes paroles avaient fuité de ma bouche, qui glissèrent dans les oreilles de l'orc et des soldats, ils rirent de plus belle, plus fortement. Tous sauf un. C'était un tauren gigantesque à la peau aussi noir que le charbon, son regard avait croisé le miens, j'ai senti une soudaine pression au niveau de ma colonne vertébrale, cette sensation je ne l'ai jamais eue auparavant... celui de la crainte. Zash'zul observait la scène, se frottant la main sur le visage, comme si je le ridiculisait, c'est pas lui qui est tombé de sa selle de la façon la plus ridicule à ce que je sache ! - " Regardez-la elle en a du caractère ! Elle deviendra une fière membre de la Horde moi je vous le dit ! " S'exclama l'orc à pleins poumons, se remettant de cette scène sûrement hilarante pour lui. A peine je me tenais droite et me nettoyais de la poussière que j'avais senti une main prendre ma tête, celui du tauren. Il me souleva et me secoua comme un bananier dans les airs, j'ai tenté de lui mordre la main mais rien ne fit, je mordais de l'écorce épaisse ! Le tauren attendit que je me fatigue bien assez avant de me plaquer d'un coup sec dans la terre, tête première, j'ai eue du mal à sortir. Zash'Zul n'apprécia point l'introduction de ce dernier dans la conversation et grogna sur le colosse, mais un simple regard de ce tauren tût le Vieux. J'étais à la fois impressionnée mais surprise, médusée de voir une créature pareille, j'ai cru qu'on m'avait mit des paillettes dans les yeux tellement il semblait ... comment dire, fantastique ? Un simple coup m'a presque foutu hors-service, j'avais le tournis. J'ai eue le soudain coup d'éclair dans l'esprit : Je voulais être comme lui. J'enviais sa force physique. - " Ah. Oui. Voici mon Bras-droit Corne-ébris , il ne rigole pas avec les nouvelles recrues, aussitôt vous nous avez rejoint il est là pour donner la Discipline. " L'orc calma son rire, devenant un rire nerveux, comme si il n'avait pas envie de se tâter le poing du tauren. Assez ironique en pensant à ça. - " Tant que la bête n'a pas encore ses crocs et griffes toutes faites, c'est l'occasion de le tenir en laisse et de le dompter. Cependant, ça sera une première fois qu'on aura dans la Brigade des Fracasses-Crocs une si jeune recrue. Il vaudrait mieux que tu te tienne sur tes pieds et que tu fasse une bonne impression avec ton mentor. Sache qu'à chacune de tes idioties, je serais derrière toi." La bête, oui c'était moi qu'il ciblait. Je l'observais dans un regard de concurrence, montrant les crocs et mes défenses, que je ne comptais pas me laisser faire et montrer à quel point je suis têtue. Nous avons échangé un autre regard de rivalité. Son regard rouge ardent face aux miens,orange solaire. - " En voilà de jolie quenottes, je pense que t'appréciera pas si je te les brises en un coup de sabot sur ton visage. Alors tu sais ce que tu as à faire, tiens-toi à carreaux et tout ira bien entre toi et moi. " Le tauren reprit aussitôt sa position dans l'escouade avec sa main souillée de mon sang, redonnant la formation d'une flèche, l'orc représentant la pointe. J'étais figée, bouche-bée. La plupart des trolls me laissait faire et dires mes bêtises, pensant que je n'étais qu'une enfant qui devait apprendre. Cette fois-ci j'ai dû faire face à une nouveauté pour moi : la Discipline. Zash'Zul changea d'expression, voyant finalement une bonne utilité à la stricte attitude du tauren qui m'affecterai. Cette sévérité que lui n'avait pas pour moi. J'ai compris qu'en acceptant de servir les rangs militaire, ce n'était pas pour un moment, juste le temps d'apprendre à me battre et me défendre. Ça serait pour toute la vie. C'est comme ça que j'ai rencontré Corne-ébris et son supérieur, Tergan Plaie-ardente. Ma première erreur a force d'avoir la langue pendue, ça commençait bien. |
| | | Ta'ka
Localisation : Tarides Rôle : Partisane du Makoa Loa
| Sujet: Re: Empreintes sanglantes Mer 24 Oct 2018 - 21:09 | |
| Frappe de Sang III, Écorchure I - " Il est temps de filer, les retardataires iront se faire voir ! Débrouillez-vous pour nous retrouvez à la Toundra Boréenne ! " Crasseux, ce foutu gobelin donnait le signal de départ des navires qui partaient en direction des Terres de givre, toujours à hurler dans son cône en papier et en bois, il appelle ça un "mégaphone-improvisé". Il crée des choses intéressante... mais quand il le veut. Zash'Zul s'installa sur une des caisses de ravitaillement, se tenant avec sa canne en bois taillé de divers créatures, araignées, cobras, chauves-souris et j'en passe. Il a bien veillit depuis nos débuts dans la Brigade des Fracasses-Crocs, les rides sont bien dessiné sur sa sale tête, là je peux enfin le traîter de vieux sans me prendre un coup de bâton sur la tête. Il a bien changé, et moi aussi. Durant ces nombreuses années, à voyager en Kalimdor jusqu'au Royaume de l'Est, puis passer un tour en Outreterre, j'ai su confectionner ma façon de me battre et me forger un corps d'athlète, au début je n'étais qu'une trollesse potelée car je ne faisais que de grignoter les restes en trop que le pleu-pleu me donnait. Avant je ne savais même pas soulever un rocher qui faisait la taille de ma jambe, désormais je peux même soulever un raptor quand j'y met toute ma force ! Une belle fierté d'en arriver à là, mais ça ne suffit pas, Corne-ébris lui, je n'arrive pas à ouvrir sa main quand il y applique une petite force, je dois doubler d'efforts dans mes exercices. Mais bon en attendant je me contente de foutre la raclée à tout le monde dans le cercle de combat tout les soirs, je suis l'une des rares filles à travailler avec eux, mais je leur fait voir qui c'est qui fait la vaisselle à la soirée. Donc maintenant je suis une bête de guerre fin prête à décocher du squelette du Norfendre, une bête de guerre qui aime toujours manger comme un pourceau. Tergan et les autres s'installent à leur tour, Corne-ébris laisse sa place à Twi'kie, c'est la seule trollesse à nous avoir rejoint durant ces années après mon entrée avec Zash'Zul. Des trolls il y en a eue, mais la plupart finissaient par crever ou partir d'eux-même, soit-disant les forêts ou la jungle de Strangleronce semblait être leur foyer d'origine. Des pleutres surtout, je les reniais avec mépris de lâchement quitter les rangs juste parce qu'ils avaient peur, ils n'avaient pas l'Honneur. Mais Twi'kie elle, c'était différent ; Elle nous avait rejoint dans le seul but de retrouver son frère, elle sait qu'il est mort et se trouvait parmi les servants mort du Fléau, elle voulait juste s'assurer de récupérer le corps de ce dernier. Cette folle a quand même du courage d'y aller les yeux fermées, enfin... littéralement à l'aveugle si vous voyez ce que je veux dire. Les derniers arrivent à temps sur le second navire, j'étais sur le premier avec le chef et le Bras-droit, car j'ai rapidement augmenté de rangs avec le temps et mes réussites de missions avec mon équipe avec Corne-ébris, ce dernier qui garde toujours un œil sur moi depuis toujours, il déconnait pas quand il disait qu'il serait derrière moi pour chaque farces ou idioties que j'ferrai dans l'avenir. Toujours sa technique du : " Je te secoue comme un arbre fruitier, puis je te plante au sol pour que tu te calme et tu te débrouilles à sortir. " Mais un jour, je le planterai dans le sol, non même mieux, je l'accrocherai par le sous-vêtement sur le porte-drapeau, là je serais victorieuse de cette longue rivalité ! Rien que de l'imaginer ça m'remplit de forces de continuer à m'entraîner encore plus ! Mais bon, de l'entraînement j'en aurai bien besoin, comme tout les autres pour nous tenir au chaud, le Norfendre ça ne déconne pas là-bas, déjà mon mentor m'a donner l'ordre stricte de ne pas me changer en chauve-souris au risque de geler mes ailes à cause du blizzard. Je suppose que ma forme de félin ou d'ours ne suffira pas, mais il pense qu'en me disant que je peux l'utiliser comme couverture sous sa forme d'ours va me rassurer... Je sens qu'au fil des années, notre relation tendue prend doucement forme d'une sorte de relation comme... un père et une fille ? Je ne sais pas trop comment expliquer, bien que je sois une peste que j'admet totalement, il est toujours là pour payer les pots cassés, bon sauf si Corne-ébris se trouve derrière... Mais il est toujours là pour voir si je suis en bonne santé, que j'aie bien manger ou que j'ai fais mes exercices du jour ainsi que mes corvées, des fois il les fait à ma place, pour me laisser plus dormir. Je dois avouer qu'il a du courage de faire tant de choses malgré son âge, mais je ne comprends toujours pas pourquoi il prend tant soin de moi, je ne suis pas sa fille, il aurait pû très bien m'abandonner dès ma naissance, je sais pas... Me déposer dans les tarides, dans une forêt ou une jungle pour laisser les animaux ou même l'Alliance m'avoir, pour qu'il se libère d'une tâche. Mais dès que je veux en savoir plus sur ses origines ou même sa relation avec Jinsha'ra il me sort toujours cette phrase ... - " Ta Ma'da fût une trollesse remarquable, parler d'elle au passé est déjà une punition, elle est toujours là. Je le sens. " Je ne comprenais jamais cette phrase, et je la comprend toujours pas, elle n'est pas dans un repos ? Est-elle souffrante ? Mais je doute qu'avec le sourire timide du troll ça soit le cas... je me suis posée la question une fois si il en était amoureux, mais avec son âge, j'en doute fortement, déjà à ma naissance il avait la quarantaine, ma mère est morte très jeune, à peine vingt-trois ans de ce que j'ai compris, et puis bon elle avait mon père, mais lui, je l'ai toujours pas vu à l'horizon. Puis bon, ma mère être là, qu'est-ce qu'elle verrait ? Un vieux qui entraîne une jeune femme à se changer en tigre aux crocs aiguisé, en chauve-souris agile et silencieux comme une plume dans l'air, en guépard vif comme l'éclair ? Elle a dû voir alors des erreurs que j'ai déjà causé au fil des années. Je crois que la plus grave fût celle où j'avais gâchée ma chance de montrer que j'étais une combattante exemplaire.
Dernière édition par Zulta'ka le Mer 24 Oct 2018 - 22:02, édité 1 fois |
| | | Ta'ka
Localisation : Tarides Rôle : Partisane du Makoa Loa
| Sujet: Re: Empreintes sanglantes Mer 24 Oct 2018 - 22:02 | |
| Frappe de Sang III, Écorchure II •---•---•---• La fois où j'ai faillis mourir pour la première fois à cause de mon égocentrisme, avec le recul je penses que j'aurai dû mourir ce jour-là. Lors d'une expédition en Strangleronces, je devais chercher avec Corne-ébris et Crasseux ainsi que son frère jumeau, si je me souviens bien il se nommait Jigol ou un truc dans le genre, et d'autres équipes séparés... On était à la recherches de survivants d'une autre expédition qui avait totalement foiré leur coup, mais eux ils avaient un truc d'une importance capitale : Des potions appartenant à Zang'Hul, ils avaient réussit à en voler avec les recettes, donc des sortes de concoctions de multiples exemplaire, et ont a vu ces potions à l'oeuvre : Certains brûlaient la peau rien que par le contacte de la vapeur, ou ceux qui rendaient l'audition aussi forte qu'une chauve-souris, de quoi repérer les ennemis à des centaines de mètres autour de nous, de quoi faire des rondes moins risquée à prendre autant de distance, surtout en lieux ennemis. Mais Zang'Hul lui, c'est un troll qui fallait pas provoquer sa colère, c'était un genre de Grand-Prêtre d'une tribu originaires des Gurubashis, ils vénéraient un Loa bien étrange, mais à mes yeux ça semblait surtout des trolls qui sont tombés dans la Folie, à ne plus savoir quel Loas vénérer : Hakkar ou bien les autres ? Ils semblaient tellement perdu que Zang'Hul a décider de créer une nouvelle voie : celui d'un nouveau Loa. Un charlatan, mais bon, ce ne sont que des rumeurs, je ne peux savoir du vrai du faux dans ce genre de cas... Et apparement ces flacons aidaient ce troll à pouvoir mieux donner l'impression qu'un Loa venait leur parler, offrir des dons, il verserait ça dans ses chaudrons de rituel ou dans les encens et qu'ils ont qu'à respirer les fumées... Des trucs vraiment louche, mais au service de la Horde, ça peut faire plus que donner l'impression, ça peut véritablement nous donner l'avantage. Le problème, c'est que ces trolls avaient de tout, des berserkers jusqu'au plus farouche des lanceurs de hache, donc bien armé aux dents pour des sauvages avec un si petit village, ils étaient proche des plages et des cavernes de l'Est. Et la première troupe s'est fait changé en charcuterie, seul cinq membres ont survécu à la fuite de ces sauvages, donc ont devait y aller bien équipé et pour cette occasion, eh bien j'y allais sans armure... enfin on m'en avait filé, mais je l'ai aussitôt retiré une fois qu'on fût séparé lors du départ de la mission, j'étais avec le frère de Crasseux. On a mit peu de temps avant de trouver un petit groupe de chasseurs, un piège du gobelin fût assez pour que je me charge des derniers qui avaient fuit du piège mortel, et c'est là que les ennuis commencèrent. Voyant que j'ai eue beaucoup de facilité à massacrer ces trolls, un simple coup de crocs, ils étaient tellement... débutants... Je pensais que ça allait être du gâteau cette mission, et j'étais avec le mauvais équipier, ce dernier était sûr de lui-même que ça allait être facile, on a donc décidé de se séparer une nouvelle fois. On était donc un peu plus nombreux, et sûre de moi-même je savais que seule j'allais faire plus de dégâts qu'avec un partenaire entre les pattes, je me suis donc dirigée vers une grotte, et j'avais trouvé leur repaire, ils étaient que des jeunes trolls. Ils portaient des accessoires de plumes et de tikis, leur masques peint avec le sang de leurs adversaires et les cendres des os calcinés. Je comprenais donc mieux l'origine du nom de la tribu des Calcine-Os. Ils furent surpris d'être trouvé ici-même, je n'ai pas attendu pour me jeter sur eux et de les mettre à sang à coup de crocs et de griffes, ils crièrent de peur, terrorisés. Comment l'autre troupe à raté une mission qui semble aussi facile ? C'est là que j'ai compris : J'étais devant un autel de sacrifices, et ces trolls là ne sont là que pour accomplir les rituels, pas pour se battre comme les sauvages qui ont massacrés mes camarades. Les vrais sauvages eux, sont arrivés à l'entrée de la grotte, ils ont vu mon massacre, mon envie de me battre. Avec la gueule gorgée de sang, je feule en leur direction, ma salive mélangé à celui du sang se projetait en postillons à leur pieds, c'est pas ça qui allait les stopper leur charges, je fût aussitôt ruée de coups d'armes en bois et en pierre, bien qu'à l'apparence primitive des armes, ils frappaient d'une férocité sans pareille. Ils m'ont attrapé, j'étais comme un poisson qui a mordu à l'appât. J'ai tenté de filer à l'emprise en me changeant sous divers forme, mais ils étaient bien trop nombreux, en ours comme en chauve-souris je ne pouvais me libérer ou glisser entre eux, ça ne servait à rien. Ils s'écartèrent pour laisser place à un autre troll, bien plus grand et imposant, en kilt de cuir et de peaux, des os de différente races et animaux ornementaient sa tenue de rituel... Un grand masque en os taillé de ce qui semblait un gigantesque diablosaure mélangé à un tigre... Il ressemblait à une multitudes de créatures fait d'os et de lanières de chair putride, son regard perçait bien le masque de sa tenue, un regard de mépris, maintenant c'est moi qui était la méprise aux yeux de tous. - " Pourquoi avoir tué les tiens ? " M'a-t-il demandé d'une voix rauque et caverneuse, ça semblait un vieux... mais je ne répondit pas, il parlait trop vite en Zandali, j'avais pas l'habitude de parler aussi vite, il claquait de la langue et semblait siffler à chaque moitié de mot, ils avaient fait leur propre dialecte pour qu'on ne puisse pas entendre les infos, ils étaient pas bête. - " Pourquoi avoir tué les tiens ?! " il hurla, levant ses mains vers le plafond de la caverne, comme si il cherchait mes paroles dans l'air, croyant que je l'avait murmuré et que le vent pouvait répondre à ma place. Je ne répondit pas, les guerriers me tenaient les bras et me serraient de toute leurs forces, c'était bien différent des coups que j'avais reçu des chasseurs de dehors, j'avais très mal. Il se pencha donc vers mon visage, ses défenses aussi grande que des épées allaient presque se planter dans le sol à force de se pencher, son regard croisa le miens, d'un rouge sanglant, les veines se voyaient autour des orbites, il avait consommé quelque chose, mais aussitôt je réalise que les autres trolls avaient la même chose, à l'exceptions des ritualistes et des jeunes chasseurs. Il me prit par le menton et me releva la tête, m'examinant comme si j'étais devenue sa marchandise, il en ricanait. Et ordonna à ses fidèles de me déposer sur la table de sacrifice en pierre froide, nul besoin de cordes, juste deux trolls suffisaient pour me tenir les bras et les jambes, je sentais qu'ils étaient sur le point de me briser les os si je ripostais ! Ils me plièrent les jambes jusqu'à ce qu'ils soient aussi plié pour être parallèle à mon corps, j'étais pas très souple et ça faisait un mal de chien. - " Moi, Zang'Hul, va purifier cette jeune pêcheresse d'avoir fait couler le sang à nos frères ! Notre Loa va savoir quoi faire pour la punir comme il se doit ! " Mes oreilles ont vibré au nom, là j'ai vite compris que je m'étais mise dans la plus grande des bouses qu'il soit. Zang'Hul sortit de son sac une tête de gobelin, que j'ai vite reconnu, celui du frère de Crasseux, si jamais je m'en sortais vivant de ça, Crasseux lui me finira une fois de retour au camp. Il commença à presser la tête et du sang s'écoula sur ma tête, mon poitrail et mon ventre ainsi que mon bas-ventre, de la tête au pied j'étais recouverte. Avoir du sang ne me dérangeait pas, je crache donc sur le kilt du chef, ce dernier me dévisagea, et prit d'un ton plus stricte il reprit son monologue. - " Regardez-là mes frères, le sang de ses alliés même ne la ramène pas à la raison ! Zang'Hul va devoir trouver une punition plus méritée que celle qu'il avait au début... " Il se mit comme à réfléchir, lâchant la tête du gobelin à terre, peu de sang s'en échappa puisqu'il a été vidé sur moi-même... J'ai tenté d'hurler mais là qu'un troll arrive et me tait de la main, il portait que des ossements en guise d'armure, ses armes, ses vêtements, il avait un regard vide... J'avais l'impression qu'un cadavre me tenait la bouche, il me fit signe de me taire d'un geste lent et soufflant d'un son lugubre, il avait la peau sur les os, les autres ne voyaient pas qu'il était clairement mort ? Ses propres os étaient visible, ça puait la mort et la décomposition ! Mais rien n'y faisait, j'avais une main en décomposition sur la bouche et j'étais figée. Soudain j'ai senti une douleur aiguë, si aiguë que j'ai cru qu'on m'avait arraché une côte à main nue, c'était à peu près ça. J'étais tellement focalisée sur le troll cadavérique que j'ai pas vu Zang'Hul m'enfoncer une dague en pleins estomac, j'ai hurlé dans la main du cadavre, un écho résonna dans la caverne malgré qu'il tentait de me faire silencieuse, au point d'en pleurer et tenter de me délibérer par tout les moyens. Tenant d'une main la lame de rituel, de l'autre un petit pot en terre cuite, contenant un liquide violet, comme pâteux ou visqueux... J'ignorais ce que c'était, mais je me sentais épuisée soudainement, comme si ma force était drainée. Je voyais flou. Je voyais de moins en moins, ma vision se réduisait, la silhouette du troll gigantesque prit une nouvelle forme, comme si ses os de sa tenue prenaient vie et remplaçaient la chair du porteur d'armure. Ont aurait dit une chauve-souris à tête de félin et de raptor, des dents gigantesques et tranchante, un regard vide et brillaient d'une lumière blanche... J'avais l'impression de voir un monstre de conte prendre vie, j'avais aucune idée de ce que c'était, j'avais peur. J'ai tenté à tout prit de m'échapper de l'emprise, mais la dague s'enfonçait de plus en plus dans ma chair, je criais de plus belle dans l'agonie. Enfin, où était censé se trouver la dague se trouva une griffe enfoncée dans ma chair, le sang coulant à flot, c'était si froid et brûlant à la fois, je n'avais jamais sentie une douleurs aussi forte. La peur se changea petit en petit en colère, j'étais en colère de ne pas pouvoir exprimer ma rage de m'être faite avoir de cette manière, qu'ils m'ont eue juste par le nombre... Qu'ils étaient juste en armure et moi non ! Je trouvais des raisons de plus en plus ridicule pour me mettre en colère, ma vision plongea dans le rouge, le sang dégoulinait et coulait dans mes yeux à force de les garder grand ouvert sous le choc, j'avais chaud et froid partout et nulle part à la fois, mon sang bouillonnait et mes veines gonflaient. La chimère étendit son cou de serpent en ma direction, il me murmura à l'oreille des mots incompréhensibles, j'avais eue une explosion de colère qui se fit au fond de moi-même, j'ai sentis que j'allais exploser de l'intérieur. J'ai essayé une bonne fois pour toute de me libérer de cette emprise, j'ai donc tenté une dernière métamorphose, dans la rage et une colère incompréhensible, j'ai sentis que les mains des trolls ne faisaient plus le tour de mes poignets et de mes pieds, la métamorphose était douloureuse, je sentais mes os se plier, se briser pour donner forme à mon apparence. Ce qui me mit dans une colère encore plus profonde, sans réellement savoir pourquoi, la douleur sûrement. Je sentais que j'étais un félin, mais à la fois je sentais que j'étais autre chose... une nouvelle forme ? Je n'ai pas réfléchis, j'ai attrapé ce que j'ai pu avoir sous la main, ou la patte, qu'importe. J'ai donc attrapé ce qui me semblait être une tête de troll et l'aie utilisé pour planter ses défenses dans ses coéquipiers, ma force m'était revenue ! J'ai donc su m'échapper de l'emprisonnement musculaire, je reprenais soudainement le dessus sans savoir réellement comment. J'ai donc décidé de tous les massacrer. Mais pas la chimère, j'avais besoin de lui vivant pour savoir ce qu'il m'a fait. J'ai fais un carnage, je me souviens d'avoir les images : j'en ai brisés des nuques, arraché des visages à coup de pattes dévastateur, des coups de coudes qui ont fracassés des mâchoires, certains furent plus rapide pour s'enfuir aussitôt de la caverne, mais je sentais une soif de me battre et de verser le sang insatisfaite, je voulais réclamer vengeance. Je détruisais tout ce que je trouvais, la table de rituel, les os, les vases, tout, ma force fût tellement augmentée que je ramassais des rochers de ma taille gigantesque comme de simple panier en osier, et je les jetait pour bloquer le passage de la bête, l'empêcher de fuir, il était le dernier à se tenir debout face à moi. J'ai essayé de parler, j'ai fais tout ce que je pouvais, mais que des rugissements et des grognements s'échappaient de ma gorge, j'étais une bête sauvage, je voyais mes bras et mes pieds : De la fourrure noir comme la nuit, je voyais un museau long et des crocs et mes défenses gigantesques. J'avais des muscles qui faisaient la taille de la tête d'un tauren... Je n'en voyais que l'avantage au début. Je sentais que cette forme allait m'être plus qu'utile, mais là je n'avais vu que le masque de cette métamorphose. L'étrange créature tendit la main, il incantait quelque chose... la voix caverneuse me revint dans l'esprit un court instant, - " En voilà une étrange façon de remercier un cadeau de ton Sauveur mon enfant. Viens donc, tu as assez mit le bazar ici, laissons mes disciples nettoyer l'endroit." Je sentais plus rien sous mon contrôle, mon corps se mit à bouger seul, mon esprit se brouillait soudainement, je n'arrivais plus à me tenir sur mes deux pieds, j'étais obligée d'être à quatre pattes pour me mettre en mouvement, j'ai su voir mon reflet un court instant : J'étais devenu un genre d'hybride entre une panthère et ma forme d'humanoïde, mais à l'aspect bien plus... sauvage, chimérique. Tout se brouillait encore plus, je n'entendais plus que des échos et des cris... des rugissements de félin aux sifflements de raptor, je tournais mon regard vers l'origine de ces plaintes : ce qui restait de la chimère n'était autre que des multitudes de créatures tentant de se séparer les un des autres, comme si ils avaient fondu ensemble, leur chair se mélangeaient. Dans un acte de dégoût intense je n'ai pas su me retenir de vomir de voir cette vision d'horreur. Je les voyait tenter de se séparer mutuellement, de s'arracher morceaux de chair par morceaux de chair, rien n'y faisait, ils étaient lié pour l'éternité, lié par le porteur de ces os. Je revis la silhouette de Zang'Hul, d'un grand sourire plus tendre et patient. Puis vint le noir total, j'ai cru que j'étais fichue. J'ignorais ce que j'allais devenir, ni ce que j'étais devenue, mais je savais que ce troll m'avait infligé une malédiction puissante, au point de forcer la métamorphose à une druidesse. Il parvenait à détourner le Don de Gonk, à le surpasser. J'avais tout gâché, j'avais aucune idée de ce qu'en était devenu mes partenaires de sauvetage. Cette vision de ce qui semblait de Loa mélangé en un seul, dans le but de forger le Loa soit-disant parfait, je m'attendais pas à ce genre de folie. •---•---•---• Lorsque j'ai repris en quelques sortes conscience, j'ai comme eue un rêve, une vision d'un esprit... avait-il entendu mon appel ? Je l'ignore. Lorsque je revint à moi-même je me retrouva de nouveau sur une table de sacrifice en pierre, avec mon apparence normale, comme si j'ai eue un mauvais rêve et que tout s'est envolé. Sauf que j'étais à l'extérieur, dans des ruines trolles, dans ma main droite se trouvait une dague imbibé de sang, en tout cas pas du miens, je semblait en parfait état. Je vis que j'étais couverte de cicatrices, je pensais qu'elle était récente et qu'ils finiront pas disparaître, je n'avais aucune idée d'où j'étais et ce qu'il s'est passé pour que je finisse là, Zang'Hul, les Calcines-Os, tout avait disparu, tout sauf cette image horrible de créatures en fonte, ça me restera gravé à jamais dans l'esprit. J'ai tenté de me redresser, mais la douleurs était trop aiguë pour que je puisse me courber ne serait-ce que du dos. Il faisait nuit et j'étais perdue au beau milieu d'une ruine. Je suppose que j'étais encore en Strangleronce. J'ai tenté de me souvenir de tout dans l'ordre, mais mon esprit était encore trop brouillé, ça semblait bien trop vrai pour que ça ne soit pas qu'un simple rêve ou même de vision. J'ignorais ce que je devais faire ni quoi penser. Je n'osais pas me métamorphoser pour vérifier tout ça, j'étais effrayée, j'étais seule. Je me suis donc enroulée sur moi-même, pour tenter de me couvrir et de conserver la chaleur que j'ai pû, il faisait froid dans la jungle. Pour la première fois je voulais tant revoir la tête de Zash'Zul, j'avais peur, il faisait si froid et si noir. J'avais eue l'impression de retomber à l'âge où je tenais à peine sur mes pieds et que j'avais peur du noir, croyant que Bwonsamdi allait se tenir au dessus du lit durant la nuit juste pour faire peur, c'est ridicule, mais des fois les contes quand c'est bien raconté ça fout la chair de poule. J'ai donc fermé les yeux et j'ai attendu, je ne pouvais rien faire de plus, j'avais juste peur et j'étais épuisée. Le sommeil je l'ai trouvé rapidement, car j'entendais une femme chantonner durant la nuit, sûrement une voyageuse égarée ou une sorte d'exploratrice... du moins je priais pour pas qu'elle vienne jusqu'à moi. Sa voix était à la fois rassurante et chaleureuse, elle devait certainement chanter pour ses compagnons ou pour s'occuper. |
| | | Ta'ka
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| Sujet: Re: Empreintes sanglantes Mar 30 Oct 2018 - 15:58 | |
| Frappe de Sang III, Écorchure III « Lèves les yeux vers la mer, entends-tu ce son ? Cette mélodie t'es destinée, ce chant résonnant depuis les tréfonds, Cette hymne d'une femme joyeuse, Mais toi, tu ne vois qu'une tempête à l'horizon ma chère enfant, Tu ignores à quel point elle t'aimait, même si votre rencontre ne fût qu'un court instant, Te serrant dans ses bras, elle prit la main de Bwonsamdi sans mots, sans craintes, Seule dans l'enlacement d'un vieil ami d'enfance, tes yeux de nourrisson ne pouvait la voir partir vers sa prochaine destination, T'offrant son dernier soupir pour ainsi offrir la première bouffée d'air, elle s'en alla ainsi, Bwonsamdi l'attendait, Dans l'Au-delà elle danserait pour lui seul désormais, C'est ce qu'elle fait depuis enfant, danser et chanter, Apaiser les âmes tourmentés, les esprits égarés, On la voyait toujours souriante, ce regard pétillant de vie, A croire que les Esprits venaient jusqu'à elle pour la voir frétiller sur le sable, dansant avec les vagues au gré du vent, laisser parler les pas de danse remplit de sérénité, Mais toi, à part reprendre prendre un nom à son origine, Tu ne reproduit pas la même chorégraphie, au lieu de la sueur de l'effort et de l'amusement, C'est le sang et la salive de la colère qui s'écoule le long de ta gueule et de ton corps, Qui es-tu réellement, Zulfi'ta'aka ? » •---•---•---• Ces paroles me revenaient sans cesse durant mon sommeil, j'ignores comment j'ai su dormir malgré ces phrases que j'entendais en boucles sans arrêt. Lorsqu'on m'avait retrouvé, Corne-ébris et Crasseux étaient accompagnés par d'autres membres de la Brigade, ils soupirèrent de soulagement en me voyant, ou bien par le fait que je dormais au beaux milieux des ruines... Ils ne m'ont pas posé de questions étrangement, ils m'ont juste dit qu'ils devaient partir, la mission avait prit une tournure bien plus grave que prévu : Zang'Hul aurait prit des otages et les aurait utilisé pour un nouvel échantillon qui les changerait en simple bêtes de guerre, un moyen plus rapide pour conserver l'intelligence de la créature et en rajoutant un mélange d'obéissance totale ainsi que de férocité supplémentaire. Il avait ainsi trouvé un moyen de changer ses "offrandes sacrificielles" en serviteurs cauchemardesque, plus puissant et dangereux que les trolls les plus féroce que ce dernier avait en pions. Le risque de causer autant de perte pour un flacon n'en valait plus la peine, il ne restait plus grand monde pour un sauvetage pareil, il fallait plus de participants que ça. Ils m'ont emmenés aussitôt au camp et m'ont procuré des soins de secours, Zash'Zul m'y attendait, je le voyais d'un air extrêmement inquiet mais il tira une tête rassuré une fois qu'il m'a vu, j'étais heureuse de le revoir aussi. En le voyant par sa tenue rapiécés, j'en doute pas qu'il s'est battu, il a prit un second tour de fouille juste pour me retrouver mais en vain. Quel idiot, il aurait pu se tuer de cette façon... et je suis celle qui a foncé tête première qui parle. A ma grande surprise il me prit dans ses bras, me serrant aussi fort qu'il pouvait, j'ignorait qu'il en cachait une force pareille. Pour la première fois il me montrait de l'affection et de la compassion, il ne me criait pas dessus, au lieu de ça il me demandait si j'allais bien, aucune douleurs et si je pouvais dire tout ce que je pouvais me souvenir pour pouvoir faire un rapport. Mes visions du mauvais rêve revinrent : Jigol, Zang'Hul en face-à-face, ma métamorphose bestiale, j'ai fais le point dans ma tête et la peur de leur avouer tout ça m'empêchait de parler, à la place je me taisais et profitait de cet instant de réconfort, je n'avais jamais ressenti un tel sentiment de sécurité et de confort dans les bras d'une personne que je pensais haïr. Ils n'en demandèrent pas plus, pensant sûrement que j'étais la seule survivante suite à une attaque de ces trolls, ils n'ont pas retrouvé Jigol, Crasseux était déprimé. Comment lui dire que j'ai causé sa mort ? Les remords me faisaient tellement peur que j'en avais l'estomac tordu, je me pliais de douleurs et ils m'ont emmené voir un médecin, coup de chance enfin du moins que je le penses, ils ont remarqué la marque de blessure comme un poignard dans l'estomac. Ce n'était donc pas un cauchemar tout ça, ça s'est bien produit, j'ai tué Jigol, j'ai foiré la mission comme une débutante idiote et intrépide. Ils m'ont donc soigné et guérit de ce tout ce qu'ils ont trouvé de douteux et m'ont donc offert des jours de repos. Depuis cette histoire je n'en ai plus jamais reparlé, ni moi, ni Zash'Zul, ni personne. La mission face à ces trolls a été confié à un autre clan, on avais échoué lamentablement et personne voulait parler de cet échec cuisant. Quant à la dague, je l'ai gardée, elle pourrait toujours m'aider à retrouver ce troll et si j'aurai assez de courage un jour pour lui refaire face et cette fois-ci, le tuer sans une once d'hésitation. Elle me sert d'indice si jamais j'aurai l'idée de partir à sa recherche une nouvelle fois, peut-être pour me donner à lui bêtement une seconde fois, qui sait ? |
| | | Ta'ka
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| Sujet: Re: Empreintes sanglantes Mar 30 Oct 2018 - 16:10 | |
| Frappe de Sang IV Lorsqu'on arriva au Norfendre, j'ai réaliser que j'avais rêvasser durant tout le trajet, une bonne chose que je n'ai pas du m'ennuyer à attendre, Crasseux me réveilla d'un coup de mégaphone, j'ai préférer ne pas riposter, surtout avec ces souvenirs qui me sont revenu à l'esprit, il trouva ça bizarre même que j'ai pas râler. On s'installa donc au Bastion de Chanteguerre, le temps d'examiner le terrain sur lequel on s'était posé. Notre véritable campement nous attendais à la Désolation des dragons, le Marteau d'Agmar. Ma première véritable guerre était à quelques jours, je me sentais prête comme jamais, j'en avais le poing qui démangeait depuis des semaines. Mais quand le jour arriva, nous allions juste défendre les protections arrières face au Fléau, enfin, on devait surtout aider les dragons rouge à protéger leur sanctuaire et le temple du Repos du Ver, avec les dragons bleu d'un côté et les assauts du Fléau de l'autre, ça nous facilitait pas la tâche. Mais moi, j'étais déterminée à me battre, pas Zash'Zul, il me retenait de ne pas foncer tête baissée... Et j'ai décider de l'écouter, de rester au plan, j'avais peur de tout foutre en l'air une nouvelle fois. J'ignore combien de temps j'ai dû me contenter de viande séchée et d'eau chaude en guise de boisson, combien de nuits j'ai passer dans les bras couvert de fourrure d'ours de mon mentor, combien d'heures j'ai attendu pour sortir me dégourdir malgré le blizzard qui pouvait déchirer mes membranes d'ailes de chauve-souris, mais au final cette guerre en valait la peine, je commençait doucement à m'intégrer dans l'équipe, je travaillais avec eux et non seule, le Vieux et moi on commençait à s'entendre sur de bonnes ondes, Corne-ébris avait de moins en moins la nécessité de me fracasser la gueule dans le sol ou dans la glace des terres de givre. Et le mieux dans tout ça, c'est que Zash'Zul et lui devinrent de très bon amis. J'étais contente d'avoir fait le choix d'obéir, très peu de perte dans notre Brigade a été faite, ce qui est le cas contraire à ceux qui ont foncé droit vers la Citadelle du Roi-Liche. Nous avons donc assisté à des funérailles de bon nombres de soldats. Je voyais la peine sur leur visage, bien qu'ils ne se connaissaient pas tous, mais ils avaient un point en commun : Se battre au nom de la Horde, pour un monde où les petits pourront grandir sans avoir l'arme à la place d'un jouet tel que la gamine que j'étais. Quant à Twi'kie, malheureusement elle avait pas su se protéger seule lorsqu'on a dû protéger les champs arrières des héros du Norfendre, mais on a su retrouver son frère, on les a changés en cendres et ainsi mis leurs urnes côte à côte, désormais ils ne seront plus jamais séparés. Durant tout ces périples j'avais commencé à m'attacher à cette fille, mais elle doit être bien heureuse désormais avec son frère, elle a eue ce qu'elle voulait après tout. Suite à cette victoire, nous rentra donc à Orgrimmar et des fêtes ont en avait fait... mais ce n'était que le début de mon véritable boulot à l'action, et Azeroth en avait bien à m'offrir des surprises. |
| | | Ta'ka
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| Sujet: Re: Empreintes sanglantes Sam 9 Fév 2019 - 19:02 | |
| Frappe de Sang V Malgré la plaie de la perte de Tergan, le temps et les obstacles surmontés nous on permis d'en guérir et de cicatriser. Notre bataille à Hyjal contre l'invasions du Seigneur du Feu, notre récupération de notre foyer Orgrimmar des griffes de Garrosh ainsi que sa fuite, qui nous mena aussitôt en Draenor, ça a permis de nous serrer les coudes encore plus que jamais. Lorsque j'ai vu ce chef de guerre devenir ce qu'il était à ce temps, la mentalité qu'il montrait à ses semblables de prendre était juste inacceptable. Il a fallu convaincre difficilement certains orcs de ne pas nous délivrer en traître à Garrosh, quitte à les menacer de ne pas le faire si ils tenaient plus la vie qu'à l'honneur de cet orc. Kileena était l'une à vouloir délivrer les autres non-orcs à Garrosh, nous pensant traître ainsi que rebelles, mais elle n'avait pas tort totalement, on se rebellait bel et bien. Lorsque la dite Rébellion est parvenu à chasser Garrosh d'Orgrimmar, tout était redevenu calme que pour un moment. Puis on apprends qu'il a fuit dans un autre monde, aussitôt nous nous sommes proposés à la traque avec d'autres équipes et armés militaire. Depuis les crêtes de Givrefeu nous avons finis par nous installer en Nagrand en peu de temps, il ne fallait pas perdre une seule seconde inutilement. De ce que j'avais entendu les premiers héros à emprunter la porte gigantesque ont su fuir de peu, ce qui nous a permis d'emprunter des portails qui nous emmena à un territoire d'alliés, les Loups-de-givre. Mais rien devais nous distraire, notre mission fût de s'occuper des ennemis de la région afin d'ouvrir les voies pour détruire plus aisément les alliés de la Horde de Fer qui sont les Chanteguerres, de notre campement en Wor'var nous partions pour la destination de Cognefort. De ce que nous avons entendu, cet endroit n'était pas de la rigolade, ce vaste empire appartient aux Ogres et ces derniers ont fait une alliance avec la Horde de fer afin d'éviter l’extinction. Mais avant la Horde de Fer, ils étaient la puissance centrale de Nagrand. Notre mission ? S'occuper des voies Ouest ainsi qu'Est le temps que plusieurs équipes entrent et se fassent passer pour des gladiateurs, ils s'occupaient du centre nous de l'agglomération extérieur à les couvrir. Cela semblait facile à première entente, mais beaucoup moins lorsqu'on sait que l'un des chefs de clan se trouve à l'intérieur... celui de la Main Brisée, Kargath Lamepoing. Aussitôt les sous-chefs se sont attribués les emplacements spécifique; Zash'Zul ainsi que son équipe s'occupait de l'aile droite de Cognefort, Kileena s'occupais de nos arrières plus vers le Sud avec ses assassins et tireurs d'élite, quant à l'aile gauche serait occupée par Corne-ébris à l'arrière, et à l'avant se trouverait Andrath. Nous avons attendu l'approche de la nuit pour laisser passer la première escouade sous déguisement, l'attente fût longue, mais lorsque les premiers cris de signalement se sont fait entendre, nous avons passé à la charge, la voie était grande ouverte à nous. Je voyais aussitôt Kileena et ses assassins disparaître par dessus les dalles et murailles, ils se mettaient en position rapidement et les cadence de tirs se sont déjà engagé. Désormais je n'étais qu'avec mon équipe, Zash'Zul et ceux qui nous couvrait à l'arrière, personne ne pouvais savoir qui allait s'en sortir du côté de l'aile gauche. Les ogres étaient nombreux et fort, ils étaient bien différents des ogres que j'ai combattu au Mont Hyjal qui servaient le Marteau du Crépuscule, bien équipé et surtout déterminé à nous massacrer, en voilà un challenge. A chacun de mes bonds je trouvais toujours un moyen à percer l'armure et fendre la chair de mon adversaire, le laissant chuter dans sa mare de sang avant que je ne m'attaque au suivant, sur ce genre de moment je ne peux faire confiance qu'à moi-même, j'ignore où est Zash'Zul, sûrement était-il en train de donner les ordres en arrière, je sentais que l'adrénaline du combat montait en moi, tellement bien que je n'ai prêté nullement l'attention du signal d'un camarade à mes côtés, un geste fort regrettable et naïf de ma part, les ogres venaient trop nombreux cela en devenait des vagues interminable, il fallait rebrousser le chemin. Mais moi, j'avais encore soif de sang et je ne voulais pas abandonner ma position à tout prix. C'est là que je comprends que les troupes de Kileena nous abandonnèrent, les coups de feu avaient cesser et je me retrouva rapidement encerclée par des ogres titanesque, leur taille parvenait à couvrir le son de l'extérieur du cercle qu'ils avaient créer autour de moi. J'ai rapidement compris l'état critique de ma position lorsqu'ils m'ont jeté la tête de l'orc qui m'avais prévenu auparavant, ont-ils fait ça si rapidement ces barbares ? J'ai essayé de leur passer entre les jambes mais ils étaient bien trop grand et m'ont attrapé comme un simple lombric, j'ai alors tenté de leur échapper de leurs mains huileuse de sueur mélangé à de la poussière et du sang de leur victime. Je cherchais du regard un échappatoire autre que par les jambes, je ne pouvais à peine voir le sommet des murailles entre leurs épaules, je pouvais voir au loin les tireurs partir, faire demi-tour et de disparaître du peu de champ de vision que j'avais. J'étais aussitôt à la merci des Ogres, d'une main ils me tenaient par les pattes arrière et me frappait brutalement à terre contre tout ce qu'il trouvait sur leur passage, roche, arbre, contre le mur si ils avaient envie. Ces sadiques avaient juste envie de jouer avec mon corps, mais cela me donnait une bonne raison de ne pas me laisser faire, j'ai essayé de m'enfuir en mordant férocement la main de celui qui me détendait mais cela ne le faisait que rire grassement et pour me calmer il recommença une séries de coups contre un rocher à ses côtés, à chaque coups je pouvais sentir mes côtes se briser, mes os se disloquer et se fracturer. Ils avaient l'habitude de torturer des esclaves, alors une grunt redoutable comme moi, je n'étais qu'un entrée avant le repas du festin sanglant qui les attendais avec les autres, je leur servais d'exemple aux yeux de mes camarades une fois le cercle entre-ouvert dans leur direction, de mes bras ils les ont brisés d'un simplement mouvement brusque et mon dos fût tordu dans le sens contraire de sa courbure, j'ai manqué perdre connaissance, je sentais les ossements perforer mes organes et que mon flux vital se déversait sous ma peau, pour la première fois j'ai rencontré des ennemis dont je ne pouvais rien faire face, j'étais une proie facile. Ils m'ont ainsi jeté à terre comme un vieux parchemin moisi afin de mieux m'humilier aux yeux de mes alliés, dans ma vision floue je voyais Zash'Zul, tremblant malgré la distance qui nous séparais entre lui et moi je pouvais voir ses mains et ses jambes trembler fortement. J'entends Zash'Zul hurler, pas de douleurs ni de peur, mais un hurlement de rage, une rage que je n'ai jamais vu faire surface de son être. Ce rugissement de colère resta dans ma tête, tout les sons autour de moi n'étaient plus que les échos de ce son qui provenait de mon mentor, mon ami aux sages paroles et toujours rassurante, le voir hurler de colère m'a fait étrange. Aussitôt je le voyais foncer droit vers nous, son sceptre en direction des ogres et sous des louanges et injures il les provoqua. J'étais incapable de parler ni de bouger, ma vision s'assombrissait, je l'entendais hurler mon nom sans arrêt mais je pouvais plus résister, de mon corps brisé je me laissais chuter à terre une seconde fois avant de fermer les yeux, mes derniers souvenirs de ce combat ont été le crépitement comme d'un feu de camp puis plusieurs images d'éclairs et de coups de feu. Après ça, c'était les ténèbres.
Dernière édition par Ta'ka le Sam 18 Jan 2020 - 15:19, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Empreintes sanglantes Jeu 31 Oct 2019 - 17:19 | |
| Frappe de Sang VI Un bourdonnement assommant résonne dans ma tête, comme si je me tenais à côté d'un canon qui a tiré et produit un son assourdissant et que mes tympans ont soudainement cédés. J'ouvre les yeux avec toute mon énergie qu'il me reste, c'est comme si j'avais eue une gueule de bois horrible la nuit précédente. Sauf que là, je n'avais pas bu mais l'impression était présente, ma mémoire ne suit pas encore la rapidité de rétablissement de mon corps et je regarde autour de moi, confuse et encore dans les vapes, une tente?... Non, l'infirmerie, une douleurs vient interrompre mon investigation en passant par tout mon corps ce qui m'a aussitôt rallongé dans le lit, je n'ose même pas bouger le petit doigt pour voir l'état de mon corps, mais la chaleur forte qui se répand rapidement dans mon corps alors qu'un simple drap léger me cache de la vue extérieur sous les regards curieux me fait vite comprendre que je suis couverte de bandages épais, à quel point j'ai poussé mes limites cette fois-ci ? Ma tête me fait voir des illusions, les pièces de ma mémoire se rassemblent tel un puzzle, tout semble si lent autour de moi... Plus je réfléchis, et plus les migraines se font violente, j'en lâche des râles de douleurs pour appeler une infirmière. Mais au lieu de ça, j'ai plusieurs personne qui entrent la tête dans la tente et cachent le peu de lumière qu'il y avait dehors, ils commencent à s'écrier de joie, pas si fort ! Je m'en couvre les oreilles, mais le mouvement vif de mes bras m'a vite fait regretter ce choix, je lâche un second râle qui chasse les intrus et laissent passer l'infirmier... Il m'a fallu moins d'une dizaine de seconde pour reconnaître l'odeur lourde d'encens et de produits digne d'un réprouvé. Ce dernier m'examine, et bien que sa peau est solidifié dû à sa chair froide il parvient à m'offrir un sourire et d'émettre un son en signe d'assurance. Je l'entends chasser les autres qui essaient d'entrer pour me voir, que j'ai encore besoin de mon espace vitale pour récupérer, puis m'explique ce que j'ai au corps : la quasi totalité de mes os ont été disloqué, principalement les jambes et les bras, j'ai plusieurs côtes qui ont fêlés mais par chance aucune n'ont percés mes poumons ni mon cœur, certains tendons ont été trop tiré et forcé au point qu'ils cèdent. Il m'annonce aussi que pour une trollesse, je suis extrêmement chanceuse d'avoir le don de me guérir avec le temps, sans ça, mes tissus qui retiennent mes tripes auraient été complètement déchirés laissant mes organes se bousculer entre eux et auraient pu se frotter contre les côtes brisées, ou pire encore. Suis-je si chanceuse que ça ? Va savoir pour un tel don qui m'offre une guérison aussi rapide que celui d'un humain en bonne santé. Je soupire d'agacement, devoir me dire que je reste dans ce lit durant quelques jours voir quelques semaines pendant que les autres s'amusent à se battre... Se battre... qu'ais-je encore eue pour finir comme ça ? Je demande au réprouvé, essayant de me relever il m'arrête et me recouche convenablement, il me dit que j'ai eue plus que de la chance ce jour là d'avoir été sauvée à temps, ces Ogres savent comment jouer avec leurs victimes pour leur faire souffrir, mais ne pas les tuer au moindre coup, ils ont la maîtrise de faire souffrir et torturer leurs proies. Aussitôt qu'il m'annonce le sujet des ogres, j'ai eue un éclaircissement dans ma mémoire, je me souviens de l'assaut contre les ogres, de l'embuscade, du retrait, de cette humiliation... Zash'zul. Où est Zash'Zul ? Dans une adrénaline sans nom, je saute hors du lit d'un bond et je pousse le réprouvé d'un coup de coude pour m'assurer une sortie et je me dirige aussitôt vers les bouts de peaux qui servaient de portes et les chasse d'un mouvement de bras, je me retrouve dehors, baignée sous la lumière de la lune et des étoiles, il n'y à seulement quelques heures que la bataille avait commencé ? Les grunts et plusieurs blessés mineurs me regardent d'un air surpris, il m'a fallu quelques instants pour réaliser que le seul vêtement qui me couvre était des bandages et mes sous-vêtements, mais cela ne m'a pas empêché de courir, de piquer un sprint à travers le campement, plusieurs orcs et taurens ont tentés de m'arrêter mais je parvenais à les repousser, ils étaient bien plus doux et avaient peur de me blesser plus encore déjà dans l'état actuel que je suis. Je sentais mon cœur se serrer, pomper de son sang et de le distribuer dans chacun de mes vaisseaux sanguins, mon organe moteur qui frappait fort tel un tambour au fil des secondes où je cours sans respirer convenablement, mes halètements qui se font de plus en plus longue, mais je ne lâche pas prise, je m'accours vers le Quartier Général, cette fois-ci les gardes de sang ne se sont pas mis à travers de mon chemin et j'entre aussitôt , mais je trébuche dans les marches et m'écroule à terre contre les dalles de pierre froide malgré le feu crépitant dans la pièce. J'ai l'impression d'interrompre une conversation mais aussitôt les échanges se stoppent et les regards se rivent vers moi, les deux gardes à l'entrée se permettent d'entrer et de me relever et de passer leurs mains sur moi vérifiant si je ne me suis pas blessée dans ma chute, mais aussitôt ils se font chasser par un ordre froid et strict, paternel dans le but de me protéger des attouchements bien que protectrice des deux orcs, mais ils refusent de désobéir à un ordre d'un supérieur et retournent aussitôt à l'extérieur, s'excusant en m'adressant. Je me retourne vers les commandants, mes collègues, humidifiant mes yeux séché par le vent de cette course qui me semblait être une éternité. Kileena, elle n'était pas là, ni Zash'Zul, seul se tenait Albert, le représentant des réprouvés, un elfe de sang et un orc dont je ne connais pas ainsi que Corne-ébris, il ne me semblait pas heureux de me voir. - Où est Zash'Zul?! Dis-je en reprenant des bouffées d'air, accablée - Tu es enfin debout, maintenant tu vas pouvoir m'expliquer quel était ton fameux plan à Cognefort. Me dit le tauren d'un air strict, refusant de croiser son regard au miens, il préfère lire les cartes et les plans sur la table. - Où est Zash'Zul? Je me répète d'un ton plus froid, ne voulant qu'une réponse. - Qu'est-ce qui t'es passé par la tête durant l'Assaut? Souffle Corne-ébris par les naseaux, retenant un grondement, tout en retournant les parchemins et signant divers d'entre eux. La tension monte rapidement, rien qu'un court échange entre lui et moi a bien fait comprendre aux autres de ne pas se mêler, va savoir si ils oseraient monter le son de leur voix, ils s'échangent entre eux, ma question n'a toujours pas été répondu mais je sens que tant que je ne lui dis rien il ne me donnera pas ce que je veux. - Je n'ai fais que ma mission, Corne-ébris. J'ai assuré notre position dans sur le terrain mais- - Assurer notrer position ? M'interrompt-il, mais ne m'offrant toujours pas un échange de regard, mais je sens que sa voix s'aggrave. - Tu dis assurer notre position, accomplir ta mission ? Et qu'en est-il du signal de retrait que j'ai ordonné sur le champ de bataille ? L'ignorer et vouloir faire de ta têtue, ça aussi c'était ta mission qui a surgit de ta petite tête de championne ? - Nous étions en train de les forcer à se diviser pour qu'ils s'occupent plus de terrain que ce que nous faisions déjà avant eux ! - Rien du plan principal ne fonctionnait Zulta'ka ! Me hurle-t-il en frappant de la table, libérant sa frustration dans un râle. - Absolument RIEN ! Ne vois-tu pas que je suis en train de signer des certificats de décès par centaines ?! Tout ça parce qu'une idiote de trollesse s'est cru plus maligne qu'un empire, QUE L'EMPIRE OGRE ZULTA'KA EST-CE QUE TU M'ENTENDS ?! D'un geste brusque il jette à mes pieds plusieurs parchemins et papier qui se déversent tel un vase brisé libérant sa réserve d'eau jusqu'à m'en tremper les orteils, des dizaines et des dizaines à ne plus savoir compter. Je relève la tête et voit un regard embrasé dans ce qui est censé être les yeux du bovin, je n'y voyais plus qu'un feu brûlant de colère mais de regret, il se dirige vers moi, me soulevant en me tenant les épaules et me plaque contre le mur, prenant soin de ne pas poser le sabot sur son dur labeur. Je le regarde d'un air surpris, ne comprenant pas en quoi il veut venir, mais je refuse de me faire aussi facilement, je commence à siffler entre mes crocs et les présente à mon agresseur, lui montrant que je ne compte pas être sympathique plus longtemps. Je sens ses mains se serrer dans son emprise, je n'en ressens aucune douleurs. - Rien de tout cela ne serait arrivé si tu avais suivi la retraite, personne n'aurait accouru à ton secours, pour que les amis de tes sauveurs ne les suivent à leur tour, et qu'on se retrouve de nouveau divisé et affaiblis par le manque de nombres, vous chercher à été une mission suicide. Et maintenant nous en somme presque à deux semaine suite à l'incident et tu viens me demander où est Zash'Zul ? Et moi alors, où étaient mes soldats quand je les aie rappelés ? Où étaient-ils ?! En train de te sauver ta peau de truie et d'égoïste que tu es, à vouloir briller dans le sang et la terre ! Hurle-t-il de toute sa haine contenue, ses yeux s'humidifient, il se retient de serrer encore plus fort mais relâche peu à peu prise en me voyant me tordre pour essayer de m'échapper de l'étreinte. Je pensais qu'il avait fini son monologue mais le voilà aussitôt en train de me secouer fortement, d'un ton plus strict, sévère, tendu. - Tu comprends pas que part ta faute on a manqué tous y passer ?! On était déjà peu mais là nous sommes même pas sur de pouvoir assurer notre survie dans les jours à suivre, les Ogres, la Horde de fer, ils nous attendront tous à la frontière de la région ! On attend les renforts d'A'shran pour savoir quoi faire !! - Et alors ? Lui dis-je, ne comprenant pas où veut-il en venir, je lui crache au visage ses mots suivants. - ça a toujours été comme ça, des gens nous rejoignent, ils savent qu'on peut perdre mais c'est ça le prix de la guerre, ils sont là pour mourir avec nous en essayant de sauver nos peuples,et si ils meurent, c'est qu'ils n'étaient pas assez bon ou motivés pour le faire, moi si je veux mourir c'est avec l'arme à la main, savoir que je vous ai facilité le sale boulot pour assurer une victoire sanglante. Les yeux et la lèvre inférieur du tauren commencent à trembler, abasourdi de ma réponse. Il ne lui a fallu que de quelques secondes pour que son visage passe de médusé à une rage indescriptible, tout autour de moi devenait flou, rapide, je me sens soulevée et projetée en direction de la sortie avant que je n’atterrisse dans le sol la tête première, les gardes de sang se tenaient aux armes, aussi surpris qu'effrayés, ils n'osaient rien faire, rien dire. S'en suit aussitôt plusieurs meubles qui s'échappent de l'entrée du bâtiment, tabourets, râteliers d'armes, porte-armure en ma direction. Je me met en position fœtal cherchant à me protéger des projectiles provenant du taureau enragé, le seau à charbon éclate au sol et libère un nuage noire, couvrant la vue entre moi et Corne-ébris, je profite pour me relever et me préparer à la punition physique habituelle mais il a été plus rapide que moi, il a soulevé le nuage par son arrivé en charge et tend sa corne droit sur moi, je ne peux pas être aussi rapide et agile que lui dans cet état. Sa seule et unique corne me perce le ventre, la douleurs réveillant tout les nerfs en moi et surpasse mon adrénaline, réveillant tout les maux que j'avais ignoré jusqu'à lors, et m'emporte avec lui, finissant la course droit dans le lac. J'ai alors essayé de m'échapper de son empalement mais Corne-ébris me tient par les jambes et me retire d'un coup sec de son arme et m'emporte avec lui dans sa nage, je relâche le peu de souffle que j'avais en m'accrochant à la crinière ébène du commandant enragé. Une fois sorti de l'eau, je n'ai guère eue le temps de me redresser cette fois, me faisant traîner au sol tel un sac, les jambes emprisonnées par ses puissante mains. Il ne se prie pas de tirer par des coups sec, espérant me faire cogner la tête plusieurs fois contre le gravier et les gravats, puis me jette contre les bottes de foin de l'écurie. Il recommence ainsi à récupérer la parole, mais d'une rage sans fin, crachant ses mots comme du venin. Je m'apprête à r'écouter un discours sans fin sur la morale et le savoir-vivre comme d'habitude, l'air prête. - Tu veux donc savoir où est Zash'Zul ?! Tu n'as pas vu Kilenaa à ce que je sache, non ? Eh bien bonne nouvelle puisque madame semble si bien prendre l'information : Ils sont morts ! Mort, mort, MORTS. C'est lui qui est venu à ta rescousse en premier avec Crasseux, ce sont EUX qui ont foncés sans réfléchir pour te couvrir et donner la permission à Kileena de venir te ramener à nos pieds, elle s'est sacrifié pour toi, ils se sont sacrifiés pour toi et c'est comme cela que tu remercies tes amis, devrais-je dire tes péons ?! La nouvelle me frappe de pleins fouet, comme si une épée venait de me percer en pleins buste. Durant un instant je regarde le Commandant d'un air le plus sérieux et lui faisant comprendre que j'attends la véritable nouvelle, que si il voulait m'en cogner plus, qu'il n'avait qu'à le faire à l'habituelle, je ne retiendrai pas la leçon de toute manière. Mais la seule réponse que j'ai n'est qu'un tauren qui souffle des naseaux de tout son souffle et laisse tomber ses sanglots. Jamais je ne pensais voir ce gars pleurer, et à le voir dans cet état, tout s'arrête, mes muscles me lâchent, je m'écroule à genoux sur la terre, m'aidant de mes mains pour me tenir debout avec le peu de volonté qu'il me reste. Tout s'assombrit autour de moi, tout se fracture et se brise en éclat. Mon ouïe se coupe du monde, me rendant sourde des paroles de tout ce qui m'entoure, les jugements, les révélations, les pleurs, tout. Zash'Zul ? Tu es vraiment...? Je sens un poids lourd me tomber dessus, me forçant à me coucher à plat ventre, il compresse de toute sa force, je n'en lâche pas pour autant un cri, pas un son. Ma tête se vide de toute pensée, je ne sais pas quoi dire, quoi faire. J'avais l'impression que la seule chose qui fonctionnait en moi n'était que mon cœur, pompant de toute ses forces et avec efforts le sang qu'il me reste, je ne sens plus mes poumons gonfler et se dégonfler, mon estomac se tordre de douleurs, tout mes muscles avaient cessé de vouloir fonctionner, seul mon cœur gardait espoir. Alors que je perds ma vue, j'avais cette sensation de disparaître, que mon âme quittait ce monde, je n'avais plus mal mais j'étais si fatiguée. Me remettre de tout ça, c'est ce que je dois faire avant de pouvoir en discuter plus calmement avec Corne-ébris. J'ai plus qu'atteint mes limites physique et ce coup vient de m'achever. ... ... Non, et si au final je ne vivais qu'un mauvais rêve ? Je dois être encore en train de rêver et m'imaginer le pire. Je ferme les yeux, du moins j'en ai l'impression malgré que je suis plongée dans les ténèbres, je m'enferme sur moi-même, à la recherche d'un rêve plus rassurant. Tout semble se ralentir une fois de plus... •---•---•---• Quelque chose semble me réveiller.
Je ressens quelque chose de chaud contre mes lèvres, de solide entre mes dents, quand je le presse contre mon palais, un flux s'en échappe, tout aussi chaud et m'en met pleins la gorge. L'infirmier doit certainement me nourrir actuellement comme il fait chaque jours pour me maintenir en vie, mais je suis trop fatiguée pour pouvoir le faire moi-même, tant pis si c'est le même réprouvé que j'ai rêvé qui me nourrit, je lui dirai qu'il devra faire plus attention avec les autres patients. Le repas est délicieux cependant, cette sensation de me sustenter d'un repas chaud m'avais vraiment manqué. J'ai hâte de me réveiller et de parler de cet étrange rêve à mes camarades. Ils ont l'air de bien prendre soin de moi, j'espère qu'ils vont bien, j'irai les voir à mon réveil, tout n'es plus qu'une questions de jours. Je serais sage, c'est promis. |
| | | Ta'ka
Localisation : Tarides Rôle : Partisane du Makoa Loa
| Sujet: Re: Empreintes sanglantes Lun 17 Aoû 2020 - 5:06 | |
| Frappe de Sang VII Voici désormais trois jours qui se sont écoulés depuis mon arrestation et embarquement en cellule. Alors que je n'ai plus mémoire de ce qu'il s'est passé avant que je me réveille, on m'accuse avoir assassiné Corne-Débris suite à la tension qu'il y a eue. Je suis considérée comme une traîtresse à ce jour et aux yeux de tous, je ne mérite qu'à pourrir entre les barreaux, je ne vaut pas mieux que des captifs de l'Alliance ou même de la Horde de Fer qui se trouvent dans la même pièce. Je ne peux arriver à croire que j'ai réussit à tuer celui dont j'essayais de surpasser, cela ne voulait-il donc pas signifier que par delà sa propre force, seul la mort en est la limite? L'ais-je vraiment surpassé? C'est à la fois spectaculaire qui j'y soi arrivée mais en même temps je me répugne moi-même d'en être arrivé là, sans même le savoir ou m'en souvenir. Je niais au début les faits, que ce n'était pas moi. Mais ils étaient plusieurs à voir la furie que j'étais à avoir accourue vers le Quartier Général avec des bandeaux de lins et à me voir empalée par le Commandant tauren enragé. J'ai attendu le lendemain après repris un peu de force pour réexpliquer les faits, que cela a du être un accident. Mais Albert, accompagné de l'elfe de sang et l'orc, sûrement les nouveaux commandants, n'en croyait pas un mot à cela, sa réponse m'en fit écho dans la caboche bien qu'abîmée. «Tu ne veux quand même pas me faire croire que tu t'es changée en panthère monstrueuse par "accident" ?» Je sais que ce sac d'os bien que bienveillant et pleine de volonté grâce à la rédemption de son âge à sa croyance ou que sais-je de balivernes l'aide à se faire plus facilement accepter parmi les soldats en tant que médecin infirmier, mais entre moi et lui, les choses sont différents. Bien qu'il me traite toujours avec respect, on peut entendre l'audace dans son ton, son assurance et sa fierté à me parler de façon plus intelligemment, il sait face à quel genre de créature il a devant lui et s'adapte à lui faire face. Pour mon cas, il me croit rarement au vu de mon manque de sérieux comme il m'a fait remarquer, m'accusant de la sorte, pfft! Mais de là à me dire que je me serais changée en panthère, je n'ai pu que réfléchir à cette réponse : « Je ne maîtrise pas cette apparence, je n'ai jamais découvert ni entraîné cette transformation. » Cette bête réponse m'a fait sonner une cloche dans ma mémoire, une sombre mémoire qui me revient des années après, la scène se rejouant sous mes yeux, le regard paniqué comme si je le vivait l'instant à nouveau. Non, non non NON ! Du calme, il ne faut pas céder à la panique, ce n'était qu'un simple mauvais passage et ceux là, ils l'ont bien mérité si ils ont subit le même châtiment. Mais qu'en est-il de Corne-Ébris? Qu'est-ce qui a pu enclencher ça, où est le lien entre des trolls et un tauren? Le soucis viens de moi? La possibilité que j'ai découvert une nouvelle forme qui dépasse la puissance de ma conscience est bien possible, mais je n'ai pas ressenti cet épanouissement comme avec celle du tigre ou même de la chauve-souris, non, c'était bien différent entre ces trois là... Je sais reconnaître quand je découvre une nouvelle apparence, j'en ressens de la tête au pied, des poils jusqu'aux nerfs de mon être, tout se transforme petit à petit, je sens la bestialité me prendre dans une étreinte, comme si je m'unissais avec l'animal pour ne devenir qu'un. Avec celle-ci, je sens qu'elle m'envahit le corps, tel un manteau lourd de fourrure, elle cherche à m'étouffer, à m'affaiblir pour en prendre le dessus et ainsi contrôler mon corps et mon esprit d'une violence et douleurs sans pareille. Je n'avais aucune preuve pour prouver mon innocence à cet incident, et même si je racontais ce secret, ils me feront livrer soit aux druides pour leurs maudites séances, soit ils me feraient voir des trolls, les Sombrelances, non ! Je ne veux pas aller dans aucun de ces maudits lieux ! Ils me trouveront monstrueuse et me chasseront, m'isoleront, la Horde et ses forces est la seule maison où je peux mettre ma monstruosité en pratique, ils s'en fichent que je me change en guépard, tigre, chauve-souris, crapaud, crocilisque, n'importe quoi du moment que je ne les trahis pas, je ne suis qu'un limier parmi tant d'autres à poursuivre les corps mourant qui tentent de fuir notre ligne de mire, je n'en vaut pas moins qu'à une barre de dynamite gobeline, sauf que je suis réutilisable et dévastateur, je tue des alliés comme des ennemis si on m'utilise pas correctement ! Mais ici, la seule fautive, ce fût bien moi, j'en suis la seule à avoir décider de pratiquer ce type de magie dont je ne comprend pas l'origine ni même pourquoi je les aie encore à ce jours, je suis la seule à avoir céder à mon désir de briller sur le champ de bataille, de vouloir être l'explosion spectaculaire d'un champ de mine, sans ces choix là, Zash'Zul et les autres ne seraient pas venu accourir dans les mines pour venir récupérer la barre explosif instable que je suis. Corne-Ébris n'aurait pas eue à s'énerver, on ne se serait pas battu... Serais-je en train d'apprendre ma véritable première leçon? Le regret? Le regret de voir que je suis celle qui observe les autres assumer les conséquences de mes actes? De me voir devenir à la fois Spectatrice et Bourreau des falaises que je fais écrouler à mes pieds sur mes camarades qui tentent de suivre ma mobilité et ma vivacité à tout faire et à ne rien comprendre? À me voir réfléchir profondément dans mes pensés, les menottes et chaînes de mes poignets sur le cuir chevelu, l'infirmier mort-vivant décida de quitter la salle à cellules, accompagnés de ses collègues gardiens, il me laissa seule sous ces mots de mise-en-garde. - Ta sentence sera encore à étudier dans les bureaux. Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre une si bonne arme bien qu'instable à nos côtés, il vaudrait mieux te voir à nos côtés que de finir dans la main de l'ennemi. Ce n'est que lorsqu'ils rejoignent les couloirs que j'ai pu entendre le commentaire de l'elfe, s’adressant à Albert. - Ne serait-il pas mieux de l’exécuter ? C'est une pratique barbare, mais si elle venait à nous trahir? Et si elle le faisait depuis le début? - Je connais cette trollesse depuis le temps où nous nous sommes battus à la désolation des Dragons, bien même avant encore. Je sais voir lorsqu'elle me ment ou non, la réflexion profonde face à elle-même la met souvent en panique, car elle ne comprend pas toujours ce qui lui arrive ou l'entoure, la voir ainsi est une preuve qu'elle est elle-même incertaine de ce qu'elle m'a raconté. Apprends cela, et tu saura prédire tes ennemis parmi tes amis par leurs comportement. - Vous lui avez donc posé la question pour voir si elle répondrait franchement ou si elle se douterait d'elle-même afin d'entrevoir si elle mentait ou non? - Tu apprends et comprends bien plus vite qu'elle. |
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